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La Westcoast Music n’offre pas beaucoup de nouveautés mais propose un paquet de rééditions.

Je vais donc profiter de cette chronique pour en évoquer quelques-unes. On commence par la troisième sortie chez le très bon label, Sunset Dreams Records qui après Bobby Martin et Stephen Crane s’attaque au premier essai d’Anne Bertucci, I’m Number One qui date de 1981. Personnellement, je n’avais jamais entendu parler d’elle et même son passage avec The Babys m’était passé au-dessus de la cafetière. Si un album était qualifié en fonction des musiciens qui le composent alors ce Bertucci serait un 5 étoiles en puissance !!! Car en effet entre Lukather, Richard Page, Mike Porcaro, Mike Landau, Mike Baird, David Foster, Tom Kelly, ils sont venus, ils sont tous la !!! Et pourtant, je suis désolé mais franchement je trouve cet album pas très bon. Je trouve les compos insignifiantes. Pourtant, il peut y avoir des bonnes approches comme avec Room Number 3 mais finalement on a devant nous un titre très pop musique des années 70 début 80 à la Olivia Newton John, très daté. Que dire du son des synthés comme sur It’s A Crazy Life qui est limite « rigolo ». Je ne parle pas du reggae Jamaica Ginger à la limite du supportable. Pourtant, on sent parfois que Lukather dégaine sa gratte comme sur l’intro de Vive La Différence mais le refrain hyper bateau vient tout casser. Franchement, je félicite Sunset pour ces rééditions car elles nous permettent de découvrir des albums totalement improbables et inconnus. Maintenant, à ce jour, je n’ai pas été scotché par la qualité des albums proposés. Rien de transcendant pour moi en tout cas, j’attends les prochaines sorties comme Craig Mirijanian et Claudia…

Autre album de 1981 mais à mon avis bien plus intéressant. An Eye For An Eye par Byrnes And Barnes. D’un cote Robert Byrne et de l’autre Brandon Barnes qui se réunissent pour leur seul méfait discographique. Ils contient également du beau monde comme Andrew Gold, Lenny Leblanc ou l’incontournable Steve Lukather pour un oups plein de grâce. Une Westcoast magique, ciselée un peu comme celle d’Ambrosia avec des balades qui tuent comme One More Try For Love. On est ici sur une Westcoast que j’appellerais d’ambiance. Excellent pour se passer une soirée tranquilou. Le chant n’est pas hurlé mais plutôt susurré, on est sur des ambiances assez soul et on comprend pourquoi Byrne produira plus tard des albums pour les Pointer Sisters ou bien Patti Austin. On pense aussi à Michael Mc Donald sur des titres comme Keep On Running. A ne pas manquer pour ceux qui comme moi ne connaissaient pas cet essai.

 

 

Autre incontournable en ce qui me concerne, le Spies Of Life de Player. Player est un groupe formé par Peter Beckett , Ron Moss et Jc Crowley en 1977. Premier opus en 1978 avec leur méga hit Baby Comeback qui a fait et fait enc ore le bonheur des radios FM US. En 1982, Spies Of Life est le quatrième essai du groupe qui se retrouve avec seulement Peter Beckett. Les deux autres se sont barrés et pourtant je pense que ce Spies est le meilleur album de Player. J’adore la voix de Peter Beckett et là il est parfait sur des hits que sont If Looks Could Kill, Some Things Are Better Left Unsaid ou bien Born To Be With You. Même les balades qui sont un peu datées comme Thank You For The Use Of Your Love passent bien quand même. On ne peut s’empêcher de fredonner cette bluette qui semble pourtant surannée. Un album que j’ai depuis longtemps et que j’ai toujours plaisir à écouter. En fait un incontournable.

 

 

 

Les deux albums suivants m’étaient là aussi totalement inconnus et semblent l’être pour pas mal de gens aussi. En effet, même l’ami Bruno ne les a pas référencé dans sa bible de la Westcoast Music que je vous conseille fortement. Le projet s’appelle Climb crée par un ancien joueur de Base Ball professionnel Warren Cromartie qui à 30 balais décide d’arrêter le sport et de se lancer dans la musique comme batteur de surcroît. Comme Canadien, il se rapproche de Rush et invite donc Geddy Lee sur son premier essai, Take A Chance en 1988. D’autres guest se greffent comme David Rosenthal, Lou Gramm ou Mitch Malloy. Il embauche Joe Hamilton un chanteur Autrichien et se lance donc dans un album qui sent bon l’aor hi Tek. Russ Ballard vient avec sa petite compo Caught In A Crossfire et il est rejoint par Tom Kelly et Billy Steinberg qui donne à Cromartie le Lonely In Each Other’s Arms qu’on connaissait déjà grâce à I Ten. Tout n’est pas parfait sur cet album mais ça tient quand même de belle façon la route grâce à de bonnes compos et des performances musicales de hautes précisions. Les Thinking Of You ou Girl Like You sont un peu les appartements témoins qui laissent augurés de la qualité de l’opus.

 

 

 

Deux ans après sort Back In Action Again le second et dernier album de Climb. On change de chanteur avec l’arrivée de Pete Hewlett , du producteur et musicien Bruce Nazarian et du saxophoniste Mark Rivera pour un album qui se veut nettement plus Westcoast que le premier. On est sur des ambiances plus jazz, soul avec un groove plus important et un saxo omniprésent. La voix De Hewlett met en lumière ce superbe album qui recele son lot de pépites comme le groove Back In Action Again mais aussi Climb On Up très dansant ou le hit KDD au groove magique. Un vrai, un grand plaisir pour l’auditeur d’autant plus qu’on retrouve encore le Lonely Each Other’s Arms d’ I Ten mais aussi le très bon Whatever It Is du grand Stan Meissner. Moi je dis quand un groupe reprend du Meissner on ne peut que s’y intéresser. Bref, un très très bon album et une superbe découverte.

 

 

 

Le dernier album dont je vais parler ici est lui considéré par beaucoup comme un classique. Vous prenez Tommy Funderburk qui a joué avec Airplay, King Of Hearts et fait le choriste chez à peu près tout le monde, vous l’associez avec le batteur Bob Wilson de Seawind et vous obtenez dans un premier temps le projet The Front. Vous y ajoutez Larry Williams aux claviers et saxo et en 1987, vous sortez What If. Personnellement, je connais cet album depuis un bail et je dois dire qu’il ne me convient pas totalement. Le début est ravageur avec les 3 premiers titres qui sont justes des bombes ambulantes. What If, If This Is Love et Perfect World écrite par Glenn Burtnick et interprétée également par Freddy Curci sont parfaits. Funderburk éclabousse de sa classe vocale tous ces morceaux mais je trouve qu’ensuite l’album sombre un peu dans un AOR Hi Tek qui n’est pas transcendant. C’est pas mal mais des compos comme Ride The Hurricane malgré des atouts indéniables peinent à me faire décoller de la chaise. Ça reste quand même très bon mais au vu de la qualité des 3 premiers titres on pouvait s’attendre à la même chose sur la durée, ce qui n’est pas le cas. Un album à posséder tout de même dans sa discothèque.        

 

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