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Voilà un concert qui a fait parler à Toulouse !
Steve Harris, le mythique leader d'Iron Maiden, qui vient mettre les pieds dans la nouvelle salle du Metronum au beau milieu du mois de juillet, cela a en soi quelque chose de quelque peu irréel. C'est la perspective d'avoir Steve à quelques mètres de soi dans une petite salle avec des conditions techniques optimales. Après ça, je dois quand même avouer que ça ne me fait pas non plus un effet bœuf à la base. Sans le trouver mauvais, je n'ai pas spécialement aimé l'album de son projet solo. C'est du heavy metal correct, plutôt bien exécuté, mais qui n'a rien de marquant. J'avais écouté quelques fois l'album à sa sortie, je l'ai rangé et, un an plus tard, je n'en ai plus aucun souvenir et je n'ai même pas été tenté de le ressortir malgré la proximité du concert (il faut dire aussi qu'avec le Bang Your Head le week-end qui précédait, j'avais d'autres choses à réviser. Et au final, deux jours après un super festival dans le sud de l'Allemagne, je n'allais à ce concert que par curiosité, pour voir des gens, et aussi pour le plaisir de retrouver ce bijou de petite salle moderne qu'est le Metronum. En tout cas, la date marche plutôt bien puisque 360 personnes sont venues, soit une salle remplie aux deux petits tiers. C'est suffisant pour que la date soit rentable et pour que ça ne sonne pas creux et qu'il y ait de l'ambiance.

Cela commence avec THE RAVEN AGE. Il s'agit du groupe du guitariste George Harris, qui n'est autre que le fils du Steve du même nom. C'est donc une bonne petite tournée en famille ! Tous les membres du groupe ont en tout cas le même âge, c'est à dire pas beaucoup plus qu'une petite vingtaine d'années. Ils font en tout cas très jeunes. Tout comme leur musique, un métal aux sonorités modernes qui font penser au metalcore ou des groupes de death mélodique moderne putassiers à la Sonic Syndicate, mais avec uniquement du chant clair (pas très bien maîtrisé du reste...). Ca groove, c'est bien joué, c'est carré et le son est bon. Mais ça manque beaucoup aussi d'accroche et de personnalité. Ce n'est pas foncièrement mauvais, mais il ne s'y passe pas grand-chose,  d'autant plus que les membres du groupe ne possèdent pas un immense charisme. Bref au bout d'un moment, on finit par s'ennuyer ferme. C'est là qu'on se dit vraiment que si son guitariste n'était pas bien né, on n'aurait probablement jamais entendu parler de The Raven Age. Et au bout de cinq morceaux (quand même !), on se rappelle vite que le Metronum a un patio extérieur très agréable.


 

Après une bonne petite pause, pendant laquelle le patio sera d'ailleurs bien garni avant même la fin de The Raven Age, on retourne à l'intérieur pour voir la tête d'affiche. Je n'attendais absolument rien de STEVE HARRIS BRITISH LION à la base, pour être honnête. Comme je l'ai déjà dit, l'album ne m'a pas laissé un souvenir impérissable et je n'ai même pas cherché à le réécouter pour l'occasion. En fait c'est comme si je n'en connaissais aucune chanson vu que je n'en ai rien retenu !

Et pourtant, en live, ça le fait. Grâce à un groupe soudé avec des musiciens d'un bon niveau, qui s'éclatent sur scène et qui le montrent bien. Le chanteur en particulier, un petit chauve qui a une bonne voix, est très charismatique. Il en veut, il est très communicatif et son plaisir d'être là est contagieux. Ce n'est certes pas Bruce Dickinson mais il n'y a pas besoin de chercher à faire la même chose pour que ça le fasse bien. Du reste, à part les techniciens qui sont les mêmes, le projet solo de Steve Harris n'a vraiment rien à voir avec son groupe principal. A la démesure d'Iron Maiden, British Lion oppose la simplicité et le pur plaisir de jouer sur scène sans prise de tête. Bref si on est loin d'une superproduction, on est plus proche de l'esprit d'origine du métal. Et ça fait du bien ! C'est ce qui explique aussi que des compos à priori sans intérêt passent très bien sur scène et qu'il y ait une très belle ambiance. Le groupe est carré et le son est excellent. Sur ce dernier point, c'est dû autant aux techniciens (qui sont en partie membres du crew de Maiden, qu'à l'acoustique absolument parfaite du Metronum. Pour ce qui est des chansons, c'est du heavy tout ce qu'il y a de plus classique mais qui passe bien. Aucune reprise de la vierge de fer au programme, par contre, mais une bonne version de « Let it roll » de UFO.
Pendant une heure vingt, donc, Steve et ses potes nous ont bien régalé. Je n'en attendais rien et contre toute attente, j'y ai pris beaucoup de plaisir et, vu l'ambiance, je ne suis pas le seul.

Très bonne soirée, donc, ponctuée par un Steve admirablement disponible et accessible qui répondait à toutes les sollicitations, faisant des dédicaces à tour de bras et ne refusant jamais de poser pour des photos avec des fans .:
Voilà donc une très bonne soirée, qui conclut dans la joie et la bonne humeur une belle saison des concerts 2013 / 2014 sur Toulouse.


Quelques  vidéos ci-dessous, lintégralité des vidéos de tout le concert ICI.  (Videos Metalden - Photos Erika Krieger)
Un grand bravo à SPM pour l'organisation de cette soirée.
Voir aussi le video report de RockMeeting à la une de la CNN du metal ICI.


Set List :

  This Is My God
  Lost Worlds
  Karma Killer
  Father Lucifer
  The Burning
  The Chosen Ones
  These Are the Hands
  Guineas and Crowns
  Last Chance
  Us Against the World
  A World Without Heaven
  Do Ya Do Ya Want Me (Trevor Rabin cover)
  Judas
  Encore:
  Let It Roll (UFO cover)
  Eyes of the Young

 

 

 

 


 

 

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