FORUM FEST 5 LAUDUN : SATAN JOKERS, MISANTHROPE... 02/02/2013

Ce 1er samedi de février, j'ai rendez-vous avec la déjà 5ème édition du FORUM FEST à Laudun près d'Avignon.

En pleine vallée du Rhône, le mistral souffle à vous rendre fou. Cette salle du Forum n'est malheureusement pas assez connue dans la région alors qu'elle reste une des plus belles places du sud-est. A l'affiche de ce festival, ce n'est pas moins de 8 groupes qui nous attendent. 7 de ces groupes œuvrent dans un genre extrême dont nous n'avons pas l'habitude de parler sur RockMeeting. Je vous avoue que mes chastes oreilles ne sont pas trop habituées à ce genre de musique pas plus qu' une nonne à fréquenter un club échangiste. Personnellement, je suis venu voir mes amis parisiens de SATAN JOKERS qui sont la tête d'affiche cette année. A notre arrivée Christophe de l'association Omc Laudun nous accueille chaleureusement. La seconde scène qui a été installée est de belle taille tandis que la scène principale est tout simplement énorme. L'alternance sur ces 2 scènes permettra de ne pas avoir de temps mort entre chaque groupe. Au niveau merchandising, Emp a un stand gigantesque de tee-shirts, sweats CD et autres ggodies. Cela tranche avec certains festivals où le merchandising est famélique. L'ouverture des portes se fera avec un léger retard au grand dam des personnes qui attendent dehors dans la bourrasque. Les 200 premières entrées se verront offrir une compilation des groupes à l'affiche, le tout emballé dans un artwork réussi. Qui a dit que l'on ne savait pas recevoir dans le sud ?

C'est à LEAVING PARIS qu'incombe la lourde tâche d'entamer les hostilités. Le chanteur alterne chant clair et guttural devant un public parsemé sur des titres rappelant parfois DEFTONES et KORN. JACK FACE originaire de Salon de Provence monte sur la grande scène et nous assène du Trash Métal proche de PANTERA ou MASTODON. Le groupe défend ici son 1er album sorti en 2012 intitulé Strange Birds. SYRINX leur emboîte le pas. Avec son look proche d'un RED HOT CHILI PEPPER, le combo propose un Death classique. C'est au tour du local de ce festival d'arpenter la grande scène. GRAZED dont mon ami Christophe est le bassiste attaque avec Néandertal, titre de leur dernier album. Du Trash sans fioritures, rentre dedans qui va à l'essentiel. La plupart des titres ne dépassent pas les 3 minutes 30. Vers la fin du set, le groupe nous balance son tube Grabator devant un public ravi. Je vous invite à regarder la vidéo de cette chanson qui est bien délirante. GRAZED est un groupe qui ne se prend pas la tête et cela fait plaisir à voir. HEGEMON de Montpellier débarque avec son look soigné. Son Black Métal nerveux varie les rythmes, le tout agrémenté d'une voix bien caverneuse. Le groupe délivrera un set carré et puissant. La tension monte petit à petit dans la salle. Celle-ci est vraiment bien remplie quand MISANTHROPE arrive sur la grande scène. Le groupe est là pour défendre son tout nouvel album Aenigma Mystica sorti en janvier sur Holy Records, dont il nous offrira quelques titres. La prestation est à la hauteur des espérances, Philippe COURTOIS alias S.A.S. De L'Argilière est en grande forme. MISANTHROPE prouve qu'il n'est pas un des fleurons du Métal extrême en France par hasard.

Au tour de MERCYLESS : le groupe s'est reformé en 2011, bien décidé à reprendre la place qui était la sienne il y a quelques années. Mathieu MERKLEN et ses acolytes n'ont pas perdu la main. Leur Death Métal est toujours aussi tranchant, ce qui n'est pas pour déplaire aux fans amassés devant la scène. Tandis que MERCYLESS finit son set, sur la grande scène, Michaël ZURITA prépare sa guitare tandis que Renaud HANTSON se bat pour couper son rouleau de scotch pour faire tenir sur le plancher sa set-list.

Les prestations de ces 7 groupes terminées, il faut noter qu'aucun set n'a été entaché de problèmes techniques.
Sur scène comme derrière les consoles, tout au long de la soirée, le professionnalisme a été présent.

SATAN JOKERS monte sur scène vers minuit et la foule est toujours présente. Sorcier démarre le show, bientôt suivi par Fétish X et Pas Fréquentables. Nos 4 compères sont en très grande forme. Pascal MULOT virevolte sur scène, fait claquer sa basse et s'amuse comme un gamin. Michaël ZURITA lui, brille de mille feux dans son habit de lumières aussi flamboyant que son jeu de guitare. Aurélien OUZOULIAS cogne sur ses fûts avec un large sourire, son jeu est précis, implacable et d'une grande musicalité. Renaud est en voix, magistral, même si quelques infimes coupures micro s'invitent sur les premiers titres. Comme il le dit si bien Addictions reste un album cher à son cœur. Le groupe nous joue 4 titres de cet album dont les monstrueux Reine Cocaïne et Ma Vie Sans. Le public est aux anges. Renaud est heureux d'être avec nous ce soir et son regard s'illumine quand il aperçoit dans la foule des visages connus. Le nouvel album Psychiatric n'est pas oublié. Crime Tribal déboule sans crier gare et Obsession nous obsède au point de se demander si on a bien fermer le gaz avant de venir. Le show arrive sur sa fin, déjà. Get It On de T.Rex recueille les faveurs du public avant que SJ me fasse plaisir en jouant En Partance Pour L' Enfer. L'espace d'un instant, je fais un bon de 30 ans en arrière et je me revois ado tenant dans les mains le 33 tours de l'époque. Ce fameux 33 tours c'est bien sûr Les Fils Du Métal. Ces Fils Du Métal dont nous faisons tous partie ce soir. Ce titre clôture de façon incroyable la prestation exceptionnelle du groupe. Les 4 membres du groupe ont atteint les sommets de l'Olympe pour le plus grand plaisir de tous. Le groupe, comme sur disque, a encore progressé. Le collectif a pris le pas sur les individualités et un point d'ancrage très fort s'est installé entre eux. Même si le groupe a décidé de se mettre en veille, mon petit doigt me dit qu'on va encore entendre parler d'eux. Comme à leur habitude, Renaud, Michaël, Pascal et Aurel viennent à la rencontre des personnes encore présentes dans la salle. Ces gars sont si monstrueux sur scène et si proches de leurs fans, que je n'ai plus grand chose à ajouter, à part : Merci et bravo !