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BANG YOUR HEAD 2015 part IV

Le réveil est moins chaud pour cette dernière journée de festival.

Il n'a pas plu longtemps mais beaucoup, et le ciel est toujours sombre. Du coup, les températures ont chuté. Ca motive moins les gens à aller à la piscine. Et il y a beaucoup moins de monde que les deux derniers jours, ce qui fait que nous pouvons bien en profiter sans faire la queue. On a même loupé le dernier bus. Par contre, alors qu'on retournait vers la piscine pour prendre un taxi, le chauffeur d'un bus vide s'arrête à notre hauteur pour nous proposer de nous déposer gratuitement au festival. Sympa ! De là, on remonte au camping parce que je ne me voyais pas faire le festival en sandales (en plus sans chaussettes, ça aurait fait tâche en Allemagne !) et qu'il faut un peu manger aussi. De plus, les premiers groupes de la journée ne m'intéressent pas plus que ça. HIRAX est une tuerie sur scène, mais je les ai vus trois mois auparavant dans une petite salle toulousaine (les Pavillons Sauvages sont même un squat alternatif) où leur musique prend une autre dimension que sur une grande scène à midi. Et je ne suis fan ni d'EEXCITER, ni d'EXUMER.


Le premier groupe qui m'intéresse, c'est MORGANA LEFAY à 14h40 et c'est donc avec eux que la journée des concerts va débuter.  Le ciel est variable, entre nuages gris et soleil qui cogne. Charles Rytkönen, le chanteur du groupe, expliquera d'ailleurs qu'il aime bien parce qu'il fait meilleur que chez eux en Suède. Et du coup ils vont nous fournir une belle prestation ! Comme toujours en fait... C'est la troisième fois que je les vois, la dernière était ici-même il y a deux ans. Ce groupe est rare sur scène et a toujours été complètement sous-estimé. S'ils avaient sorti leurs albums chez Nuclear Blast ou Century Media plutôt que chez Black Mark, ils auraient peut-être eu une toute autre carrière. Leur mélange de power metal à la Pantera, de doom épique et de heavy traditionnel est très personnel (sans compter le chant bien particulier du grand Charles). Par contre, c'est vrai que ce n'est pas facile d'accès mais une fois rentré dedans, c'est jouissif. Ils arrivent en douceur sur "To Isengard", suivi de deux hymnes de "Maleficium" que sont "Master of the masquerade" et "The source of pain" (qui d'habitude est le morceau d'ouverture de leurs concerts). Le groupe a le mérite de varier les playlists et leurs riffs font toujours mouche. Charles Rytkönen est de plus un frontman très charismatique. Le retour du soleil au milieu du set n'a certes pas mis dans les meilleures conditions pour être à fond d'un bout à l'autre, mais c'était excellent quand même. J'espère qu'ils referont un jour de vraies tournées, histoire de pouvoir voir ce que ça donne en salle, mais je pense que c'est de l'utopie. Il faut donc se contenter de les voir en festival à une place correspondant à leur rang de groupe culte mais n'ayant jamais rencontré le succès, donc en début de journée.

Playlist de MORGANA LEFAY :

To Isengard
Master Of The Masquerade
The Scource Of Pain
In The Court Of The Crimson King
Maleficium
Face Of Fear
Hollow
Angels Deceit
I Roam
Symphony Of The Damned


Un quart d'heure plus tard, OMEN enchaîne sur la Main Stage.
Je les avais vus au Bang Your Head de l'année dernière, où ils clôturaient le festival dans la salle. J'avais trouvé ça pas mal, le chanteur en armure était marrant en plus de ça ! Là, il a remis son armure, sauf que de jour, en plein soleil et avec en plus un son pas terrible, ça ne le fait pas du tout. Au bout d'une chanson, je vais retirer de l'argent car je n'avais plus assez de tickets pour boire !

Je pensais retirer de l'argent à la banque juste en face du festival, mais les distributeurs étaient vides. Il a donc fallu que je traverse la route et le camping du bas (que j'ai découvert pour l'occasion, avec des stands qui avaient l'air bons) pour me retrouver à côté du supermarché Real... Où j'ai finalement été faire quelques courses au frais, les boissons et la bouffe étant tellement moins chères en supermarché que dans l'enceinte du festival ! Avec tout ça, ça me fait une petite heure de pause tout seul, pas volontaire mais bien appréciable. Et juste avant de rentrer dans l'enceinte, je vois deux flics en train d'enlever les menottes d'un mec qui s'était enchaîné à un poteau et avait perdu les clés ! Et je retrouve un Fab bien dépité par la prestation d'Omen et qui regrette vraiment le Hellfest et ses temps de jeu courts... Mais les fans avaient l'air d'avoir aimé.


Je reviens pour Y&T, groupe culte et réputé pour la qualité de ses prestations scéniques... du moins pour ceux qui peuvent les voir en Allemagne et en Espagne, les deux pays où les Californiens viennent le plus tourner. Ca tombe bien, là on est en Allemagne donc il faut en profiter ! Je ne suis pas un grand spécialiste du groupe, que je ne connais que depuis deux ans après en avoir écouté le "Live at the Mystic" suite aux conseils d'Oso. Mais j'aime beaucoup ce que j'en connais. Hier et aujourd'hui (c'est la signification du nom du groupe), et depuis 1974, c'est fait pour la scène ! Par contre, Dave Meniketti est un super chanteur à la voix magnifique (c'est d'autant plus impressionnant que ça fait plus de quarante ans qu'il chante), mais sa coiffure a plus que traversé les âges.  Il n'en est pas moins charismatique. Le groupe est carré, bénéficie d'un bon son et si je ne connais pas toutes leurs chansons, leurs mélodies font toujours mouche. Et puis une début sur "I'm coming home", ça le fait ! Y&T montrent une fois de plus que c'est souvent dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes.
Playlist de Y&T :

I'm Coming Home
Black Tiger
I Want Your Money
Mean Streak
I Believe in You
Cold Day in Hell
Summertime Girls
Rescue Me
Forever


Après cette prestation solide d'un vieux groupe, on enchaîne sur un groupe un peu moins vieux (enfin juste dix ans de moins !) avec les PRETTY MAIDS.
Les Danois sont de grands habitués du Bang Your Head, et c'est d'ailleurs ici-même en 2013 que je les avais vus la dernière fois. Ils ne déçoivent jamais en live et vont confirmer encore une fois leur bonne réputation avec un excellent show. Ils savent tenir une scène, avec toujours un plaisir de jouer bien communicatif et un Ronnie Atkins toujours excellent au chant. Et puis comme il est 18h passé, le soleil cogne moins et le public se bouge un peu plus le popotin. La setlist est équilibrée entre les premiers albums et les deux derniers. C'est en fait "Pandemonium" qui est le plus représenté avec ses trois plus gros tubes dont l'excellentissime "Little drops of Heaven", tellement racoleur mais tellement irrésistible . Les extraits du très bon "Mother of all lies" font également mouche, mais ce sont toujours ceux des premiers albums qui cartonnent le plus. Les refrains fédérateurs de "Back to back" et "Red hot and heavy" et les tut tut de "Future world" en rappel sont toujours des valeurs sûres. Au final, les Pretty Maids délivrent une très bonne performance qui met bien la patate !

Playlist des PRETTY MAIDS:

Mother of All Lies
Nuclear Boomerang
Rodeo
Lethal Heroes
Pandemonium
I.N.V.U.
Yellow Rain
Red, Hot and Heavy
Little Drops of Heaven
Back to Back

Future World


Il fallait bien ça avant DREAM THEATER !
Je déteste ce groupe, je me suis juré de ne plus jamais les revoir en live depuis un horrible concert de 2002 au Zénith de Paris qui reste à ce jour l'un des pires de ma vie. Je m'y tiendrai donc ! Avec Eklipse, Spoon et Joël, on pensait faire la pizzeria, finalement ce sera le Subway du coin ! D'après ouï dire (notamment de Demes), il paraît que ça n'était pas terrible, que chaque musicien se branlait... euh jouait ses longues parties dans son coin, que James Labrie chantait comme un fromage et qu'on n'avait pas vraiment l'impression de voir un vrai groupe soudé sur scène. Je le savais déjà, je n'avais donc pas besoin d'aller voir et mes oreilles m'en sont donc reconnaissantes !


Retour dans l'enceinte direction la Main Stage pour la tête d'affiche du jour avec ACCEPT. Ils étaient déjà têtes d'affiche ici il y a deux ans, ils l'avaient été également en 2011... Après avoir été beaucoup trop rares sur scène, les Teutons rattrappent le temps perdu : on les voit désormais partout ! Je ne vais pas m'en plaindre : je suis fan et je les ai découverts à la fin des années 90, quand le groupe avait splitté et qu'il fallait se contenter des version d'UDO pour entendre leurs tubes en live. Là, même si Udo Dirkschneider n'est plus au chant, on rattrape le temps perdu. En plus, les trois derniers albums sortis depuis la reformation sans le nain hurleur sont quand même bien bons. Et puis il y a une nouveauté aussi depuis la tournée de l'automne dernier, quand je les avais vus à Toulouse : Hermann Frank et Stefan Schwarzmann sont partis. Et le remplaçant à la guitare n'est autre que Uwe Lulis, ce qui ne peut que faire plaisir au grand fan de Grave Digger que je suis ! Bon après, le poste de deuxième guitariste dans Accept n'a qu'une importance relative vu que c'est Wolf Hoffmann qui se taille la part du lion... Et j'ai beau adorer Uwe, il est loin d'avoir son talent aussi. Par contre, sur scène, il a plus de présence que son prédécesseur et le fait d'avoir un nouveau guitariste impliqué se ressent bien. En octobre, on avait l'impression d'un groupe fracturé avec Wolf Hoffmann et Peter Baltes bien en avant, un chanteur qui fait son boulot sans trop faire le frontman pour ne pas éclipser son patron guitariste vedette, et Hermann Frank en retrait à faire la gueule. Là, le groupe apparait bien plus soudé et ses deux leaders apparaissent quand même moins mis en avant (mais un peu quand même sinon c'est pas drôle !). On aimerait bien quand même un peu plus de communicativité de la part de Mark Tornillo. Il assure pas mal vocalement, il bouge bien mais ne s'adresse pratiquement pas au public. Et encore une fois, il reste sur la même ligne que Herr Hoffmann sans jamais aller plus devant. C'est moins flagrant qu'à l'automne dernier mais ça fait toujours bizarre de voir un chanteur ne pas tenir de véritable rôle de frontman. En fait, Accept, c'est l'excès inverse de ce qu'a fait Sabaton la veille avec un chanteur trop mis en avant qui communiquait beaucoup trop avec le public alors qu'on attendait avant tout que le groupe envoie la purée. Là au moins, ça enchaîne ! Par contre la période récente est bien privilégiée par rapport aux années 80. A l'instar d'un groupe comme Europe, Accept vit dans le présent et il ne faut plus venir les voir pour entendre des hits sortis il y a trente ans. Reste qu'ils en ont quand même joués quelques uns et qu'ils m'ont fait le grand plaisir d'exhumer "Midnight mover".  Pour ce qui est des titres récents, comme chez Cora, la qualité est là ! "Stalingrad", "Teutonic terror" ou encore le magifique "Shadow soldiers" ne font absolument pas pâle figure aux côtés des classiques du groupe, bien au contraire ! En bonne tête d'affiche qui se respecte, le groupe bénéficie d'un gros light show, du gros son et de pyros. Et un groupe allemand en Allemagne, question public, c'est quand même autre chose aussi ! C'est donc une prestation solide naturellement conclue sur "Balls to the wall" qui clôturera le festival (il y avait Destruction à la salle mais je n'étais pas trop motivé)

Playlist d'ACCEPT :

Stampede
Stalingrad
London Leatherboys
Restless and Wild
Dying Breed
Final Journey
Shadow Soldiers
Losers and Winners
Midnight Mover
No Shelter
Princess of the Dawn
Dark Side of My Heart
Pandemic
Fast as a Shark

Metal Heart
Teutonic Terror
Balls to the Wall


A la fin de la prestation d'Accept, l'ensemble des organisateurs viennent sur la Main Stage pour remercier le public. S'ensuit un feu d'artifice au rythme de "We're not gonna take it" de vous savez qui. Il est bien fait en soi mais paraît vraiment cheap quand on a vu (enfin en vidéo pour ce qui me concerne, vu que je n'y étais pas) celui du Hellfest. Sur ce, direction la navette et le camping pour une fin de soirée bien tranquille. Le départ et le retour seront tout aussi tranquille, malgré une grosse pluie et du vent qui ont un peu gêné au moment de replier les tentes et de remballer les affaires.

Cette vingtième édition du Bang Your Head a en tout cas été un excellent cru. Plein de gens que j'adore, des bons groupes qui ont dans l'ensemble bien assuré malgré la chaleur, une piscine dont on aura profité à fond... Ca donne envie de revenir ! Et puis c'est bien aussi de faire un festival dans des conditions idéales, quinze jours avant d'aller affronter l'enfer de Wacken...

Pierre

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