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BANG YOUR HEAD 2016 part 1

On n'a pas trop chaud au réveil, après une nuit où les températures sont descendues en dessous de 10°C.
Hors de question, donc, de se doucher au camping, où la douche est certes gratuite mais collective et surtout très froide. C'est l'eau qui sort directement de la montagne, donc c'est eiskalt ! Quand il fait chaud, ça va mais après une nuit très froide, c'est inenvisageable. Donc nous prenons le bus, qui doit nous déposer à la piscine municipale. Il doit car il passe devant sans s'arrêter et nous dépose directement sur le site du festival, situé quand même à un quart d'heure de marche de là ! Après plusieurs détours suite à des explications contradictoires, Nous allons en fait effectuer une visite improvisée du centre-ville de Balingen, que je n'avais jamais vu depuis les quatre ans que je viens chaque année au Bang Your Head. Comme de nombreuses villes allemandes, c'est plutôt joli et agréable, propre, avec quelques belles rues piétonnes. Finalement nous arrivons à la piscine municipale où, pour la modique somme de 2€, les festivaliers peuvent profiter des douches chaudes et piquer une tête. Vu le ciel gris et le fond de l'air ne dépassant pas les 20°C, on se contentera de la douche pour aujourd'hui ! Je préférais la canicule de l'année dernière, où l'on passait toutes les matinées dans cette excellente piscine aux dimensions olympiques, dont le bassin est en extérieur et a toutes les commodités (plongeoir, toboggan, bain à bulle...).
Une fois propres, retour vers le camping pour prendre un bon petit déjeuner et les affaires, puis direction le site du festival !



 

 

On a loupé le premier groupe, les Allemands de STALLION, qui débutaient à 11h30. Les concerts commenceront donc avec LEATHERWOLF ! Des vieux de la veille, puisque ce groupe américain a été formé en 1981. Je connais à peine sur album mais j'aime bien ce que j'en connais. Du heavy très mélodique et accrocheur, avec un petit côté hard FM tata pas du tout désagréable. Ce groupe a une particularité : celle d'évoluer à trois guitares. Ils n'ont pas attendu Iron Maiden pour le faire puisqu'ils l'ont fait dix-huit ans avant que la Vierge de Fer ne joue avec Adrian Smith, Dave Murray et Jannick Gers ensemble. Et il n'y a personne pour faire pot de fleur dans Leatherwolf, chacun ayant son rôle et faisant de jolis solos. Le chanteur Michael Olivieri a une voix superbe, une bonne présence et la bogossitude en prime malgré ses 50 balais passés. Les chansons passent très bien l'épreuve de la scène. Par contre le son est un peu trop fort, surtout devant. Leatherwolf a donc effectué une prestation convaincante, qui me donne envie d'écouter un peu plus ce qu'ils ont fait sur disque. C'est une bonne entrée en matière pour la journée !


S'ensuit une pause repas, personne à part Gauxe ne connaissant BABYLON AD. Ce n'est pas une excuse, je critique assez régulièrement les gens qui n'ont pas la curiosité d'aller voir des groupes qu'ils ne connaissent pas mais vu l'heure et le programme de la journée, à prendre une pause, autant que ce soit à ce moment-là ! De ce que j'ai pu entendre, c'est du glam rock mais je ne trouvais pas ça assez entraînant pour me lever et aller les voir...


Après, c'est BATTLE BEAST qui entre en scène. Eux étaient déjà là en 2015 (pour la warm-up), je les ai vus il y a trois mois en première partie de Powerwolf à Toulouse... J'aime bien sur album, mais sur scène c'est vraiment trop überkitsch. Leur musique, c'est un peu un mélange de Sabaton et de Doro avec une grosse louche de kitsch en plus. La description vend du rêve, non ?  Le groupe est sympa, ils sont heureux d'être là, ils se bougent bien et arrivent même à remuer une partie du public (ce qui n'est pas forcément gagné au Bang Your Head vu le côté tranquille et détendu du gland du public d'Allemagne du sud). Mais entre la chanteuse aux airs de fille de la Jonquera qui en fait des tonnes, le clavier portatif le plus ridicule qui puisse exister et des mélodies vraiment putassières, c'est vraiment too much. Je sais pas, j'avais trouvé ça sympa en salle (mais ça m'avait quand même provoqué de belles barres de rire !), j'aime bien en live mais là, sur une grande scène de festival en début d'après-midi, je n'y arrive pas. Et quand ils entament "Black ninja" (Ninja !!!), même si cette chanson a un haut potentiel comique, je rends les armes ! On va dire que c'était moi qui n'était pas dans l'état d'esprit pour apprécier.... Après tout, les Finlandais ont joué leur musique (et plutôt bien), ils se sont fait plaisir et ont fait plaisir à une bonne partie du public.

Setlist de BATTLE BEAST :

Let It Roar
I Want the World… and Everything in It
Out on the Streets
Into the Heart of Danger
Fight, Kill, Die
Black Ninja
Enter the Metal World
Iron Hand
Touch in the Night
Out of control

 
Après ce sont les choses sérieuses qui commencent avec THE DEAD DAISIES ! Les marguerites mortes, ça ne fait pas rêver comme ça mais c'est ce qu'on appelle un super groupe. Il n'y a que des pointures dans ce groupe américain, qui ont un pedigree long comme la Route 66. Entre Doug Aldritch à la guitare, Marco Mendoza à la basse, John Corabi au chant et Brian Tichy à la batterie, ça fait du beau monde. Techniquement, ces mecs sont donc des tueurs, et ils savent également faire le show. Corabi est vraiment un excellent chanteur et un très bon frontman. Sa période avec Mötley Crüe l'a injustement marqué au fer rouge, trainant comme un boulet une image de loser ayant remplacé Vince Neil suite à une erreur de casting. Pourtant, il est bon. Très bon, même ! A 57 ans, il a le charisme et la bogossitude en plus d'une voix toujours au top. Il sait vraiment tenir une scène. Les autres ne sont bien évidemment pas en reste. Ils sont en plus bien servis par un bon son qui met bien en valeur les morceaux et les qualités des musiciens. Bien entendu, on aura droit à des solos de chacun d'entre eux... Mais ils sont plutôt bien passés. Ces mecs ne manquent pas de feeling, au contraire même. Niveau morceaux, on aura droit à des chansons du groupe (notamment deux nouveaux morceaux en avant-première de leur nouvel album "Make some noise", pas sorti à ce jour) alternées avec des reprises de classiques du rock comme "Midnight Moses" du Alex Harvey Band, "All right now" de Free et un superbe "Helter Skelter" qui conclut le set en beauté.  Une jolie prestation des Américains, avec des musiciens au niveau impressionnant et professionnels jusqu'au bout des ongles !

 
 
 
Après, c'est moins bien : c'est DRAGONFORCE ! J'ai été un peu dégoûté du groupe après leur prestation de l'année dernière au Sylak Open Air, dont ils étaient pourtant la tête d'affiche, avec un chanteur complètement à la ramasse. Donc on va suivre ça de loin, tout en allant au bar et en se baladant aux stands de merchandising. Inutile de dire que j'étais à fond dedans, donc ! Alors de ce que j'ai vu et entendu, je n'ai pas grand chose à dire sur la setlist, qui n'était pas mauvaise, et le groupe a toujours la patate, bondissant sur scène comme des cabris tout en jouant sans fausses notes à la vitesse de la lumière. Mais alors ce chanteur... Il faut vraiment faire quelque chose pour lui (lui greffer des cordes vocales ou le piquer !), parce que là ça n'est plus possible...

Setlist de DRAGONFORCE :

Holding On
My Spirit Will Go On
Heroes of Our Time
Operation Ground and Pound
Wings of Liberty
Symphony of the Night
Cry Thunder
Valley of the Damned
Through the Fire and Flames

 
Vu les cris de mouette du chanteur de Dragonforce, forcément, le temps se gâte... Il va donc se mettre à pleuvoir durant une partie du set de CANDLEMASS. Au fond, ça n'est pas bien gênant : le doom et la pluie vont bien ensemble, ça y rajoute une dimension épique. Et puis on a tous des ponchos et c'est sur un terrain en dur (donc pas de gadoue !). De plus, la pluie n'a pas duré très longtemps et n'a pas imprégné le camping. Ca n'empêchera pas en tout cas d'apprécier Candlemass à sa juste valeur. C'est la deuxième fois que je les vois avec Mats Levén au chant. La dernière fois, c'était d'ailleurs ici-même en 2013 et c'était censé être pour leur tournée d'adieu puisque le groupe ne devait plus enregistrer d'albums et ne faire que des dates ponctuelles. Trois ans plus tard, ils font leur retour discographique avec un EP, "Death thy lover", de très bonne facture... dont ils ne joueront pas un seul extrait ! Les festivités ont par contre lieu sans Leif Edling, qui ne se produira pas en concert cette année pour cause de problèmes de santé (il souffre du syndrome de fatigue chronique). Le leader historique du groupe est remplacé à la basse pour les dates live de 2016 par Per Wiberg, qui se charge également des claviers au sein du groupe. Les Suédois vont faire, comme à l'accoutumée, une très belle prestation, enchaînant les tubes tels que "Mirror mirror", "Demons gate", "At the gallow's end", "The well of soul" et bien entendu un joli final sur "Solitude". Ne manquait pour moi que "A sorcerer's pledge" (plus quelques autres, les morceaux fabuleux ne manquent pas chez Candlemass mais celle-là est vraiment énorme et elle manquait beaucoup pour moi). Au final, c'est à une très belle performance que nous avons droit. J'espère que Leif Edling se remettra et pourra remonter rapidement sur scène.

Setlist de CANDLEMASS :

Mirror Mirror
The Dying Illusion
A Cry from the Crypt
Emperor of the Void
Demons Gate
At the Gallows End
The Well of Souls
Crystal Ball
Solitude


 
On aborde maintenant la sous-tête d'affiche du jour avec CARCASS. Leur death détonne quelque peu par rapport au reste de l'affiche. Et ça ne fait pas de mal non plus d'avoir quelques groupes un peu plus violents et des growls. J'ai bien entendu une grosse préférence pour le heavy, de manière générale, mais un peu d'extrême de temps en temps fait du bien par où ça passe et j'aime bien l'éclectisme. Bien que ce soit un classique du genre, je ne connais pas bien Carcass, que je n'ai écouté qu'occasionnellement. Je les avais vus une fois, au Hellfest 2010, mais j'étais dans un état alcoolisé beaucoup trop avancé pour que cela ait pu me marquer. Cette fois c'est différent puisque je suis sobre, enfin autant que je peux l'être en festival ! Et c'est une bonne boucherie ! Ils ne jouent quasiment rien de leur période grind, ce qui n'est pas pour me déplaire. Après, ne connaissant pas trop les chansons, je ne peux pas dire grand chose sur la setlist mais ça m'a plu. C'est puissant, accrocheur, avec de bonnes mélodies, et joué par de très bons musiciens qui ont une belle présence. Ils bénéficient en prime d'un excellent son. Bref, une prestation d'une heure et quart excellente sur toute la ligne !
 
 
 

 
 
 
Et la journée va se terminer avec SLAYER en tête d'affiche. J'étais content de les revoir, ne les ayant pas vus depuis 2012. Jeff Hanneman était alors toujours vivant mais était déjà remplacé par Gary Holt pour ce qui ne devait être qu'un intérim, et Dave Lombardo était encore dans le groupe. Maintenant, Gary Holt est un membre permanent, Paul Bostaph a à nouveau remplacé Lombardo et Tom Araya a de plus en plus de poils blancs et laisse de plus en plus entendre qu'il lui tarde de prendre sa retraite. C'est clair que le groupe est sur le déclin, comme en témoignent leurs albums récents d'un intérêt vraiment relatif. "World painted blood" et "Repentless" ne sont pas de mauvais albums, mais sont très convenus et on n'en retient pas grand chose au final. Mais Slayer est encore, la plupart du temps, capable de produire de grosses prestations scéniques. Pour ce Bang Your Head, mon avis sur la question est assez mitigé. D'un côté, ça joue bien. Araya ne fait pas de fausses notes au chant, ni ses collègues aux instruments. Bostaph n'a jamais été et ne sera jamais Lombardo, mais il fait quand même bien le job. Et Gary Holt est un meilleur guitariste que Jeff Hanneman, techniquement parlant. Quant à Kerry King... bah c'est toujours Kerry King ! Le problème, c'est la setlist. Il y a beaucoup trop de morceaux récents sans intérêt, qui confirment finalement en live ce que j'en pense sur album : ça s'écoute, c'est du gros thrash 100% Slayer, dans le style de l'époque d'avant "Divine intervention", avec l'inspiration en moins. Donc sur album, ça s'écoute et ça s'oublie et sur scène, on s'ennuie et on attend les classiques. Ils en auraient joué un ou deux, ce serait bien passé car ça ne dénote pas niveau style. Mais mettre cinq morceaux post 90's en début de show, même entrecoupés par "Postmortem" et "War ensemble", ça fait l'effet d'un pétard mouillé et on met vraiment du temps à s'y mettre. Je préfèrerais vraiment qu'ils fassent comme Twisted Sister il y a quelques années, à faire un communiqué disant qu'ils n'ont plus rien à dire et n'enregistreront plus d'album studio mais continueront à tourner, ce serait plus honnête et il y aurait moins de tâches dans leur discographie. Après, pour la suite du show, le groupe s'est quand même bien rattrapé puisqu'à partir de "Mandatory suicide", ça a été un bel enchaînement de tubes jusqu'au final sur "Angel of death". Cerise sur le gâteau, j'ai enfin eu "Born of fire", une de mes chansons préférées et que je n'avais encore jamais entendue en live. Ils ont été aussi bien inspirés d'exhumer "The Antichrist", "Die by the sword" et "Black magic", qu'ils ne jouent pas trop souvent. Mais même avec cette deuxième moitié de show qui a tout pété, il manquait quand même quelque chose. Déjà, Tom Araya ne communiquait pas du tout. L'hommage à Jeff Hanneman, c'était en backdrop géant mais pas un mot de sa part. Certes, il a toujours été statique et ce n'est pas son genre de faire de longs speeches, mais ça n'a jamais été à ce point. En fait, dans l'ensemble, on a l'impression d'avoir affaire à un groupe de pros qui font leur job, et plutôt bien. Mais la passion là-dedans ?
Il y a eu de bons moments dans ce concert, et j'ai déjà vu de moins bonnes prestations de la part de Slayer. Mais j'en garde quand même une impression mi-figue mi-raisin. Je ne serais pas surpris que le groupe annonce une tournée d'adieu d'ici moins de cinq ans...

Setlist de SLAYER :

Repentless
Disciple
Postmortem
Hate Worldwide
War Ensemble
When the Stillness Comes
You Against You
Mandatory Suicide
Fight Till Death
Dead Skin Mask
Die by the Sword
The Antichrist
Born of Fire
Seasons in the Abyss
South of Heaven
 

 

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