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AURELIEN OUZOULIAS (AUREL, SATAN JOKERS, MORGLBL...)Afin d'étayer la chronique de son premier album solo Play Ground, AUREL a eu la gentillesse de répondre aux questions de RockMeeting.

Une chance pour vous chers lecteurs, d'en savoir plus sur celui qui s'impose définitivement comme le batteur hexagonal le plus doué de sa génération. 

RockMeeting : Pour commencer cet interview Aurel, peux-tu nous parler de ton parcours musical ? 

Aurel : Mon Parcours musical a débuté à l'âge de 15 ans, en pleine crise d'adolescence. Je me suis mis à la batterie en écoutant beaucoup de Hard-Rock, en particulier GUNS 'N' ROSES et ALICE COOPER. En fait, j’ai commencé la batterie pour faire du GUNS. Petit à petit, je me suis plus intéressé au travail de l'instrument qu'à l'aspect Rock'n'Roll. J'ai vite pris des cours. Puis 2 ou 3 ans après j'ai suivi une formation à l’école de Musique Académy International de Nancy. Cela m'a servi de déclencheur, au bout d'une année, j'ai décidé de devenir musicien professionnel. J'ai ensuite monté un groupe avec des musiciens de l'école. Nous avons réalisé des tournées avec RON THAL (BUMBLEFOOT, GUNS'N'ROSES, FREAK KITCHEN...) et CYRIL ACHARD. Au cours de ces tournées, j'ai rencontré des musiciens qui venaient de pleins d'univers différents. En 2004, j'ai rejoint le groupe de Métal ZUUL FX avec qui j'ai fait plusieurs tournées européennes et quelques apparitions dans des festivals. En 5 ans, nous avons sorti 2 albums et un dvd live. Puis après ZUUL FX, j'ai revu CHRISTOPHE GODIN et IVAN ROUGNY que je connaissais depuis quelques années. Nous nous étions souvent croisés en tournées. En 2007, ils m'ont appelé pour rejoindre le MÖRGLBL TRIO à l'époque. Cela fait 5 ans maintenant que nous jouons ensemble et cela se passe très bien. Nous avons sorti 2 disques et un dvd live. Nous jouons régulièrement aux Etats-Unis et récemment en Chine, la tournée Brutal Romance vient juste de s'achever. Entre temps en 2009, j'ai été contacté par RENAUD HANTSON pour intégrer SATAN JOKERS. J'ai donc participé à l'enregistrement des 3 derniers albums. 

RM : Justement, parle-nous de ta rencontre avec Renaud. 

Aurel : C'est ERIC JAOUEN musicien de MALATESTA qui m'a conseillé auprès de Renaud. Renaud arrivait sur l'enregistrement de l'album Fetish X et comme certains titres étaient velus techniquement parlant, il recherchait un batteur avec un jeu un peu plus moderne. Il m'a passé un coup de fil et m'a demandé de faire un essai. Comme ils étaient déjà en plein enregistrement de l'album, Renaud m'a envoyé des play-back de 2 titres. Je les ai reçus le matin afin de les bosser. L'après-midi, je me suis retrouvé à une audition de batterie qui s'est transformée en enregistrement après que j'ai proposé 2 ou 3 versions de chaque titre. 

RM : Jouer avec Renaud, cela représentait-il quelque chose de particulier pour toi ? 

Aurel : Ecoute, oui, tout à fait, car j'avais souvent entendu parler de lui. Mais j'avais surtout vu Renaud à l'époque de Starmania quand il faisait son morceau à la batterie. Au départ, je n'avais pas fait le lien entre Renaud Hantson, SATAN JOKERS et Starmania.  Après son appel, en regardant sur internet, j'ai compris. Du coup j'étais un peu intimidé car à l'époque où il était dans Starmania, je n'avais pas 15 ans. 

RM : Pour revenir à MÖRGLBL, lors de vos tournées aux U.S.A. et en Chine, quel accueil avez-vous reçu ? 

Aurel : Aux U.S.A., nous avons un agent et un label Américain qui s’occupent de nos tournées. Même si le gros de notre activité reste ici en France, nous avons un énorme support grâce à notre label. Là-bas, nous sommes assimilés comme un groupe de Rock Progressif alors qu’en France, on nous voit plus comme  un groupe de Jazz-Rock ou de Métal Fusion. La scène Progressive aux Etats-Unis est très développée. Il y a un public et un vrai marché pour ce genre de musique. Dès 2007, notre agent a senti cet intérêt. Nous avons commencé par une tournée de 3 semaines. Nous avons été à l’affiche du Festival Prog NearFest aux côtés de LIQUID TENSION ou STEVE HACKETT (ex GENESIS, GTR…). Nous étions le groupe « découverte » de ce festival et nous avons rencontré un franc succès. Le public nous a fait une standing ovation et nous a réclamé 3 rappels, chose rare dans ce genre de festival. Après notre prestation, les gens nous ont sollicités pour des autographes au stand de merchandising. Pour moi, c’est un des plus beaux souvenirs musicaux  jusqu’à présent, je crois…En fait c’est assez révélateur de l’intérêt que nous porte le public là-bas. 

RM : Seriez-vous prêts à consacrer plus de temps aux Etats-Unis à l’avenir ? 

Aurel : Oui, carrément, c’est tout à fait envisageable. La 1ère tournée dont je viens de te parler, a duré 3 semaines. La suivante, 7 semaines, donc à chaque fois, c’est de plus en plus gros. Cette année on repart sur une tournée de 4 semaines qui devrait être plus chargée. Au programme, il y aura moins de jours- off, quasiment 1 concert par jour avec beaucoup de déplacements. En 4 semaines nous devrions faire plus de dates qu’en 7. 

RM : Y-a-t-il en Chine un public pour ce style de musique ? 

Aurel : Oui, pour moi cela a été une découverte totale. Je n’avais jamais mis les pieds en Asie. La Chine est un pays qui s’ouvre à la culture occidentale depuis une dizaine d’années. Le public est demandeur de plein de choses y compris la musique Métal. Tous les gens présents à nos concerts portaient des tee-shirts de groupes de Métal. C’était une véritable effervescence, ils étaient à fond dans le truc. Contrairement à nous les Occidentaux, les Chinois n’ont pas la chance de connaître autant de groupes. Ils ont un peu la « matrice vierge » et leur réaction est assez révélatrice. Ils ont une réaction naturelle, ils ont vraiment envie de découvrir. C’est peut-être la prochaine étape pour de nombreux groupes. La barrière de la langue est un peu difficile à franchir  mais avec un bon interprète ça va. Le public est très réceptif et très bruyant à l’inverse du public Parisien (rires)… Tu te sens moins jugé, les Chinois sont vraiment dans l’écoute, le partage. L’ambiance du Forum Fest à Laudun qui a été très cool se rapproche de celle qui se passe en Chine. 

RM : Aujourd’hui encore, combien d’heures de batterie joues-tu ? 

Aurel : Cela dépend des jours. Il y a des jours où j’ai des enregistrements, des répétitions ou des concerts donc je joue moins tout seul derrière dans ma batterie. Les jours où je n’ai rien de prévu comme demain, je vais faire 5 heures de batterie.  

RM : Quel est le batteur qui t’a donné envie de jouer ? 

Aurel : Comme GUNS’N’ROSES a été le déclencheur, je dirais MATT SORUM, car je suis plus de la génération Use Your Illusion que Appetite For Destruction. Sinon les batteurs que j’ai le plus écoutés sont peut-être JEFF PORCARO (TOTO) ou TERRY BOZZIO (FRANK ZAPPA, UK, JEFF BECK, STEVE VAI…). J’ai eu un prof de batterie qui été fan de Jazz-Rock, Fusion et autres Rock Progressif. Il m’a fait écouter beaucoup de vinyles sur lesquels BOZZIO a joué. J’ai accroché très vite à cet excellent batteur original et polyvalent. 

RM : Que cela t’apporte-il de jouer dans différents projets ?  

Aurel : Cela m’apporte une polyvalence au niveau de l’instrument qui est très importante pour les musiciens de nos jours. Cela permet de s’adapter à pas mal de choses différentes. Il est important dans la mesure où les styles de musique se mélangent de savoir de quoi on parle. Techniquement cela m’a apporté beaucoup aussi. Jouer dans un groupe de Métal, m’a permis de développer la technique de double grosse caisse, la précision, la régularité. Idem avec MÖRGLBL, qui est un groupe qui joue une musique plus improvisée. Il y a beaucoup plus d’espace d’expressions, les choses sont beaucoup moins écrites. Ici cela m’a permis de me développer un peu plus musicalement et de m’exprimer plus longuement. De toute façon, toutes les expériences sont bénéfiques, elles t’apportent toujours quelque chose. Dernièrement j’ai joué avec une chanteuse de Gospel sur des titres des années 70. Même si sur ces titres, les jeux de batterie à la base ne sont plus actuels, cela m’a quand même apporté. 

RM : Concernant ton 1er album solo Play Ground, qu’est-ce qui a motivé sa réalisation ? 

Aurel : Quand tu travailles sur des styles de musique différents, tu commences à avoir des méthodes de travail qui fonctionnent. Comme maintenant, je sais comment faire pour créer des titres qui sonnent, j’ai voulu proposer ma version personnelle de ce que peut être le Métal, le Prog-Rock ou la musique instrumentale. L’idée de départ c’était ça. Ce qui a motivé aussi l’écriture de ce disque, c’est qu’avec MÖRGLBL, nous sommes souvent sollicités pour faire des démos instrumentales dans les écoles de musique. Cela s’appelle des Master Class. Jusqu’à présent j’utilisais les démos de MÖRGLBL. Je voulais aborder avec ce disque certains aspects de la pratique de la batterie. Donc, j’ai composé les morceaux de cet album dans cette optique. Chaque titre a un intérêt au niveau de la batterie. Certains, c’est sur le jeu de la double pédale afin d’expliquer lors de mes démos les techniques de grosse caisse. D’autres sont plus axés sur les constructions rythmiques, bizarroïdes avec des mesures asymétriques. Je voulais vraiment montrer à travers ce disque pas mal de choses à la batterie mais aussi ma vision personnelle des styles que j’aime jouer. Le tout, sans contrainte d’un directeur artistique ou d’un artiste, à qui tu proposes de jouer le titre d’une certaine façon alors qu’au final ces gens-là te demandent de revenir à leur propre version. 

RM : Comment s’est passé l’enregistrement ? 

Aurel : L’enregistrement s’est passé en plusieurs temps. J’ai commencé d’abord en décembre 2011 où j’ai fait toutes les batteries sur 3 jours. Ensuite tout s’est fait au coup par coup, car il y a plusieurs équipes musicales sur l’album. Une équipe joue sur les titres Métal, une autre sur les titres Rock et enfin une sur les titres instrumentaux. Ces musiciens sont donc venus séparément pour enregistrer leurs parties. Nous avions au préalable travaillé les morceaux lors de répétitions. Moi, je ne suis pas du tout dans la méthode de travail moderne : celle qui consiste à composer derrière son ordinateur et à envoyer les partitions aux musiciens. Je suis plus dans l’interaction. En répétition, j’expliquais les riffs de guitare, les plans de basse. Puis à l’issue des répétitions, nous enregistrions tout pour que chacun puisse partir avec sa version définitive du titre. A la suite de cela, j’ai fait des versions démos à la batterie pour que chaque musicien puisse enregistrer chez lui, les parties témoins de basse ou de batterie. Ensuite, avec ces parties témoins, j’ai enregistré en studio les versions définitives. C’est un processus très long qui s’inscrit plus dans le partage, l’interaction que l’imposition d’une partition. 

RM : Un travail à l’ancienne en quelque sorte… 

Aurel : Carrément, je le revendique. Il y a des personnes qui ont des talents de compositeur et qui peuvent tout faire de chez eux. Ce n’est pas mon cas. J’ai besoin de me nourrir de la musicalité des autres musiciens. Il y a des choses que tu composes et tu sais d’avance que cela va fonctionner. Par contre des fois, tu penses à des choses, tu les composes et quand elles sont jouées par des musiciens, elles sont différentes de ce que tu as écrit sur la partition. Cela entraine des modifications à ce que tu avais prévu initialement. C’est pour cela que je préfère travailler au préalable avec des musiciens. Cela permet de partir sur une version dite définitive et faire l’album avec.  

RM : Sur Play Ground, il y a beaucoup de musiciens invités, certains sont plus connus que d’autres. Qui sont ces musiciens ? 

Aurel : D’abord il y a les musiciens qui jouent sur les 2 premiers instrumentaux JULIEN VONARB à la guitare et ANTOINE ROGNON à la basse avec qui j’ai formé un groupe qui s’appelle THE MAYS. Je travaille avec eux depuis une dizaine d’années. Nous nous retrouvons souvent ensemble en studio pour accompagner des artistes Pop-Rock. C’était tout à fait naturel de faire appel à eux pour jouer sur l’album. J’avais besoin de leur musicalité sur ces titres. Il y aussi MANU MARTIN (PATRICK RONDAT) qui est venu  jouer du clavier. Pour les titres Métal, on retrouve Antoine à la basse, FABIEN CARON (T.A.N.K.) à la guitare  qui a un jeu très moderne. Il maîtrise autant les rythmiques que les solos. Pour le chanteur IVAN PAVLAKOVIC (HEAVY DUTY), je l’ai rencontré grâce à Antoine qui a déjà joué avec lui. J’ai tout de suite flashé sur va voix. Il mélange les mots Métal hurlés avec le chant clair. C’est exactement ce qu’il me fallait sur mes titres. Pour les chansons Rock, j’ai réuni des musiciens que je connais depuis 8 ans et avec qui j’ai déjà joué. Il y a MAX BESNARD à la basse et RONAN MORIN à la guitare. Au chant, c’est un Anglais MAX ANDREWS que j’avais eu le plaisir de rencontrer sur une tournée en Angleterre avec MÖRGLBL. J’avais été scotché par son grain de voix, sa justesse sur scène et son charisme. Pour ces titres je ne voulais pas que cela soit un chanteur Français qui chante en Anglais. Je voulais vraiment quelqu’un qui ait des intonations anglo-saxonnes. En autre invité, il y a Renaud Hantson qui est venu faire une reprise de In The Dead Of Night de UK, un groupe progressif des années 70 dans lequel a joué Terry Bozzio et JOHN WETTON (KING CRIMSON, ASIA…). Sur cette chanson, il y a Christophe Godin qui est venu faire un solo plus moderne que sur la version d’origine tout en gardant l’état d’esprit initial. Ensuite sur le titre Spain de CHICK COREA, on retrouve PASCAL MULOT (PATRICK RONDAT, SATAN JOKERS…) à la basse. Il est à l’origine de cette reprise même si je voulais faire depuis pas mal de temps ce titre. C’est Pascal qui un jour m’a appelé pour que je joue sur ce titre alors qu’il préparait le salon de la musique à Francfort. Du coup sur ce titre, c’est Pascal qui s’est occupé de faire tous les arrangements. C’est le seul morceau de l’album sur lequel, je n’ai pratiquement rien foutu (rires) à part jouer de la batterie. Pascal m’a fait la gentillesse de partager ce moment avec lui. Sur son prochain album, il apparaîtra une version différente de la mienne de Spain. PATRICK RONDAT est venu aussi apporter son talent et sa musicalité sur ce titre. Pour moi, c’était comme un rêve de gosse que Patrick soit sur mon album. Quand j’ai commencé la musique, j’écoutais beaucoup ses disques. Je connais l’album Amphibia par cœur. Je suis donc super heureux qu’il ait participé à mon album. 

RM : Est-ce toi qui as produit Play Ground ? 

Aurel : Oui, c’est moi qui ai réalisé le disque artistiquement parlant. J’ai pris tous les choix artistiques et j’ai dirigé tous les musiciens. J’ai dirigé les ingénieurs du son sur les mixages. Par contre je n’ai pas produit physiquement les mixages car je ne suis pas aussi pointu qu’un ingénieur du son. J’étais quand même tout le temps avec les ingénieurs du son pour le mixage et le mastering. J’ai vraiment insisté pour obtenir certaines choses et pas d’autres. 

RM : Revenons un peu sur les 2 reprises que sont In The Dead Of Night de UK et Pour Un Flirt de MICHEL DELPECH. Que représentent pour toi ces chansons ? 

Aurel : Pour commencer In The Dead Of Night me ramène à ma 1ère année de cours quand mon prof de batterie m’a fait découvrir la musique progressive. J’ai vraiment flashé sur cette musique car il y a dedans la complexité du Jazz sans être trop Jazz, la pêche du Rock sans être Punk. Donc pour mon 1er disque solo, je voulais rendre hommage à toute cette période musicale qui pour moi a une influence énorme. 

RM : En plus, ce n’est pas vraiment ta génération les années 70 ? 

Aurel : Non pas du tout, mais ce morceau a vraiment quelque chose de spécial. J’adore la façon de chanter de Wetton et il y a un super solo de guitare. Il y a un truc magique, c’est quelque chose qui me reste depuis l’âge de 15 ans. Quand nous avons enregistré ce titre, nous n’avons rien changé à la structure du morceau. Par contre j’ai essayé de moderniser un petit peu le son. Mon jeu de batterie est plus moderne que celui pratiqué dans les années 70 même si j’adore la façon dont c’est joué à la base. C’est une version réactualisée tout en respectant ce qui a été fait à l’époque. 

RM : En ce qui concerne Pour Un Flirt (rires) ? 

Aurel : Pour Un Flirt, c’est en fait une chanson que je chante souvent dans des karaokés (rires) avec des potes le week-end. Je traîne un petit peu en moi, une âme de chanteur jamais assumée. Ce titre, je le joue aussi très souvent à la guitare. Il ne fait que 3 accords, il est simple à jouer. Donc c’est un morceau qui me suit depuis pas mal de temps. Pour finir l’album, je cherchais un titre qui le résumerait un peu. Il fallait donc une chanson pas trop compliquée pour pouvoir la tordre dans tous les sens et en faire plein de choses différentes. Donc, d’un couplet à l’autre et d’un refrain à l’autre, le but était de le jouer dans un style différent. Il y avait d’un côté le fait que j’adore cette chanson et d’un autre le côté pratique, facile à arranger. 

RM : Cela fonctionne plutôt bien je trouve (rires)… 

Aurel : Oui, c’est marrant. C’est surprenant, j’ai essayé de jouer le truc sans concession même si on change d’univers et de son. C’est un titre qui résume bien le disque qui est assez varié. Il y a du Rock, du Métal, du Jazz-Rock ou Fusion. J’ai essayé de tout mettre dedans. Cela n’a pas été simple. Je t’avoue qu’avec l’ingénieur du son nous avons eu des caps difficiles. 

RM : En ce moment, quels sont tes disques de chevet ? 

Aurel : Il y en a pas mal. Bon, je te parle seulement des disques récents car j’ai acheté aussi quelques vieux Cds. J’ai acheté les derniers STEVE VAI, DEFTONES, STONESOUR ainsi que le live de PORCUPINE TREE. C’est très varié. Il y a aussi le groupe Anglais de Pop KEANE. Le truc à ne pas dire… Je crois que plein de gens vont me détester (rires). Quand j’achète des disques, je les écoute plusieurs fois en boucle afin de savoir si je les aime ou si je les déteste. Une fois que je les apprécie, je les mets dans mon iPod et je les écoute en mode aléatoire.  

RM : Quels sont tes projets pour 2013 ? 

Aurel : J’ai pas mal de projets. Avec MÖRGLBL, nous allons nous consacrer à l’écriture du prochain album au début du printemps. Ensuite, il y a toujours la promotion autour de l’album Psychiatric de SJ avec quelques concerts d’ici la fin de l’année. Pour la promotion de mon disque, je vais essayer de développer au maximum le côté Master Class. Avec le groupe THE MAYS, nous venons de lancer un concept sur internet d’enregistrement et de mixage. Nous proposons aux artistes qui n’ont pas forcément les moyens de s’occuper de leurs arrangements, de faire le mixage et le mastering afin de leur offrir un truc complet. J’ai aussi un projet plus Hardcore et un autre projet dont je parle entre parenthèses. C’est un projet un peu Métal Symphonique appelé EQUINOXE dans lequel on retrouve aussi Pascal Mulot. Je n’en dirais pas plus car la promo va se faire d’ici quelques semaines. Il y aussi l’écriture en ce moment du prochain album de SUPERFIZ qui va en fait changer de nom. Voilà, je crois que j’ai fait le tour.  

RM : Pour finir, quels conseils donnerais-tu à un batteur débutant ? 

Aurel : Il y en a plein. Cela dépend des objectifs. L’objectif principal est de se faire plaisir. Il ne faut pas oublier que la musique est un art et y prendre du plaisir est très important. Les feux de la rampe, obtenir des résultats, tout cela c’est secondaire. Après, si je dois donner un conseil plus axé sur la pratique, c’est d’être régulier dans son travail, d’être patient et persévérant. La patience est très importante dans l’apprentissage d’un instrument car les choses ne se font pas en 2 mois. Il ne faut pas avoir peur de rabâcher les choses. C’est avec tout cela que l’on arrive à forger un vrai batteur.  

RM : C’est en forgeant que l’on devient forgeron. 

Aurel : Exactement (rires)… 

RM : En tout cas merci Aurel. 

Aurel : Non, c’est moi qui te remercie Eric.

 

 

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Interview AURELIEN OUZOULIAS (AUREL, SATAN JOKERS, MORGLBL...) - 2.3 out of 5 based on 3 votes