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Dernier album de la trilogie ! Trois albums à s'écouter au casque sur le canapé ! Comme dirait une vieille campagne publicitaire contre l'alcool au volant : deux ça va, trois, bonjour les dégâts !

Car si les 2 premiers volets de la saga avaient nécessité un certain effort d'écoute pour entrer dans l'univers Tatien, le plaisir fut tout de même au bout de l'effort (oui parce qu'on ne dirait pas comme ça, mais quand je suis allongé sur le canapé, je suis aussi en plein effort : je réfléchis).

Pour ce final, la fatigue semble prendre le dessus. Et ce même pour l'amateur d'ambiance sombre que je peux être parfois.

En effet, si on retrouve les mêmes éléments musicaux, dont le fameux saxo, l'inspiration se fait rare, et ce, malgré un désir de modernisation avec l'apport d'électro (jeu du Nouvel An : répète à plusieurs reprises et le plus vite possible ces 2 mots : ''apport d'électro'', et tu verras que tu finiras par dire comme par enchantement, le mot ''apéro''). Peu d'accroches mélodiques, peu de lyrisme vocal, peu de titres qui se démarquent, l'impression de toujours entendre le même type de morceau, sur 3 albums, … bref carrément insuffisant quand on découvre de surcroît un chanteur trop modéré au niveau de sa voix, ce qui pourtant sauverait pas mal de titres s'il se décidait à nouveau, à se bouger les cordes vocales. C'est dommage car les musiciens sont très carrés, produisant un gros travail d'arrangement, voire de créativité.

All for what, rappelle tout de même quel grand chanteur est Geoff Tate. Sa voix, si elle a désormais du mal à atteindre les notes aiguës qui firent de lui le meilleur de sa catégorie, ses graves rappellent de plus en plus le défunt héros, David Bowie.

The Fear , It was always you, Under control et The Same old story suivent un ton en dessous, et devraient trouver preneur chez les fans des 2 premiers épisodes. Wake me up aurait pu rejoindre ce quatuor de bons titres, mais avec une voix en retrait et mise sous artifice, cela devient plus compliqué.

Car au final ce qui me gêne le plus dans cet album, c'est cette voix noyée dans divers traficotage ou autre mauvais mixage, ainsi que diverses longueurs. Parce qu'un It was always you, ou le limite Depeche Modien The Fear, mieux travaillés, auraient pu rejoindre la liste des chef d'oeuvre qu'on connaît tant. En parallèle, l'album est plombé par des indigestes comme My Eyes ou un opener de 5mn qui met 3mn à démarrer.

Dans le genre métal prog mélancolique, un Evergrey a su condenser efficacement son propos entre ambiances et mélodies, alors qu'ici Geoff Tate me perd. Sur 3 albums riches en ambiances, le maestro aurait pu simplifier sur un album. D'autant que les idées qui pullulent, prises une à une, ne sont pas mauvaises en soi, à l'instar de The Wave. Mais trop, c'est trop ! C'est d'autant plus torturant à écrire vu l'énorme travail fourni.

Pour les fans du Queensryche de la belle époque, seul All for what les fera trémousser : en gros, un seul titre queensrychien par album mindcrimien. Pour les fans de Geoff Tate qui ont décroché depuis longtemps et se demandent ce qu'il devient, je leur conseillerai de reprendre contact avec The Key et Resurrection, plutôt que ce The New Reality qui ravira uniquement les héritiers Floydien, voire Bowien, en grand manque, ou étrangement, les fans d'électro-dark, à la Marylin Manson, ou encore simplement les amateurs d'oeuvre musicale ambitieuse.

A vous de voir, car simplifié et optimisé, cet album aurait pu être un final grandiose. Mais à une époque où tous les disques sont trop formatés, peut-on reprocher cette ambition musicale ? Dilemme ! Quoi qu'il en soit, il faudra beaucoup d'écoutes pour s'en imprégner.

Cet épilogue reste tout de même, pour ma part, trop lourd à digérer à la veille des fêtes, et n'est pas à mettre entre toutes les oreilles dépressives de fin d'année, où le taux de suicide est hélas trop élevé.

The New Reality clôt donc moyennement une trilogie qui m'aura donc donné satisfaction au deux tiers. Ce qui n'est pas si mal au final. Il y a de quoi se faire une bonne compilation best of avec ces 3 albums.

Bah pour Noêl, tu te contenteras d'un menu best of, malk de Tate, que tu pourras t'offrir sans les 5€ d'Apple, au sein d'une époque emplie de fakes news et autres détournements de propos : C'est ça la nouvelle réalité.





Tracklist : Line Up :  
01. A Head Long Jump
02. Wake Me Up
03. It Was Always You
04. The Fear
05. Under Control
06. The New Reality
07. My Eyes
08. A Guitar In Church?
09. All For What?
10. The Wave
11. Tidal Change
12. The

Geoff Tate - Vocals, Keyboards, Saxophone
Tim Fernley - Bass, Upright Bass
John Moyer - Bass, Vocals
Simon Wright - Drums
Brian Tichy - Drums
Kelly Gray - Guitars, Vocals
Scott Moughton - Guitars, Vocals
Randy Gane – Keyboards
Kieran Robertson
Evan Kleve

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Label : Frontiers Records
Sortie : 01/12/2017
Production : n/a


Discographie :

The Key (2015)
Resurrection (2016)
The New Reality (2017)


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