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MYRKUR [19h30-20h]. N'étant pas présent à leur prestation au Hellfest 2016,
je ne connaissais absolument pas Myrkur qui, renseignement pris auprès de festivaliers, est un projet de la musicienne danoise Amalie Bruun depuis 2014. En fait, Myrkur (mot islandais qui signifie "obscurité") est groupe américain qualifié de metal gothique.
Toutefois, ce soir seule la chanteuse est présente pour un concert acoustique, juste accompagnée de deux choristes aussi souriantes que des condamnés à mort avant leur exécution.
Cela étant dit, j'ai adoré les titres durant lesquels de magnifiques polyphonies furent exprimées par le trio de sirènes. Pour le reste, pas grand-chose de transcendant. Amalie accompagnait ses deux choristes le plus souvent au clavier, mais parfois aussi à la guitare acoustique.
(NDR : après écoute des vidéos a posteriori sur youtube, il est permis de déplorer de ne pas avoir assisté au concert du groupe dans son format habituel, mais bon …)
Programme : Vølvens spådom (violin intro) Jeg er guden, i er tjenerne Skøgen skulle dø I riden så (reprise de Gjallarhorn) (titre inconnu) Onde børn Byssan lull (titre inconnu).

 
 
 
OPETH [20h25-22h25]. Opeth vient promouvoir son douzième et superbe opus "Sorceress" sorti en septembre. Pourtant, étonnement seuls deux titres seront présentés. D'ailleurs, le groupe a tout aussi étonnement ignoré le magnifique "Heritage". D'ailleurs, de l'ensemble des trois derniers opus (depuis 2011) dans lesquels Mikael Åkerfeldt a choisi la voix claire, ils ne chanteront que trois titres !
Il me semble donc que Mikael souhaite ménager ses plus fidèles admirateurs, car ce soir la plupart des titres (sept sur onze) comprend par conséquent les fameux grognements qui divisent encore beaucoup d'admirateurs. Pour ma part, après avoir été contre les grognements et m'être par conséquent réjouis du virage artistique, j'ai fini par les intégrer ! Ce groupe délivre une musique si fabuleuse par sa complexité musicale, que je n'en finis pas d'apprécier toujours davantage à chaque écoute. Encore une grand merci à Steven Wilson qui m'aura incité à me pencher sur ce cas scandinave !
C'est donc avec une impatience non dissimulée que je retrouve, pour la huitième fois depuis 2008, Opeth dont la composition du groupe n’a pas changé depuis 2011 ; on retrouve donc Martín Méndez, à la guitare basse depuis 1997, Martin Axenrot, à la batterie, percussions/bongos depuis 2005, Fredrik Åkesson, à la guitare/chœurs depuis 2007 et Joakim Svalberg, aux claviers depuis 2011.
Pour une fois, j'ai pris mon temps avant de me placer dans la fosse. Quelques verres de bières en discutant avec d'autres mélomanes avertis font beaucoup de bien après une journée de travail ! Cependant, je parviens à me glisser sur le côté gauche sous la limite du balcon. Je craignais alors pour la qualité du son, mais bien au contraire la sonorisation s'est avérée purement excellente ! Aucune protection auditive ne fut nécessaire pour savourer un son puissant mais limpide ; d'une redoutable efficacité pour ma pauvre nuque déjà bien mise à l'épreuve par le calendrier des concerts ces derniers temps !!!
Mickael, toujours aussi bavard et drôle, n'a pas tardé à confirmer sa notoriété au sein de son public parisien ; une bien belle ambiance ! La satisfaction du public, marquée par des crinières en perpétuel mouvement et des expressions gutturales du meilleur effet, a été amplement récompensée par un concert d'une durée de deux heures !
Cette excellente soirée dans un Trianon complet était d'autant plus satisfaisante que ma petite Fée est tombée dans le bain à fond ; une admiratrice de plus dans ce public où j'avais déjà observé avec étonnement une forte proportion de femmes. Pour cela aussi Opeth est un groupe à part ; il parvient à exprimer, avec ses fréquents rythmes à trois temps (on pourrait souvent valser sur les titres !) et ses contretemps, une atmosphère romantique qui ne doit pas être étrangère à cet attrait.
Il me semble bien difficile de définir objectivement le style de cette musique tant les influences semblent nombreuses ; le metal dans toutes ses déclinaisons bien sûr, mais aussi le progressif, le jazz, le blues, les musiques orientales et j'en oublie ...
Ces subtiles alternances de guitares acoustiques et de guitares agressives, de chants clairs et de grognements qui semblent sortir d'outre-tombe, le tout rythmé d'une frappe incisive et nappé de claviers accentuant astucieusement les atmosphères, tout cela contribue à ma passion pour la musique de ces suédois.
Opeth ensorcelle son auditoire dans des sonorités enivrantes de beauté avant de vous exploser les neurones dans un déluge de violence apparente mais tellement bien maitrisée ! A cet égard "Cusp of Eternity" était particulièrement jouissif !!!
J'étais heureux de partager avec ma petite Fée tous ces moments exquis à savourer ces compositions sophistiquées, ces pures dentelles de notes délicieusement ciselées !
Ces deux heures sont passées bien trop vite, j'en redemande. Je serais retourné le lendemain mais je me suis rappelé que l'abus nuit en tout …
Programme : Sorceress (Sorceress) Ghost of Perdition (Ghost Reveries) Demon of the Fall (My Arms, Your Hearse) The Wilde Flowers (Sorceress) Face of Melinda (Still Life) Windowpane (Damnation) Cusp of Eternity (Pale Communion) The Drapery Falls (Blackwater Park) Heir Apparent (Watershed) The Grand Conjuration (Ghost Reveries). Rappel : Deliverance (Deliverance).

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