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Ce n'est pas sans émotion que je me rendais lundi soir au concert de Black Star Riders au Trabendo,
une salle que j'affectionne tout particulièrement pour sa disposition.
Eh oui, un membre mythique de Thin Lizzy en fait partie à savoir Scott Gorham arrivé sur Nightlife en 1974 et qui, en compagnie de Brian Robertson, fit partie de la paire de guitaristes la plus légendaire du groupe.
Blacky, étant arrivé aux alentours des 17h30, devait encore se demander ce que je foutais, faisant le "pied de grue" devant la salle. Mais encore une fois, la circulation était très dense en ce lundi particulièrement frais. La RN3 et son pont de Bondy ne seront, à mon avis, jamais fluides.

Vraiment très peu de monde s'amasse devant la porte d'entrée. Ca commence bien. Compte tenu du peu de médiatisation de l'évènement et du report du 17 octobre au 4 novembre, certains n'étaient pas forcément disponibles. Mais bon, j'en ai rien à péter car je suis sûr que je vais assister à un excellent gig. Il y aura toujours des oiseaux de mauvaise augure pour trouver un truc qui merde. Ceux qui ne sont pas venus, vont assurément le regretter.

M'enfin, ça "commence aussi bien" pour moi alors que je rejoignais Blacky dans la file d'attente. Une jeune fille, membre du staff du Trabendo accourt pour me signifier de présenter mon billet, étant persuadé du fait qu'il y avait deux rideaux de contrôle. Et voilà, notre Blacky s'écriant tout de go : "T'as voulu gruger, espèce d'empaffé ?????"
Nous rentrons enfin et allons nous poster côté droit, "côté Scott", au 2ème rang. Faut-il se mettre ailleurs ? Blacky veille au grain. On sera là et pas ailleurs. Gare à celui qui viendra nous faire chier sinon c'est la mandale assurée. L'endroit est véritablement clairsemé de têtes connues et vues lors de précédents concerts. J'aperçois Patrick, un ami de Ponpon (ce dernier n'est étonnamment pas encore arrivé), un autre Patrick, un membre éminent de la "Vieille Garde 73" (le trio "infernal" qui a vu le Zep à cette date). Naturellement, le Blacky, n'en pouvant plus, me demande instamment de sortir mon affriolant appareil-photo couleur chocolat afin d'immortaliser l'instant.
Le groupe de première partie dont le chanteur ressemble (et cela en est bluffant) à Phil Lynott est originaire de la région bordelaise et se nomme Backtrack Lane. Délivrant un rock particulièrement percutant et enlevé et ce, grâce à des musiciens ayant envie de tout donner sur ce concert afin de promouvoir leur premier album intitulé Black Truth et White Lies fraichement sorti, les quatre compères, au bout de 40 minutes, sortent sous les acclamations du modeste public du Trabendo.

Je croise Henri qui a eu l'opportunité de bénéficier du package VIP pour 170 dollars. Pour ce prix-là, il a donc pu rencontrer les membres de Black Star Riders, avoir un poster, un tee-shirt, le concert offert et donc un concert acoustique rien que pour lui puisqu'on lui demandait même de choisir les titres qu'il voulait entendre.

Donc, les lumières s'éteignent. Une intro épique résonne dans l'enceinte du Trabendo, les silhouettes des membres du groupe investissent l'étroite scène et c'est donc All Hell Breaks Loose qui entame le set dans une version particulièrement dynamique. Quelle version, franchement !!!!!! D'entrée de jeu, le Scott a la classe et l'élégance d'un guitariste raffiné, qualités qu'il n'a jamais cessées d'avoir.

Et puis c'est parti pour un Are You Ready surmultivitaminé. On ne fait pas le détail chez BSR. En deux temps, trois mouvements, c'est expédié et ce, dans une ambiance bon enfant mais concentrée de la part du groupe. Par contre, le public est chaud bouillant même si nous ne sommes qu'environ 200. Warwick est très en voix et sue déjà comme un boeuf, Mendoza, pour sa part, taquine le public (le son de sa basse me paraît, ceci dit, quand même très fort), Johnson se veut être aujourd'hui l'alter-ego idéal de Gorham qui, pour sa part entre chaque morceau, serre des mains dont la mienne, j'y aurai droit à 3 fois au cours du concert) et distribue des magnifiques médiators (j'en récupèrerai deux dont un que je donnerai à mon pote Blacky). Jimmy de Grasso, pour sa part, assure très bien les parties subtiles de batterie du répertoire lizzien. Brian Downey pourrait aisément lui tirer son chapeau. Un Bloodshot d'excellente facture nous est envoyé en pleine gueule ainsi qu'un Bad Reputation très cristallin sur la partie "twin guitars". Allez hop, un p'tit crochet par All Hell Breaks Loose et c'est un Before The War plein d'énergie (un titre qui, ceci dit, ne m'a jamais fait triper) d'énergie enchainé à Jailbreak que nous offrent généreusement les cinq compères, un Jailbreak puissant, un peu trop peut-être par rapport à une version lynottienne quoique sur le Life, celle-ci paraissait déjà beaucoup plus rapide et moins bien produite que celle du Live And Dangerous. Hooodoo Voodoo est bien sympa mais avec Massacre, on franchit un cap tant cette version se veut être puissante et bien accrocheuse, Jimmy de Grasso s'accrochant comme il peut sur les contre-temps de Downey. Je le répète, il assure bien, le bougre. Après cette décharge d'énergie brute, Kingdom Of The Lost et ses accents envoûtants à la Black Rose nous font nonchalamment sillonner la verte Erin. Evasion garantie tant la version fut lumineuse. Les lights sont vraiment de toute beauté à cet instant précis.
Retour sur l'album de BSR et le 2ème single Hey Judas est interprété avec une efficacité redoutable. Le Warwick est maintenant passé au stade du seau d'eau. C'est dire, s'il se démène, le bougre arborant fièrement son gilet de biker invétéré. Et puis, il y a Johnson, gentil comme tout qui vient nous saluer de temps à autre afin de nous pondre ses soli de tueur. On le sent bien chez Liz.. euh chez BSR, le Damon, radieux comme le soleil levant nippon. Et Mendoza dans tout ça. Sa basse ronfle peut-être un peu trop même sur Southbound (Dieu, que j'aime ce titre !!!!!) interprété par un Warwick véritablement en grande forme vocale puis Kissin' The Ground et Valley Of The Stones déboulent tels des rouleaux compresseurs. Cela étant, ce n'est rien, comparé à la dantesque version d'Emerald qui va atomiser le public du Trabendo, Mendoza, Gorham, Johnson faisant front commun. Une tuerie sonore qui n'assomme même pas les oreilles du Blacky qui en a vu d'autres. Il est vacciné depuis longtemps.
Dernier détour sur All Hell Breaks Loose avec Bound For Glory, le tout premier single balancé de main de maître par un groupe satisfait d'avoir remporté la mise.
Pour ce qui va être la conclusion de ce superbe set, nos lascars nous envoient un Cowboy Song et un The Boys Are Back In Town des plus convaincants pour finalement se retirer juste quelques minutes.

Damon Johnson revient seul pour exécuter une intro fausse (?????) de Whiskey In The Jar rattrapée au vol par Gorham. De toute façon, Lynott a toujours prétendu que le seul guitariste capable de jouer ce titre, outre Eric Bell, avait étrangement pour nom, Midge Ure !!!!!!!! Bref, la version est malgré tout, très bonne même si on en a connu de meilleures. Mais bon, Scott est content parce qu'on a bien chanté....
Bon maintenant, il s'agit véritablement de conclure sur Rosalie comme d'habitude, dirons-nous, et ce, dans un enthousiasme général généré par le contact par un public particulièrement réceptif. Comme Blacky, oui, "on a mis le feu !!!!!" En tous les cas, merci messieurs de nous avoir gratifié d'un super show bien pro et bien carré.

Quelques minutes plus tard, Mendoza, charmant comme à son habitude, Johnson, un mec vraiment sympa, de Grasso puis Gorham apparaissent pour se livrer aux dédicaces et photos de rigueur. Pour le dernier cité, ça fait 34 ans que j'attends ça, oui, je le reconnais, les mots me manquent et l'émotion me gagne peu à peu, Blacky assurait le service de sécurité et s'adressa à un mec qui voulait me griller ("Tu le laisses passer sinon, je t'éclate la gueule !!!!!"). Merci mon Blacky. Certains n'auront pas attendu ce laps de temps pour rencontrer un musicien qu'ils apprécient, moi si. J'aurai mis le temps et c'est donc un rêve qui, en ce 4 novembre 2013, devient réalité, à défaut d'avoir rencontré Phil Lynott (regrets éternels), j'aurai rencontré Scott Gorham. A un moment même, je me suis dit que le grand Phil allait apparaître mais bon, je reconnais qu'à ce moment, je n'étais plus très lucide, Blacky et Ponpon l'ont sans doute remarqué. Il me signe mon Live And Dangerous, vieux de 34 ans et Still Dangerous mais se détourne du Life pour lequel, il me manquait sa signature. Un mauvais souvenir, sans doute, tant cet album a été accouché dans la douleur. Un grand gentleman, ce Scott, malgré tout.

Dans l'intervalle, Mendoza embarque le billet de Blacky dédicacé par tous les musiciens. Le v'là ti pas complètement affolé et même énervé :"Putain, mais ce naze a piqué mon billet. S'il me le rend pas, je lui en colle une."
Il finit par le récupérer dans les minutes qui suivent. Tout est bien qui finit bien. Les quatre compères prennent congé, Warwick était étrangement absent (m'en branle, ce n'est pas lui que je voulais voir) puis Ponpon, Blacky et moi sortons pour aller prendre un p'tit remontant gracieusement offert par notre Ponpon national. Après toutes ces émotions, cela paraissait vital. Tout ça, ça donne soif. Nous finissons la soirée dans une ambiance joviale, plus que joviale même, les bières ça aide puis nous prenons congé de Ponpon qui repart sur Place d'Italie.
Le retour en Punto avec Blacky jusqu'à son domicile, s'effectue sans trop d'encombres mis à part le fait qu'une voiture de flics nous fera une jolie queue de poisson, me faisant piler brusquement. Blacky n'a pas eu le temps d'avoir peur..........Moi si....
 
 

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