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 GENESIS The Way We Walk, Volume Two: The LongsAprès la longue tournée qui a donné lieu à 2 albums live, chaque musicien a vaqué à sa carrière solo entre 1993 et 1995.

Au mois de mars 1996, Phil COLLINS annonce à ses 2 compères qu’il les quitte. Une énième page de l’histoire de GENESIS se tourne. Pourtant Tony BANKS et Mike RUTHERFORD sont bien déterminés à continuer et entament des auditions dans le studio The Farm. Un grand nombre de candidats se précipite derrière le micro dans l’espoir de décrocher le Graal. C’est Ray WILSON le chanteur de STILTSKIN (dont la seule heure de gloire se résume à un single utilisé pour une marque de jeans) qui remporte le trophée. Dans la foulée le nouveau line-up travaille sur un nouvel album qui sort en septembre 1997.

Cet album frappe fort avec le titre qui lui donne son nom. La guitare de RUTHERFORD bénéficie d’un son énorme. Ce mid-tempo sied à merveille au grain de voix de WILSON qui est beaucoup plus grave que celui de COLLINS. Congo et Shipwrecked sont 2 des 3 singles issus de ce disque. Le premier est un morceau au tempo appuyé avec un refrain réussi. Le second est plus une ballade légère avec de superbes nappes de clavier de BANKS. Avec ces 3 titres on sent déjà que le groupe est dans la continuité de l’album précédent. C’est-à-dire un retour à une Pop/Rock teintée de couleurs progressives. Alien Afternoon qui frise les 8 minutes est une pièce atypique par son rythme. C’est un des points faibles de cette galette, en particulier au niveau du chant que je trouve ici un peu limité. Not About Us, le troisième single est un des titres (3 en tout) écrits par le nouveau trio, le reste de l’album est co-signé BANKS/RUTHERFORD. Cette ballade est très agréable à écouter même si elle manque un peu d’ampleur et de charisme au niveau vocal. J’aurais le même constat pour If That’s What You Need, le morceau suivant qui se laisse écouter mais qui n’est pas grandiose. Sur Dividing Line, nous retrouvons à s’y méprendre le style de drumming de COLLINS. Mais c’est bien Nir ZIDKYAHU (Billy SQUIER, Jason MRAZ, John MAYER, Chris CORNELL…) qui est derrière les fûts. Cette chanson est une pure merveille, BANKS s’en donne à cœur joie et nous gratifie une fois de plus de la grande élégance de son jeu. Uncertain Weather est sûrement la ballade la plus réussie de cet album. Le refrain est très accrocheur et le break chanté suivi du passage instrumental apporte une belle touche progressive à l’ensemble. Small Talk qui lui emboîte le pas est un titre un peu plus Rock qui aurait pu faire un bon single. Sur There Must Be Some Other Way, le trio revient à une Pop/Rock proche de l’esprit de No Son Of Mine, classique mais efficace. One Man’s Fool termine l’album sur une note progressive avec une batterie et un clavier sur le devant de la scène.

A la sortie de cet album j’avais été assez convaincu de la prestation de Ray WILSON. Aujourd’hui, avec le recul, je lui trouve encore certaines qualités comme un timbre de voix intéressant et un grand investissement personnel dans ce disque. Par contre techniquement il pêche un peu par un manque de pratique et une certaine jeunesse. De plus à sa décharge, je reconnais qu’il est difficile de passer après Phil COLLINS et Peter GABRIEL. Il n’a pas la technique maîtrisée du premier ni le charisme du second. Néanmoins cet album est du niveau de We Can’t Dance. Si le groupe avait écarté quelques titres en dessous des autres comme Alien Afternoon, If That’s What You Need et Not About Us, cet album aurait été plus limpide, moins long et plus catchy. Nous sommes en droit aussi de se demander ce qu’aurait donné ce disque avec COLLINS au chant mais là nous entrons dans des supputations qui aboutiraient je pense à des discussions sans fin et stériles.

Cet album ne rencontrera pas le succès de ses prédécesseurs surtout aux States. Du coup le duo BANKS/RUTHERFORD remercieront Ray WILSON quelques temps après la tournée de promotion de l’album. Celui-ci n’aura donc pas le droit à une seconde chance pour nous prouver à nous les fans du groupe s’il y avait sa place. Le monde de la musique est parfois bien ingrat. Est-ce la fin de GENESIS ? Je ne crois pas non ?



 

Tracklist : Line Up :  
01. Calling All Stations (5:44)
02. Congo (4:52)
03. Shipwrecked (4:24)
04. Alien Afternoon (7:54)
05. Not About Us (4:39)
06. If That's What You Need (5:13)
07. The Dividing Line (7:45)
08.Uncertain Weather (5:30)
09. Small Talk (5:02)
10. There Must Be Some Other Way (7:55)
11. One Man's Fool (8:46)

Ray Wilson (chant)

Tony Banks (claviers, chœurs)

Mike Rutherford (basse, guitare, chœurs)

Nir Zidkyahu (batterie, percussions)

Nick D'Virgilio (batterie sur 04, 06, 08, 09)


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Label : Charisma Records
Sortie : 1997
Production : Nick Davis, Tony Banks, Mike Rutherford.


Discographie :
From Genesis To Revelation (1969)
Trespass (1970)
Nursery Crime (1971)
Foxtrot (1972)
Live (1973)
Selling England By The Pound (1973)
Genesis Live (1973)
The Lamb Lies Down On Broadway (1974)
A Trick Of The Tail (1976)
Wind And Wuthering (1977)
Seconds Out (live 1977)
And Then There Were Three (1978)
Duke (1980)
Abacab (1981)

Three Sides Live (1982)

Genesis (1984)
Invisble Touch (1986)
We Can’t Dance (1991)
The Way We Walk, Volume One: The Shorts (1992)
The Way We Walk, Volume Two: The Longs (1993)
Calling All Stations (1997)
Live In Europe (2007)

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