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Revenir au Bataclan après ce qui s'y était déroulé en novembre 2015, me mettait naturellement mal à l'aise.

On y pense forcément sans psychoter outre mesure. Et puis, depuis le temps que je voulais voir Extreme, on va se la faire "zen".

Je décide de partir assez tôt de la maison sans stress pour prendre ensuite le temps de dénicher une place non loin du Bataclan. C'est chose faite juste en face de la salle sur un emplacement "livraisons" agrémenté d'une ligne discontinue et ce, grâce à un créneau effectué de façon magistrale. C'est en théorie autorisé et puis c'est dimanche. Donc aucune inquiétude.

Traversant non sans risques le très passant boulevard Voltaire, je me poste devant le Bataclan où trois pelés un tondu brillent par leur présence non négligeable ceci dit, discutant çà et là, de la technicité guitaristique du sieur Bettencourt. Leur conversation m'emmerde prodigieusement.....

 
 
 
 

Mon attention est soudainement attirée par la plaque posée à gauche de la salle et dévoilée le 13 novembre 2016. Je me recueille brièvement comme je l'avais fait le dimanche 15 novembre 2015.

La file s'étire maintenant sur plusieurs dizaines de mètres. Puis la pluie s'invite et ce, pendant une bonne heure et demie. Ca plus la froideur, on est "contents" et malgré les conditions défavorables, j'en viens à taper la discute avec deux Bordelais très sympas (l'un d'adoption et l'autre de souche). Ponpon me retrouve et c'est donc à cet instant que la sécurité "sur les dents" (compréhensible, non ?) après fouille au corps, nous laisse ENFIN rentrer. Dans la salle même, nous optons pour la main courante aussitôt rejoints par notre poto Steph, membre du BSF.

La première partie est assurée par un groupe répondant au nom de Waxx qui débarque dans un premier temps sous la forme d'un trio qui nous balance des instrumentaux assez sympas mais un peu lassants à la longue puis dans un second temps, une sorte de "Graham Bonnet" rajeuni vient nous "casser" les oreilles avec son rock teinté de phrasés rap à la manière d'un Rage Against The Machine de 2ème zone. Ca n'a duré qu'une 1/2 heure mais ce fut pour moi un véritable calvaire, bref, c'était à chier.

40 minutes plus tard, Extreme après une courte intro, apparaît sur un It('s A Monster) explosif. Rythmique funk de folie associée au chant puissant de Gary Cherone, doté d'une souplesse rare, qui arpente la scène en long en large et en travers réjouissent le public qui, dès le départ, devient raide dingue. A mon avis, à ce moment-là, la partie est déjà gagnée pour le combo. On n'en reste pas là car ce sont les dynamiques Li'l Jack Horny et Get The Funk Out qui nous sont envoyés 'in the face'. Déjà que j'adore le son d'une basse slappée à la Wizard de Mother's Finest et d'une batterie qui claque, bah là, pour le coup je suis gâté avec notre ami Pat Badger et Kevin Figueiredo. Et puis, il y a le son, que je trouve excellent pour ma part qui nous conforte dans cette impression de rouleau compresseur orchestré par le quatuor.

Après un léger larsen sur l'intro de Rest In Peace délivré dans une très bonne version et ce, grâce à un Nuno Bettencourt en verve délivrant des soli absolument célestes. Certes, il fait dans la pose mais bon, il vient de cette époque-là, (vous savez la fin des 80's ?). On a pire avec la paire actuelle des six-cordistes chez Whitesnake.

A regret d'ailleurs, v'là ti pas qu'ils nous envoient un assez réussi Hip Today de cet album de 1995, Waiting For The Punchine, qui ne m'a jamais convaincu outre mesure puis un Kid Ego du 1er opus et là bien évidemment, c'est d'une autre trempe. En un mot, on se prend encore une BAFFE.

On a le droit ensuite à Play with Fire suivi d'un drum solo assez court à deux puisque le Nuno vient défier le Kevin sur son propre terrain. Puis, c'est le quart d'heure acoustique avec Hole Hearted, Tragic Comic (superbe interprétation pour ce titre extrait de III Sides To Every Story) et donc Midnight Express sur lequel le Nuno abat encore avec maestria toutes ses cartes (que des as.......)..... Bettencourt ? Ca fait longtemps que sa fortune est faite....

En fait, un concert d'Extreme à part la partie acoustique et quelques boutades balancées de temps, ça enchaîne grave comme le prouvent Cupid's Dead et ce jusqu'à Decadence Dance entrecoupés qu'ils le sont par Am I Ever Gonna Change, Take Us Alive, Stop The World, Flight of the Wounded Bumblebee, He-Man Woman Hater et donc Decadence Dance. Et puis, je le répète, moi l'ami Cherone, il m'impressionne. Il vient taquiner les premiers rangs et même à un moment donné le type de la sécurité qui lui tourne le dos. Déjà qu'il m'avait impressionné lors du concert Freddie Mercury Tribute en 1992 mais là, bon sang quelle santé !!!!!!!!!!!!! Ainsi, pas besoin non plus de recharger la batterie Cherone, elle est en pilotage automatique et se recharge par je ne sais par quel procédé, mais en tout cas, ça tourne. Par ailleurs, il convient de signaler qu'aucune fausse note de sa part n'est à déplorer.

Extreme Setlist Le Bataclan, Paris, France, European Tour 2017

Le groupe sort de scène. Bettencourt et Cherone très solennels, reviennent tous les deux évoquer indirectement ce qui s'est passé au Bataclan. Bettencourt, très ému : "Je connais les moindres recoins de ce lieu auquel je suis très attaché et je voudrais rendre un hommage à toutes les victimes qui nous ont quittés ici." Grand grand moment d'émotion pure. J'ai beaucoup apprécié cet instant de la part de nos deux amis. De fait, Nuno et Cherone entament un More Than Words empli d'émotion et repris en choeur par un public uni dans................l'émotion. Le groupe conclut sur un Peacemaker Die (pas interprété depuis 1993) et une très bonne reprise du We Are The Champions de Queen, groupe pour lequel les membres d'Extreme vouent une admiration sans limites. Nos quatre compères vont carrément à la rencontre des premiers rangs et ce, pendant 5 bonnes minutes. Vraiment sympa....

A la sortie, et ce, malgré le froid qui nous glace les os, Ponpon et moi, nous patientons un temps certain voire un certain temps afin de pouvoir aller à la rencontre de nos quatre amis et faire dédicacer les quelques vinyles que j'avais apportés. C'est Bettencourt ce matin mais j'en ai parlé aux élèves..........

PHIL93

 

 

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