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PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR II Torreilles 10/09/2016

La première édition du Pyrenean Warriors Open Air, en 2015, avait été une réussite totale :
un petit festival de metal traditionnel 100% pure steel, situé dans un cadre idyllique, organisé par des potes pour les potes, convivial à souhait avec une affiche de qualité et assez pointue ! L'organisation était parfaite, l'ambiance de grande fête de famille était géniale, et les groupes ont joué dans d'excellentes conditions (bon temps de jeu, son et lights impeccables). Et en plus, quand on habite à Toulouse, c'est à moins de deux heures de route ! Il était donc inconcevable de ne pas se rendre à nouveau à Torreilles, charmante station balnéaire des Pyrénées Orientales qui est en passe de devenir un haut lieu du true metal en France chaque deuxième samedi de septembre. 

Départ de Toulouse le samedi matin, avec un gros embouteillage à Lézignan qui nous retarde de trois quarts d'heure et qui nous fait louper les préliminaires au camping (l'apéro, quoi !)
A l'arrivée, contrairement à l'année dernière, le parking n'est plus juste à côté du camping, pour des raisons de sécurité. Après, je ne vais pas râler sur le fait que l'on ne puisse pas camper à côté de la voiture comme en Allemagne, puisque la réglementation française l'interdit et que le festival ne peut donc rien y faire. Et le parking cette année est situé juste derrière la chapelle de Juhègues, ce qui n'est vraiment pas loin. Aucun problème ne se pose pour trouver une place de parking. Et en arrivant au camping, situé comme l'année dernière dans une jolie pinède ombragée, on peut aussi placer sa tente où on veut (en l'occurrence au fond sous un arbre, à l'ombre et au calme !) sans même avoir à chercher une place. Le dernier festival que j'ai fait étant Wacken un mois plus tôt, ça change ! Cette dimension plus humaine des petits festivals est quand même très appréciable en termes de confort et de convivialité. Malgré le retard accumulé du fait des bouchons, on peut quand même prendre le temps de retrouver les potes (venus de la région, mais également de Dijon, de Grenoble, de Paris et d'Alsace), prendre l'apéro et manger un bout avant d'aller sur le site... qui se trouve à une petite centaine de mètres de là !
En tout cas, le site a la même configuration que l'année dernière. Dans la pépinière de Juhègues, la scène est au fond, petite mais suffisamment élevée et sans problème de visibilité. Il y a quelques chaises et bancs sur les côtés, des stands de merchandising (note aux organisateurs à ce propos : tout le monde kiffe grave vos tee-shirts donc à l'avenir vous pouvez prévoir un stock plus important, je doute qu'il vous en reste sur les bras !), une buvette au top avec de la bonne bière artisanale (la blonde d'Ovalie pour ne pas la nommer) non coupée à l'eau et que je vais trouver un peu trop bonne, et des food trucks servant aussi de la bonne bouffe (les escargots à la catalane et les gaufres sont au top !). Juste une petite critique : ça manquait de points d'eau, qui auraient été très appréciables vu la chaleur qu'il faisait dans le sud ce week-end-là.

 

On a entendu le début d'ELECTRIC SCHOCK du camping, avant d'aller les voir devant. Le son était juste parfait, que ce soit du camping ou sur place. C'est un groupe grenoblois que j'avais découvert au Rising Fest 2014, où ils avaient également ouvert le bal. J'avais suivi d'un peu loin, ne connaissant pas du tout à la base, mais ils m'avaient laissé une bonne impression. Rebelote ce coup-ci : pendant trois quarts d'heure, ils vont asséner un hard rock à fortes consonances heavy de qualité. C'est très bien joué et très bien chanté. De plus Antoine, leur chanteur géant, est un gros bébé de plus de 2m qui en impose sur scène, en plus d'avoir une très bonne voix et sans accent français rédhibitoire. Il bouge bien, harangue régulièrement la foule et descend même de la scène au niveau des barrières pour se mêler à la foule. Je ne connais toujours pas leurs morceaux originaux sur CD depuis les deux ans que je les ai vus pour la première fois, mais en tout cas ça passe toujours très bien sur scène. A signaler deux reprises assez personnelles : "Nice boys (don't play rock'n'roll)" de Rose Tatoo, dans une interprétation plus heavy, et "Bite the bullet" de Bullet dans une version accélérée.
Une jolie entrée en matière en tout cas, pour un groupe français prometteur et qui montre toujours de belles qualités en live. Ils n'ont pas de label pour l'instant mais s'ils multiplient les bonnes prestations scéniques et que la qualité des disques est au niveau, ils devraient bien finir par signer quelque part.


 

On enchaîne ensuite sur HORACLE, groupe belge (wallon) avec un chanteur français. Mais c'est surtout le groupe de heavy de Lord Sabathan, connu pour son passé true black metal dans Enthroned. Non signés sur un label, ils comptent à leur actif deux EP's et un album, "Dead eyes revelations", de très bonne facture. C'est un heavy metal véloce aux compos assez travaillées, dont les influences principales sont à chercher du côté de Mercyful Fate, Iron Maiden, Judas Priest et des vieux Helloween. Terry Fire, le chanteur, assure comme un diable avec son chant très haut perché. Le groupe est carré et ses compos, déjà fort sympathiques sur disque, prennent toute leur dimension en live. Les membres du groupes apparaissent comme bien soudés et motivés et ont tous une bonne présence scénique. Bref, c'est vraiment pas mal du tout. Encore un groupe à suivre et qui mérite une signature sur un label !

 



 

 

 

Suivent les Italiens de HI-GH. Ils ont remplacé au pied levé les Nord-Irlandais de Terminus, qui avaient dû annuler pour cause de paternité du batteur. J'espère d'ailleurs qu'ils seront reprogrammés l'année prochaine, car leur metal épique est excellent. Hi-Gh, par contre, joue un style complètement différent auquel je n'ai pas accroché plus que ça. C'est un bon groupe, qui joue très bien, mais je ne suis pas fan. Ils jouent dans un style très proche de Motörhead (qui n'a jamais été mon groupe préféré, malgré tout le respect que je voue à Lemmy), avec des influences speed metal et punk en prime. D'autres groupes au style assez proche me plaisent mais eux, malgré leur envie de jouer communicative, je n'accroche pas. Et puis le soleil cogne et il faut boire !

Sauf qu'à force de boire une bière qui n'est pas de la pils coupée à l'eau sous un soleil de plomb, on finit par oublier l'essentiel dans un festival : les groupes qui jouent ! Je n'ai donc aucun souvenir d'IRON CURTAIN... Pourtant c'est un groupe que j'aime bien. Quand le festival a annoncé ce groupe espagnol à l'affiche, j'étais content. C'est du bon speed pas fin et très efficace, propice à de bonnes grosses parties de headbanging. En voyant certaines photos, j'étais pourtant pas trop loin la scène. Mais je ne m'en souviens pas, désolé pour eux 


 
 
 

 Mes souvenirs imbibés d'alcool reviennent pour OSTROGOTH, deuxième groupe belge de la journée. Mais eux sont flamands, originaires de Gand. En presque quarante ans, c'est leur toute première date en France. Un groupe culte et rare, donc, apparu à l'époque de la NWOBHM. Formés en 1980, ils ont sorti trois albums et deux EP's, avant de splitter en 1988 puis de se reformer vingt-deux ans plus tard, en 2010. Des membres d'origine ne demeure que le batteur, Mario "Grizzly" Pauwels. Josey Hindrix, le nouveau chanteur est bien en voix et la paire de guitaristes est bien au point. Jamais on n'a l'impression que ces mecs ne sont pas des membres originels du groupe et qu'ils n'y officient que depuis quelques années. Ostrogoth apparaît au contraire comme un groupe soudé et heureux d'être là. Ce n'est pas une reformation bidon pour l'effet d'annonce et/ou pour le fric (de toute façon, Ostrogoth n'ayant eu qu'un succès d'estime, je ne vois pas trop comment ils pourraient ambitionner de revenir pour se faire du pognon !), mais visiblement pour le plaisir. Pour le plaisir du groupe et celui des fans ! Et leurs compos sont diablement efficaces. Je ne connais pas toute la discographie du groupe (seulement l'EP "Full moon's eyes", dont ils ont le bon goût de jouer les quatre titres, et "Last tribe standing" sorti après la reformation) mais ils comptabilisent un certain nombre de hits à leur actif. Que l'on connaisse ou non, c'est propice au headbanging et aux refrains à reprendre en choeur. Il paraît d'ailleurs que j'étais particulièrement chaud patate pendant "Paris by night" (normal au fond : alcoolisé ou non, ce morceau est excellent !). Belle prestation des Flamands, donc, en espérant que cette première date française en appelle d'autres à l'avenir.

Setlist d'OSTROGOTH :

Clouds
Too Hot
Samurai
Love In The Streets
Queen of Desire
Heroes' Museum
Paris by Night
Rock Fever
Full Moon's Eyes


 

C'est ensuite parti pour une jolie mandale avec METAL INQUISITOR ! Les Allemands ont toujours eu une bonne réputation scénique. Je n'avais encore jamais eu l'occasion de les voir et je ne suis pas le seul dans ce cas puisque, comme Ostrogoth qui jouait juste avant, c'était leur première apparition en France. Il y a donc pas mal de gens qui les attendent devant la scène. En plus ils arrivent à une heure idéale, au crépuscule. Le soleil ne cogne donc plus et la température, bien que toujours chaude, a chuté de quelques degrés. Bien que le groupe soit allemand et avec un nom très clichesque, la musique de Metal Inquisitor n'est pas vraiment d'inspiration germanique mais complètement anglo-saxonne. Puisant ses racines dans la NWOBHM et le metal US, on pourrait dire qu'ils sont à mi-chemin entre Iron Maiden et Manilla Road, tout en ayant leur propre personnalité. Leur musique a une ambiance sombre et épique assez particulière. Le chanteur El Rojo (Robert Zerwas de son vrai nom) a une voix bien personnelle, et surtout Blumi, le guitariste rythmique, a un style de riffs et un son bien à lui qui fait qu'on distingue nettement Metal Inquisitor de la masse des groupes de heavy metal contemporains. Sur album, j'adore. Sur scène, ils vont confirmer tout le bien que je pensais d'eux. Ces mecs sont juste des tueurs. Le chanteur ne paie pas de mine avec son petit gabarit et son crane sans un cheveu. Il a d'ailleurs expliqué en rigolant que ses cheveux étaient partis trop tôt mais, vu les photos de sa tignasse à moitié dégarnie avant, il a fait le bon choix en rasant tout ! Et il a un bon charisme, avec une bonne humeur très communicative. Les autres membres du groupe sont statiques mais envoient la purée. Il n'y a pas une seule fausse note et Metal Inquisitor s'avère être un véritable rouleau compresseur scénique. Ils jouent en prime une setlist old school, basée sur leurs deux premiers albums "The apparition" et "Doomsday for the heretic", avec laquelle ils seront parvenus à conquérir l'intégralité du public. Les Allemands ont en tout cas réussi à convaincre tout le monde ce soir-là. Pour moi c'est le meilleur concert de la journée avec Manilla Road, tout simplement !

Setlist de METAL INQUISITOR :

Doomsday for the Heretic
Restricted Agony
Legion of Grey
Infamia
Thane of Cowder
Take Revenge
Zombie Driver
Run for Your Life

Star Chaser

 

 

C'est ensuite ADX qui investit la scène. Un concert que je suivrai de loin, déjà parce que les commandes de gaufres étaient assez longues, que j'étais de toute façon bourré, et que je ne suis pas vraiment fan du groupe. J'apprécie cependant en live. Je les avais vus à deux reprises l'année dernière, à Toulouse et au Rising Fest, et ils m'avaient bien convaincu malgré tous les a priori que j'avais sur eux (le heavy francophone n'étant pas précisément mon style de prédilection...). Mais ça ne m'en a pas rendu fan du groupe pour autant et en plus je n'aime pas du tout le dernier album. Donc je n'ai pas été très concentré sur la scène. Mais j'ai quand même bien aimé "Division blindée", "L'ordre sacré" et "Caligula" les quelques fois où j'allais vers la scène. Je me suis même surpris à en chanter quelques paroles. L'acier doux reste une machine scénique bien rodée avec un chanteur communicatif et qui en veut, et il y avait une belle ambiance dans le public. Simplement, pour diverses raisons, je n'étais pas dedans.

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Il faut de toute façon s'arrêter de boire car c'est la tête d'affiche qui est là et qu'il faut lui faire honneur. Même si MANILLA ROAD a joué le week-end précédent au Fall Of Summer, leurs apparitions en France restent exceptionnelles. Je ne les ai vus qu'une seule fois auparavant, cet été au Bang Your Head, dans un pays où ils jouent bien plus souvent. Mais le BYH est un festival bien plus gros que le Pyrenean : alors qu'ils jouaient en début d'après-midi à Balingen, ils sont headliners à Torreilles et ont donc une heure et demi de temps de jeu. Le tout de nuit avec un joli light show et un son parfait qui vont sublimer une setlist de grande qualité ! Mark Shelton et Helldiver, qui ont des voix quasiment similaires, se partagent le micro avec bonheur. On attaque avec du classique et en enchaînant à la vitesse grand V les "Masque of the red death", "Death by the hammer", "Hammer of the witches" et "Witches brew". Puis ce sera un best of des meilleurs morceaux des deux albums les plus connus des Américains que sont "Crystal logic" et "Open the gates". Je suis juste surpris de l'absence de "Heavy metal to the world", mais ils ont d'autres morceaux de qualité pour combler son absence. Le grand moment pour moi aura été la surprise de "The ninth wave", magnifique morceau de bravoure qu'ils jouent rarement. Et bien sûr, "Necropolis" pour son côté ultra-fédérateur. Et c'est un non moins superbe "Flaming metal system" qui conclura ce concert, en même temps que se terminera cette deuxième édition du Pyrenean Warriors Open Air.
Superbe concert de Manilla Road, qui aura convaincu tout le monde. Les Américains ont parfaitement tenu leur rôle de tête d'affiche !

Setlist de MANILLA ROAD :

Masque of the Red Death
Death by the Hammer
Hammer of the Witches
Witches Brew
Road of Kings
Divine Victim
Open the Gates
The Riddle Master
Mystification
Cage of Mirrors
The Ninth Wave
Truth In The Ash
The Ram
Crystal Logic
Necropolis

Flaming Metal Systems


Après ça, je ne tiendrai pas bien longtemps avant de rentrer à la tente.
Le lendemain le réveil est un peu difficile mais c'est comblé par le café servi par les adorables Benevils. Puis c'est le moment de dire au revoir et de rentrer à Toulouse, pour un retour qui se déroulera sans encombres. Ainsi se termine la saison des festivals pour ce qui me concerne...
Comme l'année dernière, le Pyrenean s'est avéré proche de la perfection. Une organisation au top, des conditions techniques et de confort irréprochables, et surtout une grande convivialité dans un joli site typiquement méditerranéen, tout ça fait que c'est un festival dont je ne manquerai jamais une édition sauf cas de force majeure, et ce quelle que soit l'affiche. Donc on se dit rendez-vous dans un an, même jour, même lieu, même port !
Pierre

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