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Salut à tous, une fois n’est pas coutume, je laisse la plume à mon ami Adrien pour vous compter une fort belle soirée, une de plus !

Il est vrai qu’il connait l’artiste depuis longtemps alors que je l’ai découvert ce soir sur ces conseils et ceux de Pierrot. Cette soirée m’aura parmi de le découvrir et d’apprécier son style et son aisance scénique sans oublier sa simplicité et celle de ses musiciens …  

Vendredi 05 novembre 2010 à 19h00, me voilà de nouveau à Toulouse, Tournefeuille exactement, toujours accompagné de Karine et de sa sœur, deux jours à peine après notre concert de W.A.S.P. au Bikini. Cette fois ci c’est le Phare, certes pas la meilleure salle du coin niveau acoustique, qui nous accueille pour Danko Jones, groupe de hard rock canadien que j’ai déjà pu observer lors du festival Garorock en 2009 pendant 50 minutes et qui m’avait fait forte impression. A l’époque je découvrais à peine le groupe, depuis je me suis procuré l’intégralité de leur discographie et c’est donc en adepte conquis que je me rends à cette deuxième performance.

La première surprise arrive au moment où je me gare devant la salle: il n’y a personne ou presque alors que le concert commence dans une heure! Je commence à redouter le flop… A peine sorti de voiture je suis rejoins par Pierrot qui n’est guère plus confiant, tout comme les quelques personnes qui sont à nos côtés. Mais petit à petit les gens arrivent et le moral des troupes remonte en flèche. Les portes ouvrent comme prévu à 20h et nous nous dirigeons tous les quatre en direction de la barrière, qui soit dit en passant aurait pu être placée plus proche de la scène.comme nous le confiera John le bassiste après le set ! La salle finit par se remplir timidement au moment où le groupe de première partie apparait .Le Phare, configuré au format club (capacité d’accueil de 700 personnes), semble afficher à vue de nez 200 personnes au compteur. Ouf! On avait quand même un peu peur à ce niveau là en arrivant …

Le groupe de première partie nous vient d’Angleterre et répond au patronyme de « Young Guns ». Ce nom nous a d’ailleurs valu un bon délire avec Pierrot qui imaginait un groupe de mini-Guns N’ Roses avec des clones d’Axl et Slash version Passe-Partout! Enfin bref, les Young Guns se sont plutôt bien débrouillés avec des compositions oscillant entre rock punky et des envolées rock hard  légèrement heavy. Le chanteur bouge bien sur le peu d’espace dont il dispose (environ 20 cm carrés!) et le show est plutôt énergique. Bon ce n’est pas transcendant mais malgré tout c’est quand même bien agréable et ça se laisse écouter sans aucun problème. Leur set dure environ 35 min et c’est au milieu de celui-ci que Titi nous rejoint après le boulot.

Après une petite attente c’est au tour de Danko Jones de fouler les planches de la petite scène du Phare. Actif depuis 1996 et fort de déjà cinq albums et deux compilations de raretés et d’inédits, le trio est formé de John Calabrese à la basse, Damon Richardson à la batterie et bien sûr Danko Jones lui-même au chant et à la guitare. Les trois musiciens arrivent sur scène sans dire un mot et se mettent à enchaîner directement  I Think Bad Thoughts  et Active Volcanoes, deux titres du nouvel album  Bellow The Belt  (« En dessous de la ceinture » en français, le thème de prédilection de Danko!), puis un titre plus ancien,  Play the blues pour enfin commencer à communiquer avec la foule. Car c’est dans cet exercice que Danko excelle  ! C ‘est bien simple je n’ai quasiment jamais vu un gars parler autant à son public (et déverser autant de conneries jubilatoires par la même occasion) et c’est particulièrement hilarant par moments pour ceux qui comprennent bien l’anglais et qui arrivent à bien se concentrer … Il faut dire que le bougre parle très vite! Mais c’est drôle et il n’hésite pas à se foutre de la gueule du public et à faire preuve d’auto-dérision.  Il nous a même demandé de le siffler et de lui faire un gros « fuck » dans la foulée. Ce type est complètement barré, on en vient par moment même à se poser des questions sur sa santé mentale tellement il s’excite comme un dingue dès qu’il s’adresse à nous. On se marre bien et prenons un réel plaisir à l’écouter disserter sur un tas de sujets constituant un univers restreint mais qui lui est propre.

Après avoir parlé de cul il enchaîne sur le rock‘n’roll, puis il ré-enchaîne sur le cul et ainsi de suite, ou presque ! La taille du club l’obsède particulièrement…. Are you a fuckin’ rock’n roll city Toulouse ? Will I come back in the main theatre next time ? L’accueillerons nous un jour dans la grande salle, dans un Zénith où réserverons nous ces lieux pour d’autres concerts plus…pop ? Musicalement, ce ne sont pas des virtuoses mais ils dégagent une énergie 100% rock ‘n’ roll qui donne envie de se lâcher surtout quand ils mettent l’accélérateur en assénant des brûlots comme   Sticky Situation,  First Date , Baby Hates Me  ou encore Invisible, titres qui ont la particularité d’appartenir tous au troisième album  Sleep Is The Enemy  sorti en 2006 , jusqu’à présent le meilleur du groupe et surtout le plus énergique. En effet leurs deux plus récentes productions ont vu le tempo se relâcher pour insister d’avantage sur les mélodies ce qui n’a pas laissé indifférent les fans de la première heure avec qui j’ai pu discuter.

Enfin suite à 1h20 de show, et même si il faut admettre que le public est resté participatif sans être enflammé, il faudrait être vraiment mauvaise langue pour ne pas sortir de la salle avec le sourire aux lèvres et un apriori très positif sur le groupe, d’autant plus que John le bassiste complète parfaitement la forte personnalité de Danko en étant très sympathique et souriant.

Seul le batteur semble hors du coup, aussi en forme qu’une tortue sous Prozac, regardant Danko partir dans ses délires comme s’il voyait Roswell…. Allez, on lui en veut pas trop ! Avant de passer à la rubrique backstage (ou plutôt near-tourbus) voici deux anecdotes que je ne pouvais oublier de citer dans cette chronique. Tout d’abord le moment où Danko se lamente sur le fait qu’il n’a pas réussi à remplir la grande salle du Phare et s’emballe à propos des concerts de Lady Gaga, qui selon lui aurait pu remplir la grande salle trois jours d’affilé. Il nous raconte alors qu’il adore les concerts comme ceux-ci ,non pas pour la musique mais parce qu’on y trouve plein de filles très chaudes… Ensuite, toujours dans la finesse, avant d’entamer la chanson « Lover Call », il tient absolument à nous expliquer de quel sujet celle-ci traite en réalité, c’est-à-dire de « sexe buccal » ! Il demande alors aux hommes s’ils aiment se faire gâter et par la même occasion s’ils apprécient également le broutage de minous ! Inutiles de vous dire que des cris affirmatifs fusent dans tous les sens, ! …Par contre,  il se garde bien de poser la question aux quelques dames présentes au milieu de ce parterre de machos…

Une fois le concert fini, nous attendons une petite demi-heure et nous rendons à l’arrière de la salle où se trouve le tour bus. Nous sommes une dizaine à attendre l’arrivée des héros de la soirée. Cinq minutes à peine après notre arrivée, c’est John Calabrese qui pointe le bout de son nez. Tout comme l’impression qu’il nous avait donné sur scène, l’homme est vraiment d’une chaleur hallucinante, méga sourire et content de nous voir. Il avait il est vrai beaucoup échangé avec nous au premier rang ! Sa fougue italienne nous enchante tandis qu’ il se prête à la séance de dédicaces et pose pour les photos en totale décontraction, sans oublier de s’exprimer dans un français très correct avec accent italien (exilé au Canada il est originaire du sud de l’Italie). Après un passage éclair du batteur c’est au tour de Danko Jones de nous rejoindre pour un pur moment de convivialité où tout le monde discute avec tout le monde, en français avec John et en anglais avec Danko.! Titi  lui raconte alors  le concert de W.A.S.P. de mercredi et celui-ci se retrouve sur le cul en apprenant qu’il y avait environ 700 personnes présentes pour acclamer la bande à Blackie. Les conversations s’enchaînent ainsi pendant une vingtaine de minutes, abordant des anecdotes de tournée comme leur rencontre avec Lemmy ou Ozzy, la jeunesse de John en Italie, leurs projets musicaux dans l’immédiat, etc … Vous aurez compris que ces gars là sont tout sauf des rock stars qui ont la grosse tête. Avant de rentrer dans le tourbus, Danko nous déclare qu’il reviendra l’année prochaine mais qu’il exige de remplir la grande salle (un sujet qui sera revenu plusieurs fois dans la soirée). Sur ce, je lui rétorque : «  Oui, peut-être dans une autre vie ! ». Il me regarde en souriant puis sa silhouette s’efface derrière les vitres teintées du bus tandis que nous repartons vers nos voitures totalement conquis par la rencontre qui vient de se dérouler.

Voilà, encore un souvenir de concert exceptionnel qui vient presque ponctuer (il me reste Deftones en décembre) une année 2010 en tous points incroyable. Merci encore à Karine de partager avec moi cette passion pour le hard rock et bien sûr à Titi pour tous ces moments magiques que nous vivons ensemble depuis bientôt deux ans déjà.! 

Keep on rockin’ !

Adrien

 

Merci à MOOCHER pour ces belles photos live. Beaucoup d’autres, inédites sont ici :

http://moocher.free.fr/dotclear/index.php

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comments:

Commentaires   

#1 MetalDen 29-11-2010 12:19
Merci pour ce CR passionné, moi j'étais un peu comme Thierry, je connaissais juste sur disque, et encore pas toute la disco, mais j'ai passé une bonne soirée, même si les ziquos ne sont pas clairement des virtuoses, il manque notamment un bon soliste à la guitare. Mais ils compensent avec l'énergie + tout l'humour de Danko entre les titres, ce gars là est une vraie bête de scène !

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DANKO JONES Live Toulouse Le Phare 05/11/2010 - 4.0 out of 5 based on 4 votes

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