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Le choix fut vite fait lorsqu'il fallut choisir entre un "magnifiquement prévisible" quart de final France / Espagne ou les Gods of Metal à la Feria Milano.

L'intérêt de voir des divas surpayées, incapables de tirer le moindre corner ou coup franc correctement m'a largement convaincu de tailler la route pour le sud. De plus, c'était beaucoup mieux pour ma tension. Ca m'aurait encore rendu dingue de voir ces soit disant "professionnels" faire des frappes à 2 mètres au dessus des buts. Pour la comparaison, c'est comme si un Joe Satriani se plantait à chaque fois qu'il jouait une gamme de Do. Inimaginable ...  Foot is dead ... rock'n'roll not !!!

Réveil 4h. Ralliement à 5h15 à un point donné dans Grenoble avec mes 2 compères du jour, Alex et David. En prévision, 4h de route + éventuellement une ou 2 pauses, ce qui devrait normalement, s'il n'y a pas de problèmes, nous amener à bon port vers les 9h30 / 10h00 et nous laisser largement le temps de faire du repérage et prendre nos billets.

Après un trajet sans encombres, sous le signe de la franche rigolade et de la zic (chacun ayant amené 2 tonnes de CDs). Avec tout ce qu'on a pris, on pourrait tenir au minimum 5000 bornes. Lorsqu'il s'agit de musique, le métalleux ne lésine pas !!! Il préfère manquer d'eau ou de bouffe que de gros son ... Le trajet sera agrémenté, entre autre, de Casablanca, Devil's Train, le dernier Slash, un vieux live de Tokyo Blade, Hardcore Superstar, Gotthard, le dernier The Cult, Angeline ...

  

Après avoir fait 4 fois le tour du site en voiture avant de trouver l'entrée principale du festival, créant l'hilarité générale (notamment lorsque que repassons pour la Nième fois devant le même gardien de parking médusé) je trouve enfin l'endroit où nous garer. Il fait beau et déjà chaud. Un peu couvert par endroit avec un léger vent par moment.
Le choix nous est donné de prendre pour 20 € de plus, des places pour le "Pit" (endroit réservé devant la scène). On ne va pas se gêner. On vient de loin, autant se faire plaisir un maximum. On est plus à ça prêt.

Alors qu'à l'extérieur ça grouille de marchands ambulants de tee shirts, à l'intérieur du site peu de marchandising. Juste le stand de tee shirts officiel limité au strict minimum. J'en profite avant la cohue pour me prendre le dernier Slash. Mötley, je l'ai déjà. Pris à Paris. Je me serais bien fait un Darkness mais le tee shirt n'est pas top. Il n'y que le logo du groupe. Visiblement pas de Hardcore Superstar. Explication donnée, le groupe n'a pas donné ses tee shirt. Etonnant.

Côté infrastructure, une seule grande scène, sur une grande place goudronnée. J'aime ce dispositif, certes moins bucolique que dans l'herbe mais en cas de pluie ça évite d'être dans la boue et avec le vent et la chaleur, d'avoir la poussière dans la figure. Plusieurs points de restauration avec de nombreuses tables et bancs sont à notre disposition (classique). Une grande hall en béton permet également de se restaurer à l'ombre ou de s'abriter en cas de pluie. C'est fortement appréciable. Ca me rappelle les Monsters of Rock à Saragosse. Il y a également un point brumisateur qui sera pris d'assaut l'après midi, vu la chaleur ambiante.

Initialement l'ouverture des portes était prévue pour 10h30. La défection de Black Veil Bride (non remplacé) a décalé d'une heure l'entrée sur le site et le passage des 2 premiers groupes. Ainsi Planet Hard fait l'ouverture à 12h30 au lieu de 11h30. Je connais de nom mais sans jamais avoir écouté. Nous décidons de voir le groupe depuis la terrasse d'un sponsor de boisson énergisante qui pour l'occasion distribue gratuitement de grands verres de sa marchandise. Mon pote Alex qui a le sens des affaires nous dit que c'est ça tournée.

J'apprécie le show de Planet Hard. Il y a un bon son. Ca joue très bien. Les morceaux sont plaisants à écouter. 30 minutes de set de mise en bouche "ma foi, d'assez bonne facture" comme pourrait dire la marionnette de Pierre Fulla aux guignols de l'info.
Le changement de plateau nous laisse le temps de refaire un tour d'horizon puis de revenir dans notre carré semi "VIP" devant la scène pour Lizzy Borden.
Lizzy Borden, groupe issu des années 80, dont je suis passé complètement à côté. Il y a des groupes comme ça, dont le nom revenait régulièrement dans la presse spécialisée de l'époque qui ont eu leur moment de gloire. On a l'impression de les connaitre mais en fait on ne connait que leur nom. C'est le cas, pour moi avec Lizzy Borden. Du coup, je vais pouvoir refaire mon retard.
Pour ceux, qui comme moi ont loupé le coche, séance de rattrapage :
Lizzie Andrew Borden (19 juillet, 1860 — 1er juin, 1927) était une vieille fille de Nouvelle-Angleterre, qui fut la figure centrale d'une affaire judiciaire autour du double meurtre à la hache de son père et de sa belle-mère, le 4 août 1892 à Fall River, dans le Massachusetts, aux États-Unis. Les meurtres, le procès, et le suivi du procès par les médias devinrent une « cause célèbre », et ce fait divers a conservé sa notoriété dans la culture populaire américaine et dans la criminologie. Même si Lizzie Borden fut acquittée lors de son procès, personne d'autre ne fut poursuivi, et elle est devenue une icône du folklore américain. Le débat sur l'identité réelle du tueur persiste jusqu'à ce jour (source Wikipédia). Voilà pour l'histoire.
D'après ce que j'ai pu lire, Lizzy Borden est en référence à Lizzie Borden et est aussi le pseudonyme du chanteur, le leader du groupe. Les fans du groupe pourront compléter ou rectifier.
Concernant le concert. 2 guitaristes diamétralement opposés dans leur physionomie. L'un hyper bodybuildé se prêtant allégrement au jeu de la pose et l'autre fin comme une allumette plus discret. Le chanteur entre sur scène encapuchonné dans une toge noir. De suite je pense à Spinal Tap et je ne peux m'empêcher de sourire (désolé pour les fans). Un guitariste poseur qui jette des médiators dans tous les sens, un chanteur qui change de costumes et de masques sur chaque morceau. Ca sent le cliché et la parodie. Lizzy Borden donne dans le sérieux et c'est d'autant plus désopilant. Ceci dit, il faut reconnaître, même si ce n'est pas vraiment ma tasse de thé, ça joue très bien. Le groupe est dans sont trip. Le son est bon, c'est carré, c'est Américain. De quoi contenter les aficionados devant la scène. Sur l'un des morceaux le chanteur, déguisé (une fois de plus), trucide une jeune fille avec une hache puis lui dévore le cou faisant couler l'hémoglobine à flot. Puis il descend dans la fosse répandre le sang de sa victime sur les fans ravis du premier rang. Ca, c'est fait. Je pourrai dire que j'ai vu Lizzy Borden.

C'est avec 5 minutes d'avance qu'Hardcore Superstar s'empare de la scène alors que la musique d'ambiance tourne encore. Le groupe est pressé d'en découdre et entame un tonitruant "Sadistic Girls" qui nous met d'entrée dans l'ambiance alors que le David Lee Roth qui sortait des enceintes n'est même pas encore terminé. A la fin du morceau, le groupe sort de scène sous les applaudissements, laisse passer une petite minute puis refait sa véritable entrée. Visiblement, le premier morceau n'était pas prévu et le groupe s'est fait une petite balance pour le plus grand plaisir des fans. J'adore ce groupe. Ca transpire le rock'n'roll. Ca y est, on entre enfin dans le vif du sujet. Le son est péchu et équilibré, le volume sonore juste comme il faut. c'est top. Hardcore déroule à l'image de son chanteur Joakim Berg qui est une vraie pile électrique et parcours la scène de long en large. On se régale. Hardcore Superstar faisait partie des groupes que je voulais revoir. Me voilà comblé. Forte participation du public qui donne de la voix sur les morceaux tel "Wild Boys" "My Good Reputation". Au milieu de "Last call for alcohol" le groupe lance une vingtaine de verres de bière dans le public puis termine son set avec un "We don't Celebrate Sundays" fédérateur et repris en chœur par l'ensemble de la fosse.

Set List :
1.   Sadistic girls (puis sortie de scène du groupe)
2.   
Kick on the upperclass
3.   Medicate me
4.   Dreamin' in a casket
5.   Wild boys
6.   Run to Your Mama
7.   My good reputation
8.   Moonshine
9.   
Last call for alcohol  
10.   We don't celebrate Sundays

  

J'attendais beaucoup de Gotthard, peut-être un peu trop. Le groupe m'avait littéralement mis sur le cul lors de leur première partie de Deep Purple à Chambéry en décembre 2010. A mon avis, Ils avaient, ce soir là, raflé la vedette à DP (Ian Gillian étant en petite forme). Cependant, Gotthard sans Steve Lee c'est un peu comme une boisson gazeuse sans les bulles. Si le dernier album, ne m'a pas déplu, il y a de bons morceaux, je n'ai pas retrouvé la magie des 3 précédents. Pas évident de poursuivre après la disparition d'un membre aussi talentueux et charismatique. J'attendais donc beaucoup et ... malheureusement le concert n'a pas été à la hauteur de mes attentes.
La faute, non pas aux musiciens et surtout pas aux guitaristes qui se sont escrimés au maximum pour faire prendre la mayonnaise mais à un son déplorable. Une batterie et une basse surmixées au détriment des guitares. A l'arrivée, une bouillie sonore. Des grattes sans pêche, noyées sous un son surpuissant de grosse caisse. Il fallait vraiment tendre l'oreille pour arriver à distinguer un solo. Le clavier ? Ah, il y a un clavier ? Je l'ai entendu juste sur une intro. Je ne comprends pas comment un ingénieur du son à ce niveau là puisse arriver à faire ça. Sabotaaaaaage !!! Un moment j'ai pensé que c'était dû à notre position trop proche de la scène. Mon pote Alex, s'est alors reculé pour voir si de + loin le son était meilleur. Ce n'était pas le cas. Des morceaux que j'adore comme "Gone Too Far", "Master of Illusion" "Anytime Anywhere" qui ne décollent pas, c'est frustrant.
Quant au nouveau chanteur ? Que dire. Difficile de remplacer l'irremplaçable. Au niveau chant, rien à redire. Il est très bon. En revanche, un peu timide. On ne peut pas dire que ce soit un frontman. Autant, Steve Lee traversait la scène de part et d'autre, jouait avec son corps, se déhanchait, bougeait avec ses mains, ses bras. Il vivait ses morceaux. Là, j'ai trouvé Nic Maeder bien fade au niveau de sa présence, restant posté au milieu de ses retours comme si on lui avait intimé l'ordre de les garder pour que personne (pas notre amis du forum) ne vienne les voler. Bon, ok j'ai un peu la dent dure et il ne faut pas juger sur un seul concert. J'irai bien entendu revoir Gotthard lors de sa tournée française et à mon avis avec un meilleur son, je devrais retrouver le Gotthard que j'aime. Pour ce qui est des Gods of Metal, Gotthard aura été ma grosse déception de la journée. Avis partagé par mes 2 acolytes (non ... pas alcoolique !!!)

Set List :

1.
Dream On
2. Gone Too Far
3. Top of the World
4. Starlight
5. Remember It's Me
6. Sister Moon
7. Master of Illusion
8. Hush
9. One Life, One Soul
10.
Mountain Mama
11. Right On
12. Lift U Up
13. Anytime Anywhere


 

Dire que j'attends The Darkness avec impatience est un doux euphémisme. Jamais, je n'aurais imaginé voir les frères Hawkins en live un jour. Après le son pourri de Gotthard, l'inquiétude nous a gagné. La balance / basse batterie nous rassure de suite. Le temps commence à se couvrir et le vent se lève. Oups, ça nous rappelle les Monsters of Rock à Saragosse.
Darkness arrive sur scène dans la plus grande simplicité. A l'inverse de tous les groupes présents, pas de back drop, pas de murs d'amplis. Chacun le sien, point barre.
Justin fait voler sa veste et commence à se déhancher et gesticuler comme un beau diable. Derrière lui, la basse de Frankie Poullain et la gratte de son frangin, Dan envoient la purée. Le public est réceptif et réagit de suite au refrain de Black Shuck. La voix de Justin est impressionnante. Comme sur album. Il arpente la scène de long en large. Déjà la fin du premier morceau. Justin saisit sa gratte et attaque l'intro de Growing on Me. C'est un véritable frontman. Il fait le spectacle. Chanteur génial, excellent guitariste et par dessous tout, charismatique. Les tubes s'enchaînent, "The Best of Me" "Nothing's Gonna Stop Us" sur lequel Justin jette un médiator qui vient rebondir sur le sac à dos d'un de mes potes et que j'ai juste le temps de choper au vol. Yeeesss, un de plus pour ma collection.

"One Way Ticket" remet le feu (ou plutôt, continue à mettre le feu). Dan et Frankie assurent "grave" aux chœurs. Pas le temps de souffler, on se prend une version explosive de "Get Your Hands Off My Woman" sur laquelle Justin se met à faire le poirier, tête à l'envers devant la batterie, battant la mesure avec ses jambes puis il vient faire participer le public conquit qui en redemande. "Mooooooooother" fait-il hurler à la foule ... Fuuuuuuuuuucker" est repris en chœur. A la surprise générale, sur la fin du morceau ... plus de son !!! On se demande si c'est fait exprès ? Si c'est un gag ? Visiblement non.
Justin vient dérider le public qui commence à siffler. Il s'agenouille à côté des retours et prend la pose du penseur de Rodin. Voyant que le courant ne revient pas et tandis que ses comparses ont déjà regagné les coulisses, il descend devant les barrières pour venir serrer des mains et signer des autographes créant un mouvement de foule dans la fosse. Une bonne dizaine de minutes plus tard il retourne à son tour backstage. On commence à se dire qu'on a pas de bol. Le set va être amputé de 15 mn. Fait ch... !!!
Reprise. Nouvelle tenue de scène pour Justin. "Love Is Only A Feeling" calme un peu les esprits échaudés par l'attente puis ça repart de plus belle. Les 2 frangins sont déchainés. Justin nous fait des sauts qu'on pourrait qualifier de "sauts de grenouilles". Frankie de son côté n'est pas en reste. Il me fait halluciner. On dirait une marionnette du Muppets Show avec sa tignasse et sa moustache. Le coup de grâce final est donné avec le très attendu "I Believe In A Thing Called Love" et "Love On The Rocks With No Ice" sur lequel Justin descend dans la fosse sur les épaules d'un roadie. Il traverse tout le pit du coin gauche au coin droit de la scène en décochant un long solo à la Angus.

Mes potes et moi sommes aux anges. Quelle boite mes amis !!! Rien que pour ça, on a bien fait de faire le déplacement. Il va vraiment falloir qu'on aille les voir quelque part en tête d'affiche.

Set List :

1.   Black Shuck
2.   Growing On Me
3.   The Best Of Me
4.   One Way Ticket
5.   Nothing's Gonna Stop Us
6.   Get Your Hands Off My Woman  
Interruption du concert suite à une coupure de courant
7.   Love Is Only A Feeling  
8.   Is It Just Me?  
9.   Street Spirit (Radiohead cover)
10.   Givin' Up
11.   I Believe In A Thing Called Love  
12.   Love On The Rocks With No Ice

  

Comme on est bien placé, on décide de ne pas aller boire un coup et de rester bien devant pour Slash. A chaque fois que je l'ai vu en concert, je n'ai jamais été déçu que ce soit avec Velvet Revolver ou lors de sa tournée 2010 dont je porte aujourd'hui fièrement le Tee Shirt. On repense au son de Gotthard et on se dit que l'homme qui a emporté l'âme de Guns avec lui ne peut avoir un mauvais son. C'est impossible ... It is Not possibeul !!! Et bien, je dirais qu'il ne faut jamais sous estimer l'incompétence notoire d'un sonorisateur sourdingue. Le sound check de la batterie avait pourtant bien commencé, caisse claire, toms, charley ... tout bien, jusqu'au passage à la grosse caisse et là ... et là tu te dis que ce n'est pas possible ... et bien si. Le mec à la sono pousse le volume à donf jusqu'à obtenir un son hyper saturé, assourdissant. Tellement c'est puissant qu'on en ressent le souffle. On se regarde, on a la même angoisse. La basse ? et bien idem. Comment peut-on ne pas avoir d'oreilles à ce point !!! On se dit que lorsque les grattes vont cracher ça va le faire ? ... et bien non. Total, le groupe arrive sur scène, Myles Kennedy assure vraiment bien au chant et on est content de voir Slash. Mais cette p....n de section rythmique basse / batterie vrombissante qui, comme pour Gotthard, nous pourrit les cages à miel, c'est une horreur. Mon pote enfonce tellement ses bouchons d'oreilles que j'ai l'impression qu'ils vont lui ressortir par la bouche (voir peut-être même ailleurs). Tel un romain, il me regarde et, poing serré, tourne son pouce vers le bas pour me montrer son désaveux. On essaie quand même de participer car la set list est terrible. Je reste néanmoins dégouté par un tel gâchis. Il se met à pleuvoir un peu ce qui rafraichi l'atmosphère. Ca fait du bien. Slash vient faire ses solos devant nous. Mais même ça, ça n'arrive pas à me dérider d'autant que je suis obligé de tendre l'oreille pour arriver à distinguer ses gimmicks de grattes que j'adore sur "Ghost" et "You're a Lie". J'enrage. S'il y avait moins de monde autour de mois, je retournerais bien au fond du pit. Allez, un dernier effort sur Paradise City. Je saute un peu histoire de participer. Ca me fout vraiment les boulles, d'autant que les zicos sont en forme et qu'ils ont l'air de bien se faire plaisir sur scène, Myles Kennedy en tête. Autour de moi ça bouge ... finalement ça vient peut-être de moi ... de nous (vu qu'on partage le même sentiment avec mes potes). Vous pourrez juger du son sur mes 2 vidéos. Fin du concert, on a qu'une hâte, celle d'aller boire une bonne mousse bien fraiche. On se dit que pour Mötley on ne se mettra surtout pas devant car ça risque d'être pire. De toute façon, vu comment j'ai fini au concert de Paris (couvert de faux sang de la tête aux pieds) je crois que je vais prendre un peu de recule.

1.   One Last Thrill
2.   Nightrain
3.   Ghost
4.   Standing in the Sun
5.   Back From Cali
6.   Shots Fired
7.   Rocket Queen
8.   Doctor Alibi (Todd Kerns au chant)
9.   Out Ta Get Me (Todd Kerns au chant)
10.   Halo
11.   Anastasia
12.   
Sweet Child O' Mine
13.   You're a Lie
14.   Slither
15.   Paradise City

  

Direction un des nombreux points "boissons". Mon royaume pour une bière bien fraiche !!!!. C'est ma première de la journée et je sens que je vais l'apprécier. On ne fait pratiquement pas la queue et on est vite servi.
Il fait bon, la température assommante de la journée et retombée et, comme l'écrivait Beaudelaire, nos "pensées prennent maintenant les couleurs tendres et indécises du crépuscule". En voyant les magnifiques couleurs du soir naissant, ses vers (ceux de Beaudelaire) me viennent à l'esprit "Crépuscule, comme vous êtes doux et tendre ! Les lueurs roses qui traînent encore à l’horizon comme l’agonie du jour sous l’oppression victorieuse de sa nuit, les feux des candélabres qui font des taches d’un rouge opaque sur les dernières gloires du couchant, les lourdes draperies qu’une main invisible attire des profondeurs de l’Orient, imitent tous les sentiments compliqués qui luttent dans le cœur de l’homme aux heures solennelles de la vie". (Bon, je m'la pète un peu maintenant devant mon PC, car en réalité, de la tirade, je ne me rappelais que des premiers mots. Merci internet).
On se tape l'incruste à une table occupée par 3 Italiens. Aussitôt la conversation s'engage dans un anglais approximatif de part et d'autre.  On arrive malgré tout à se comprendre. Bien évidemment on parle un peu foot. On est d'accord pour dire que ça nous gonfle et qu'on préfère être là plutôt que de regarder une équipe fantoche à la télé. - Heu, David, comment on dit "chèvres" en anglais déjà ?
Ils viennent de Brescia à une centaine de bornes de Milan. Visiblement, il ne faut pas leur parler de l'Inter ou de l'AC Milan. J'ai cru comprendre que c'était le même antagonisme qu'entre Lyon et St Etienne. On revient vite à discuter musique et du festival. J'ai l'impression qu'il y a moins de monde que les années précédentes. Est-ce le lieu qui est plus vaste et qui donne cette impression ? Ils me confirment les effets néfastes de la crise que traverse actuellement l'Italie et qu'effectivement il y a beaucoup moins de monde que d'habitude. Qu'est ce que ça va être dimanche pour la dernière journée du festival avec le quart de finale Italie / Angleterre ?
Bon dieu que la bière est bonne. Elle est encore meilleure quand on l'a tant attendue. Bon, les gars c'est pas le tout, mais le temps passe et je commence à voir les lights sur la scène scintiller. Franches et chaleureuses poignées de mains avec nos amis du moment. C'est toujours sympa ces instants d'échanges. 20mn auparavant on ne se connaissait pas et là on aurait pu rester à boire des bières et discuter toute la soirée. Oui, mais sauf que là, il y a Mötley qui va commencer. On court pour vite rejoindre le "Pit". Je ne regrette vraiment pas mes 20 € supplémentaires. On montre le laisser passer et hop nous voilà bien placé. On se met au fond en espérant éviter les effets dévastateurs de la batterie. A l'entame du set on dit qu'on a bien fait. La batterie sonne puissante mais d'où on est ça va. Le son est plutôt bon. 4 jours auparavant, Alex et moi avons vu Mötley au Zénith. C'était énorme. Ca faisait longtemps que je n'avais pas vu un fosse bouger autant du début à la fin. Là, c'est plus tranquille et on a de la place autour de nous. On peut sauter et bouger entre nous, ce dont ne se prive pas mon pote Alex qui saute les deux bras tendus vers le ciel, les poings serrés, auriculaires et index dressés, symbole du ralliement de tout métalleux qui se respecte. On est au taquet. Wild Side, Lire Wire en intro ça le fait grave pour être dans le bain.
On hurle en chœur "Plug Me In, I'm Alive Tonight Out On The Street Again, Turn Me On, I'm Too Hot To Stop, Something You'll Never Forget ...". Normalement, Mötley est prévu pour jouer 2h et on espère bien avoir quelques titres supplémentaires non joués à Paris. Je rêve d'un "Red Hot". Ca déroule, le show est archi rodé. Le fait d'être en retrait permet d'apprécier les jeux de lumières et les projections vidéos derrière la batterie de Tommy ainsi que le déhanché des "Girls" qui viennent agrémenter les morceaux de leurs choeurs et de leur généreuse anatomie. On ne se formalise pas sur le fait que Vince Neil fait chanter régulièrement (voir parfois un peu trop) le public (surtout sur les passages où il faut pousser la voix). C'est un vieux roublard, il a du métier et du coup ça passe. Mick Mars (l'homme de pierre) même s'il fait quelques "pains" on lui pardonne aussi. Car Mick Mars ... c'est Mick Mars. C'est un look, un jeu de guitare et un son vraiment personnel, un personnage quoi. Il y a des milliers d'excellents guitaristes mais j'imagine difficilement un Mötley sans lui. On sent que la maladie le ronge, notamment lors de ses déplacements sur scène qui sont toujours lents et mesurés tel un automate. Il a la démarche d'un vieillard mais franchement j'admire son courage. Donc, total respect. Nikki et Vince compensent en occupant tout l'espace de la scène. En plus de l'aspect visuel, l'apport des choristes sur les morceaux est loin d'être superflu. Bien au contraire, ça rajoute de la puissance comme sur "Dr Feelgood" ou "Girls, Girls, Girls". La set list est à l'identique de celle de Paris avec le même solo de batterie sur lequel Tommy invite une personne du public à venir faire "un tour" de batterie avec lui. J'imagine l'ado qui rentre chez lui. - M'man j'ai fait un tour de batterie à 360°. Mais oui c'est ça Jojo, t'as encore picolé, va immédiatement dans ta chambre dessoûler ...

"Kickstart My Heart" achève le concert de fort belle manière. Des seaux de "faux" sang sont déversés sur la foule. Vu ce que j'ai pris sur la courge à Paris, là j'ai bien pris soin de garder mes distances. Un arrosé averti en vaut 2.

A la sortie, un excellent moment passé en compagnie de Mötley que je pourrais qualifier de très bon "Crüe" par apport à la précédente tournée qui m'avait laissé sur ma faim. Certes, même si la set list était de qualité, on aurait aimé avoir des morceaux en plus. Un show d'1 heure et demi en tête d'affiche c'est un peu abusé quand même. Est-ce dû à l'état de santé de Mick Mars ? Allez, je ne vais pas faire la fine bouche. Heureux également de les avoir vus à Paris où l'ambiance dans la fosse était franchement plus déjanté qu'ici. J'ai trouvé les Italiens étrangement sages.

1.   Wild Side
2.   Live Wire
3.   Too Fast for Love
4.   Saints of Los Angeles
5.   Shout at the Devil
6.   Don't Go Away Mad (Just Go Away)
7.   Same Ol' Situation (S.O.S.)
8.   Looks That Kill
9.   Piece of Your Action
10.   Primal Scream
11.   Smokin' in the Boys' Room (Brownsville Station cover)
12.   Drum Solo
13.   Dr. Feelgood
14.   Girls, Girls, Girls
15.   Home Sweet Home
16.   
Kickstart My Heart

  Voilà, c'est fini. On est heureux d'avoir fait le déplacement. C'était un belle journée. On retourne boire un dernier coup histoire de se réhydrater. Le métalleux a tendance à vite se dessécher. Je boirais bien une bière mais comme c'est moi qui conduit et qu'on a 4h de route à faire, je me comporte en "capitaine de soirée" et opte pour un Sprite (bouhou, comme c'est triste) et un truc givré à l'orange sanguine. On se pose un instant histoire de "débriefer". Sentiments unanimes. The Darkness aura été la révélation et notre gros coup de coeur suivi d'Hardcore Superstar pour la patate sur scène et Mötley (parce que c'est Mötley et qu'ils nous ont quand même bien régalé et bien fait hurler). La grosse déception faute à un son pourri, Gotthard et Slash. Le prix de la rigolade (pour moi) pour Lizzy Borden et grand bravo à Planet Hard (pour moi encore) qui a bien assuré. Côté organisation, une seule scène c'est bien. Le changement de 20 minutes entre les groupes permet d'aller boire ou pisser un coup et aux oreilles de "respirer" (oui, je sais, c'est étonnant de respirer par les oreilles). Pratiquement que des groupes qu'on apprécie, du coup pas trop de temps morts. Un endroit pour se mettre à l'ombre et le petit plus le "Pit". Un seul regret, ça manquait de marchandising (mais, du coup, c'est mon compte en banque qui est satisfait) Avec Black Veil Bride qui n'a pas joué et Mötley qui fait un set que d'1h30 ils auraient pu réduire le prix par apport au autres jours. Allez, ne soyons pas mesquin.
On en termine à peine avec nos boissons que déjà les lieux sont quasi vides. A l'extérieur de l'enceinte, des dizaines de vendeurs de tee shirts nous alpaguent. La dernière fois que j'en ai acheté un sur ces stands, au premier lavage le transfert de Thin Lizzy est resté dans la machine. C'était bien la dernière fois que j'achetais en dehors des marchands officiels. On arrive au parking qui est étonnement désert. On en revient pas. On s'attendait à devoir faire la queue pour sortir et bien non. Ca s'est vidé aussi rapidement que mes toilettes lorsque je tire la chasse (bon, ok, pas terrible métaphore) Etonnant quand même. Ca sent vraiment la crise. On prend la route du retour. A peine arrivé du côté Français qu'on se fait arrêter par la police pour un contrôle d'identité.
- Vous venez d'où ?
- Des Gods of Metal. Impossible de ne pas nous croire, chacun aborant un tee shirt, Slash, Mötley et les bracelets du Pit aux poignets qu'on a oublié d'enlever. A l'arrière, à côté d'Alex qui dormait à moitié, s'entasse nos affaires de rechange et les restes du pique-nique.
- C'était bien ?
- Génial, hormis Slash et Gotthard qui avaient un son pas terrible (je ne sais pas s'ils connaissent ?).
- C'est bon, vous pouvez y aller.
Il est pratiquement 4h lorsque nous arrivons à notre point de rendez-vous du matin même. Nous venons de faire un tour de cadran sans sommeil mais avec encore des images plein la tête et du son plein les esgourdes. Vivement la prochaine édition. 5h, je me couche, "Get Your Hands Off My Woman" et "I Believe in a Thing Called Love" de The Darkness et "Live Wire" de Mötley raisonnent au sommet de mon crâne.

 

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GODS OF METAL 2012 Milan 21 au 24 juin - 4.0 out of 5 based on 7 votes