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Troisième SATAN'S FEST, qui cette année encore, mélange jeunes groupes et anciennes gloires des années 80.

Au départ, je voulais faire un live report plein d'effets spéciaux, genre, Guerre des Etoiles.

Le Pacific Rock aurait été une petite planète d'une lointaine galaxie sur laquelle une poignée de rebelles menée par Renaud HANTSON se battrait pour que cet art de vivre qu'est le Rock'n'Roll soit enfin reconnu à juste titre dans la galaxie France.

Le rôle de Maître Yoda serait bien sûr attribué au Docteur Laurent KARILA, bien connu pour sa grande sagesse.

Puis, je me suis ravisé. De toute évidence, je n'ai pas l'imagination débordante de Georges LUCAS, ni la plume de William SHAKESPEARE.

Je vais donc vous relater ce festival, comme je l'ai vécu, émotions et frissons compris.

Fraîchement débarqué de ma province natale, je me suis senti un peu perdu à Cergy. Trouver le Pacific Rock n'a pas été le parcours du combattant, mais plutôt un jeu de piste sans aucun indice, sauf le KFC, bien plus connu que la salle de concert.

Je pensais être perdu, quand au loin j'ai aperçu un attroupement avec les codes que je connaissais bien : les cuirs, les cheveux longs, les têtes de mort. J'étais arrivé à destination.

A l'accueil, je retrouve Audrey, l'assistante personnelle de Renaud qui me conduit dans les loges. J'y retrouve Renaud, accompagné des autres musiciens de SATAN JOKERS.

Pour eux, la fin d'après-midi s'annonce longue, car leur passage est prévu vers 22 H.

D'un commun accord avec Renaud, nous décidons d'attaquer tout de suite l'interview en toute simplicité.

Dès sa première réponse, le ton est donné, il parle de succès planétaire à propos de l'album Addictions, c'est bien sûr du deuxième degré. Renaud est conscient d'avoir mis la barre haute avec ce concept album, mais ce qui l'intéresse par dessus tout, c'est l'aspect préventif. Il veut venir en aide, par le biais de son expérience et le travail du Docteur KARILA, aux personnes prises dans la spirale infernale de l'addiction aux drogues. Une bonne partie de la promotion du disque pourrait avoir lieu à travers des colloques. Le vieil adage Sexe, Drogue et Rock'n'Roll en prend un sacré coup. Avec l'âge, c'est difficilement compatible, car le corps a ses limites.

Addictions est aussi le disque de la maturité avec un line up qu'il qualifie à juste titre de Dream Team.

Ce disque est la suite, quelque part logique, de l'album III, car le groupe a enfin retrouvé ce Métal Fusion qui a fait sa réputation dans les années 80.

Le groupe se fait rare en concert, car les musiciens ne veulent pas accepter n'importe quoi, l'essentiel restant de jouer dans de bonnes conditions et de se faire plaisir.

Quand je lui parle de sa carrière solo, il me répond que pendant des années, il n'a pas su vraiment s'entourer et a préféré une longue fuite en avant.

Ce qui est frappant avec cet artiste, c'est cette intelligence d'esprit par rapport à soi-même, ce recul sincère sur sa carrière. Cette carrière qu'il a menée sans concession ou si peu, qui ne l'a pas amené au succès qu'il méritait. Mais, comme il le dit si bien, il n'est pas là pour faire pleurer dans les chaumières et ne s'appelle pas Cosette.

A propos du festival, je ne peux que le féliciter d'organiser un tel plateau (6 groupes) avec un prix d'entrée de 10 €. A l'heure où certains artistes dont je tairais les noms demandent la bagatelle de 90 € par concert, je me dis, cherchez l'erreur...

Son but : jouer avec SJ, promouvoir le Rock Français à travers de nouveaux groupes d'horizons divers, pour plaire à un public très large. Il veut aussi que tout le monde s'y retrouve, que chaque groupe joue dans de bonnes conditions, y compris financières.

Quand je lui demande si c'est l'ultime Satan's Fest, il ne sait pas, il m'avoue qu'il ne veut pas tomber dans la routine et trouver de nouvelles idées.

Pour 2012, il a décidé de relancer sa carrière solo à travers la promo de son dernier album Opéra Rock, faire un maximum de dates dans les clubs avec son groupe de Big Rock, FURIOUS ZOO, dont le prochain album doit sortir en février.

Ce qu'on peut lui souhaiter pour cette année, c'est d'être toujours en vie, car il revient de loin, comme il l'expliquera dans son autobiographie, prévue en mars.

Ce livre est le dernier acte de sa thérapie.

C'est avec la plus grande des sincérités que Renaud s'est confié à moi. Son talent, son ambition et son humour particulier ont très souvent été mal compris et confondus avec de l'égocentrisme et de l'arrogance.

Pour ma part, à chaque rencontre avec cet artiste, j'ai vu un homme qui a su rester vrai.

Pendant ce temps HELLECTROKUTERS a mis le feu dans la salle avec son Rock'n'Roll bien énervé. Toutes mes excuses au groupe, j'espère vous voir une autre fois.

Le groupe de Butcho (ex WATCHA) doit sortir son premier album intitulé Rock'n'Roll Beggars le 6 février, chez Shot Gun Generation Records.

  

Dans la droite lignée très Rock'n'Roll, STICKY BOYS monte sur scène pour un set des plus explosifs. Ce trio formé en 2009 est un concentré de MOTORHEAD, AC/DC avec un soupçon de STATUS QUO. Alex, le guitariste chanteur, de part son physique me rappelle le James HETFIELD de la grande époque. Les titres évocateurs, comme Great Big Dynamite ou Bang That Head n'ont qu'un seul et unique but, vous faire taper du pied et secouer la tête. Le tout fonctionne à merveille, du Rock'n'Roll pur jus.

Backstage, Alex me confirmera tout le bien que je pense de ce groupe. Sa gentillesse et sa sympathie n'ont d'égal que l'énergie déployée sur scène.

Il me confiera que leur premier album est en boîte et devrait voir le jour au printemps 2012, à suivre.

STICKY BOYS :


Alex (chant, guitare)
J-B (basse)
Tom (batterie)

Set List :

Rock'N'Roll Nation,
Great Big Dynamite,
Fat Boy Charlie
,
The Way To Rock'N'Roll
,
Bang That Head
,
Miss Saturday Night
.

Lien galerie photos  STICKY BOYS

 

L'esprit Rock'n'Roll laisse sa place au groupe SHANNON, que RH classe dans le Hard FM. Pour ma part, je parlerais plus de Hard Mélodique typé années 80, avec des influences diverses, comme PRETTY MAIDS, EUROPE, voire SCORPIONS. Tout cela me sera confirmé par les membres du groupe. La priorité en 2012 des musiciens est de trouver un label pour distribuer leur troisième album qui est déjà écrit. Ce disque devrait être dans la continuité du précédent avec un côté plus sombre, plus hard, mais avec beaucoup de chœurs, dixit Olivier, le chanteur.

C'est à ce moment que Renaud débarque et chambre gentiment le groupe en leur disant : « eh les gars, après le Rock'n'Roll de STICKY BOYS, vous n'avez pas peur d'être sifflés avec votre Hard FM ! ». Tout cela pour vous relater la bonne ambiance qui règne entre les musiciens dans ce festival.

Le set de SHANNON sera en tout pointt excellent. D'abord un très bon son où tous les instruments, y compris le clavier sont nets. La voix d'Olivier, haut perchée, d'une grande justesse colle parfaitement à la musique racée du groupe. Les titres extraits d'Angel In Disguise, comme : Do you know, No better time ou Hang on sont devenus des classiques. Le groupe nous fera le plaisir de jouer deux nouveaux titres du prochain album à venir, de très bon augure. Vivement que le groupe trouve un label.

SHANNON :

Olivier DEL VALLE (chant)
Patrice LOUIS (guitare)
Thierry DAGNICOURT (clavier)
Philippe SASSARD (basse)

Jean-Marc ANZIL (batterie)

Set List :

I Don't Need You Anymore*,
Do You Know,
Hungry For Love
,
No Better Times
,
Keep
On Rollin',
Hang On
, Let's Make Rock*.

* Titres extraits du prochain album à venir.

 Lien galerie photos SHANNON


 

 

 

Changement de groupe et changement de style comme le veut la coutume dans tout bon festival qui se respecte.

AESTHESIA monte sur scène avec une aisance et un look digne des grands groupes de Hard US, style MOTLEY CRÜE ou GUNS 'N'ROSES. Certains parleront de poseurs, moi je dirais plutôt que Nico, Julien et le reste de la bande ont le look qui tue et savent en jouer à bon escient.

Après, on aime ou on n'aime pas, mais des titres comme Tales, Daydream ou Under 16 valent leur pesant d'or et n'ont pas à souffrir de la concurrence de bien de groupes US.

Je ne pourrai pas, malheureusement pour des raisons de timing discuter longuement avec les musiciens, mais sachez qu'ils ont commencé l'écriture de leur prochain album et qu'ils attaqueront une tournée européenne en mars, avec comme point d'orgue une date en Allemagne en première partie de HARDCORE SUPERSTAR.

 

AESTHESIA :
Nico MARLYN (chant)
Julien GLATTER (guitare solo)
Sickyy LYO (guitare rythmique)
Johnny LIPS (basse)
Matt O'CLOCK (batterie)

Set List :
District
,
Tales,
Greed Machine
,
Hoodoo
,
Bad'N'Pretty
,
Daydream
,
Cold Case
,
Under
16.

Lien galerie photos AESTHESIA

 

 

 

 

Après la génération montante, c'est au tour d'un groupe cultissime des années 80 d'investir la scène, le bien nommé BLASPHEME.

Après son passage très remarqué au Hellfest et la sortie de leur troisième album Briser Le Silence en 2010, le groupe est très heureux d'être à l'affiche de ce festival et d'y retrouver Renaud et SATAN JOKERS.

Orphelins de leur manager Dominique FLAMET (R.I.P), le groupe a du mal à trouver des dates. Leur éloignement géographique n'arrange pas les choses. Mais la bonne humeur des musiciens est de mise, pour eux avant tout, monter sur scène doit rester un plaisir. Quand ils reviennent sur leur carrière, chaque musicien est conscient d'avoir vécu une époque et des moments extraordinaires. Ils auraient aimé aller plus loin, mais faute de soutien et d'infrastructures à l'époque, l'aventure avait dû, hélas, se terminer.

Pierre (guitare) m'annonce que ce soir, le concert va être enregistré. Le groupe souhaite utiliser cet enregistrement pour une éventuelle sortie CD.

Tout ce que je peux vous dire sur le show de BLASPHEME, c'est qu'il y a longtemps que je n'avais pas autant chanté (faux) à un concert. Je n'étais pas le seul d'ailleurs.

Le set du groupe est très équilibré, 6 titres de Désir de Vampyr et 4 de Briser le Silence. Le groupe prend son pied sur scène. Philippe (basse) est hilare et bouge comme s'il avait 20 ans. MARC, quant à lui, chante de façon toujours aussi incroyable. Pierre envoie riffs et solos dont lui seul a le secret et le fils de Philippe, Aldrick, assure comme une bête derrière sa batterie (papa peut être fier).

Le point d'orgue de leur concert, reste, Vivre libre. Cette chanson sortie en 1985 (l'année de mes 18 ans), m'a filé mon quota de frissons, noué la gorge et rempli de buée mes yeux. Une émotion rare que m'a pudeur m'a interdit d'en parler au groupe à la fin du show.

Je profite donc de cette chronique pour leur dire à quel point cette chanson m'a toujours touché. Merci Messieurs et j'espère, à bientôt.

 

BLASPHEME :

 

Marc FERY (chant)
Pierre HOLZHAEUSER (guitare)
Philippe GUADAGNINO (basse)

Aldrick GUADAGNINO (batterie)

 

Set List :

 

Carpe Diem, The Crow, Seul, Au Nom Des Morts, Briser Le Silence, Vivre Libre, Orgie Romaine, Territoire des Hommes, Homme Eternel, Désir De Vampyr.

Lien galerie photos BLASPHEME

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour finir, au tour du groupe le plus novateur de toute l'histoire du Hard Français, d'entrer en piste. C'est avec la chanson Sorcier que SJ attaque les hostilités. Deux choristes apportent une touche glamour au groupe. Le son est énorme. Pascal (basse) n'a pas des doigts au bout de chaque main, mais de véritables tentacules. Michaël n'est pas en reste, en vrai guitar hero qu'il est, ses descentes sont vertigineuses. Aurélien est le batteur le plus impressionnant que j'ai vu en concert avec Nico MC BRAIN et Lars ULRICH, une vraie machine de guerre. Comme prévu, Renaud annonce que le groupe va jouer en intégralité le concept album Addictions.

Laurent KARILA est présent dans la salle. Pendant la durée d'Addictions, un écran situé à gauche de la scène distille des images choc relatives à la prise de drogue (hallucinations, évanouissement, épistaxis...).

Vers la fin de ce montage vidéo une image m'interpelle. Celle de l'acteur Viggo MORTENSEN dans La Route, film qui parle d'un monde post apocalyptique, d'une noirceur effrayante. Cette image a représenté pour moi le danger d'autodestruction provoqué par l'abus de drogue.

Pour revenir à la musique, jouer Additions en live était un vrai défi à relever. Le groupe l'a relevé haut la main. Que ce soit sur la puissance de Reine Cocaïne, la Fusion de Dealer (Docteur Vice), la mélodie imparable d'Une Semaine En Enfer, le groupe s'est surpassé.

Sur Appétit pour l'Autodestruction, les performances vocales atteintes par Renaud sont absolument hallucinantes, dignes de Rob HALFORD. Que dire de la version phénoménale de Puzzle Cérébral qui a atteint ce soir-là des sommets de psychédélisme.

Pour finir avec Ma Vie Sans et son déluge infernal de notes, c'est tout ce que je souhaite à Renaud et toutes les victimes de la drogue.

En guise de rappel, le groupe nous assène U.S.A. (Union Sacrée Des Assassins), et les incontournables Fils Du Métal et Get It On. Quel show !

Lors de mon entretien avec Renaud, celui-ci m'avait confié qu'il espérait que le concert soit à la hauteur des répétitions. Je ne sais pas ce que donnaient les répétitions, mais ce soir le concert fut immense.

Le groupe n'a jamais été aussi performant, j'ai l'impression d'avoir vu les 4 Fantastiques.

Ou si vous préférez le sport, je dirais que SATAN JOKERS est au Hard Français ce que le Barça est au football.

Renaud Hantson est notre Messi(e).

A la fin du concert, Laurent KARILA est prié par Renaud de monter sur scène pour saluer le public.

Quand Renaud descend de scène, il n'arrête pas de répéter qu'il est «Dead». Ce qui est plutôt logique après une telle prestation.

 

SATAN JOKERS :

 

Renaud HANTSON (chant)

Michaël ZURITA (guitare)
Pascal MULOT (basse)

Aurélien OUZOULIAS (batterie)

 

Set List :

 

Sorcier,
Fetish X
,
Pas Fréquentables
,
Reine Cocaïne,
Dealer (Docteur Vice)
,
Substance Récompense,
Euphorie
,
Appétit Pour L'Autodestruction
,
Une Semaine En Enfer,
Effet Parano, Detox,
Lune De Miel,
Mephredone,
Puzzle Cérébral,
Chute
Rechute,
Ma Vie Sans,
U.S.A. (Union Sacrée Des Assassins), Les Fils Du Métal,
Get
It On ( Cover T.REX).

Lien galerie photos SATAN JOKERS

 

Ayant trouvé une âme charitable pour me ramener à l'hôtel, il est temps pour moi de baisser le rideau.

Lors de son interview, Renaud m'a avoué avoir réalisé 99,9 % de ses rêves. Pour ma part, ce soir, j'en ai réalisé deux de plus, voir BLASPHEME et SATAN JOKERS.

 

Pour conclure, je reprendrais une phrase d'une chanson de Neil YOUNG qui colle parfaitement à l'ambiance et la qualité de ce festival : «Hey, Hey, My, My, Rock'n'Roll Can Never Die».

 

Remerciements :

  • Toute l'équipe du Pacific Rock

  • Audrey l'assistante personnelle et toute l'équipe Renaud HANTSON

  • Tous les groupes et les musiciens pour leur gentillesse et leur disponibilité

  • Le public pour s'être déplacé en masse et avoir fait de ce festival un événement digne de ce nom

  • Alain pour avoir trouvé l'âme charitable : Yves

  • Ma partenaire particulière pour ses photos

  • Enfin, « The Last But Not The Least », Renaud HANTSON sans qui ce magnifique festival n'existerait pas.



 

 

 

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SATAN'S FEST Paris Pacific Rock 07/01/2012 - 4.2 out of 5 based on 5 votes