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dream theater distance over time

Il y a 25 ans, je découvrais un groupe qui a ensuite fait partie du reste de ma vie, Dream Theater me mettait une grande gifle musicale, avec un certain Metropolis Pt 1 qui tournait en boucle dans mon walkman, alors que j'avais tout juste 15 ans...et pendant ce temps, les autres écoutaient de la dance !!  

 Le 22 février le 14 ème effort des Américains est sorti, je me devais d'y aller de ma petite chronique personnelle !!

L'album commence avec le titre Unthetered Angel, un arpège en son clair qui pourrait justement rappeler un certain "pull me under" à l'époque, mais chanson qui se rapproche plus de "on the back of angels" du premier album avec mangini derrière les fûts ! Le son est excellent, puissant, propre, on perçoit bien les instruments, peut être à part les claviers un peu en retrait, le chant est bourré d'effets, mais ça passe, les refrains sont bons, pas de grande révolution non plus, mais un premier titre qui se laisse bien écouter et qui donne envie de bouger la tête !

On passe à Paralysed, qui attaque sur un riff en mid tempo, un peu "neo métal" avec une batterie en tribal, intro qui peut rappeler le "build me up break me down" du même "a dramatic turn of events" décidément...
On retient bien les couplets, les mélodies vocales de Labrie sont toujours très intéressantes, quand on connaît son histoire, et qu'on sait tout ce qu'il a écrit pour le groupe, le gars a encore des ressources, difficile de lui en demander plus...on aime sa voix ou pas, en attendant, il est au rdv niveau composition !

Fall into the Light, qui tourne depuis quelques semaines déjà, est un bon titre bien heavy, avec des riffs façon metallica, qui rappelle l'époque "train of thought" évidemment, le jeu de mangini est particulièrement intéressant, on sent qu'il est enfin intégré au groupe en tant que compositeur et non simple accompagnateur !! Le passage calme du milieu du morceau est magnifique, encore proche d'un metallica genre sanatorium, une mélodie simple et efficace, mais surtout envoûtante, qui donne envie de la chanter encore et encore ! Bref, un bon morceau de DT encore une fois...rien d'extraordinaire, mais vraiment bien à écouter...les mecs ont déjà tout montré durant 30 ans, pourquoi prouver autre chose !?? Pas besoin !

4 ème chanson, Barstool Warrior, l'intro pourrait rappeler vite fait "Learning to live", vient ensuite une belle mélodie à la guitare, le morceau reste résolument calme, mélodique, beau, "the best of time" n'est pas si loin! Une belle partie au piano terminera le morceau...

Et ça y est on commence à entendre quelque chose de nouveau avec Room 137, pas révolutionnaire non plus, mais nouveau, le groupe ne nous a pas habitué à ce genre de compo, et c'est tant mieux, ça fait du bien ! Les ambiances pourraient nous faire nous souvenir des "war inside my head", un peu de folie dans ce morceau, avec des sons nouveaux...

S2N est un titre qui commence par une bonne basse à la Rush, et qui si nous pensons à ce groupe en l'écoutant, nous rappellerai fortement la formation Canadienne...il y a du "surrender to reason" là dedans ! Très intéressant ! La fin fera cependant penser à celle de "the dark eternal night" avec un solo de clavier époustouflant, encore une fois !

At wit's End, l'épique de l'album, enfin, sur le papier en tout cas, avec un minutage de 9'20, on pouvait s'attendre à un Metropolis Pt 3!! Queneni !! Un gros morceau mélodique qui commence sur les chapeaux de roues, avec quelques solis techniques, plaisant à écouter, puis une seconde partie beaucoup plus calme et bourrée d'émotion, et une fin à...8'20, en fade out, fausse fin qui redémarre avec un piano en guise de générique...

La ballade de l'album, Out of Reach, franchement dispensable...on repense aux "wither" ou autres "beneath the surface"...sympa, mais dispensable...

Pour ce 9 ème morceau, un sample au début, et puis c'est parti, les mecs se lâchent ici, c'est clair ! En tout cas c'est mon ressenti, je les sens en pleine forme sur ce titre, des enchaînements de riffs énormes, une partie instrumentale de dingue qui durera 2 minutes (et qui me fera dire que je n'avais pas entendu ça depuis Metropolis Pt 1), mais que nous aimerions voir s'éterniser tellement ça en est jouissif ! 8 minutes de pur bonheur !

Le 10 ème et dernier titre est un bonus, et quel bonus, pas une cover, pas une ballade à 2 franc 6 sous, non, bel et bien un morceau à part entière, mais tout à fait novateur, avec un groove d'enfer, un peu bloosy, c'est vraiment pas habituel, c'est DT pourtant, c'est génial ! Bravo et merci messieurs !

Vous l'aurez compris, pas mal de retours en arrière, et notamment peut être quelques clins d'œil aux albums précédents, le prog des "Images and Words", et "A Dramatic Turn of events", le côté heavy et mélodique des "Black clouds", "Six degrees", "Train of thought" ou "Systematic chaos", en fait, ils auront pioché un peu dans toute leur discographie, avec un gros son soigné à tous les niveaux, 60 minutes qui passent très bien, à écouter au plus haut volume sur un bon système !

Je tiens surtout à remettre les choses en place, ok, Haken a sorti Vector, un disque de métal prog absolument génial, intense, technique à souhait, rien à dire, sauf que, aujourd'hui, Dream Theater envoie un message encore une fois à la nouvelle génération, en disant que les maîtres, c'est eux, c'est comme ça et c'est tout ! Les nouveaux ont encore du travail pour leur arriver à la cheville, je vous prie de le croire !

DT reste dans sa zone de confort diront certains, ok, mais quel est la signification du mot confort alors !? Il faut quand même avoir sacrément d'amour, de passion, d'envie, de technique et de maîtrise pour proposer un tel album pour un 14 ème essai ! Demandez à Iron maiden ou à Megadeth s'il est facile de faire un album de cette qualité après 30 ou 35 ans de carrière...!

Encore une fois, c'est une chronique totalement subjective, c'est mon ressenti personnel, j'aime ce que fait le groupe depuis leur début, je n'ai jamais été déçu, ou très peu, je n’attends rien de particulier venant d'eux, si ce n'est du Dream Theater !! Et ça en est bel et bien !
Il faudra aussi avoir plusieurs écoutes (au moins 4 ou 5) avant de digérer totalement l'album, même pour les plus aguerris d'entre nous ! Ce qui ne feront pas cet effort passeront à côté, et c'est dommage car il y a vraiment de belles choses dans cet opus, et sûrement pas percevable dès la première écoute !

C'est la première fois que je me prends au jeu de la chronique, Dream Theater étant le groupe pour lequel j'ai le plus d'affection, et qui surtout m'a fait découvrir et adorer le métal progressif, c'était normal après quasiment 25 ans d'années à les écouter, les apprécier, les défendre, (quels que soient les musiciens qui le composent), de donner mon avis pour une fois !


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Line Up :
James Labrie (chant)
John Petrucci (guitare)
Jordan Rudess (clavier)
John Myung (basse)
Mike Mangini (batterie)

Label : Sony Music, InsideOut Music
Sortie : 02/2019

Discographie :
When Dream And Day Unite (1989)
Image And Words (1992)
Live At The Marquee - EP (1993)
Awake (1994)
A Change Of Seasons - EP (1995)
Falling Into Infinity (1997)
Once In A LIVEtime (1998)
Scenes From A Memory (1999)
Live Scenes From New York (2002)
Six Degrees Of Inner Turbulence (2002)
Train Of Thought (2003)
Live at Budokan (2004)
Octavarium (2005)
Score - live (2006)
Systematic Chaos (2007)   
Clouds & Silver Linings (2009)
A Dramatic Turn Of Events (2011)
Dream Theater (2013)
Live At Luna Park (2013 - DVD-Blu-ray)
The Astonishing (2016)
Distance Over Time (2019)

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