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Solstafir à Toulouse, c'est une histoire qui marche !

En début d'année 2015, le groupe était déjà passé à la Dynamo en tête d'affiche et avait blindé la salle. Neuf mois plus tard, les Islandais reviennent en partageant l'affiche avec les Japonais de Mono, avec en première partie les Allemands de The Ocean, qui sont aussi passés à plusieurs reprises dans la ville rose. La soirée a donc lieu dans une salle plus grande, le Metronum, qui, sans afficher complet, sera quand même bien remplie. Et il y aurait sûrement eu bien plus de monde encore si la région toulousaine n'avait pas subi ce jour-là des vents particulièrement violents rendant les sorties hasardeuses pour les gens n'habitant pas en ville.


Du fait de cette tempête, j'arrive justement plus tard que prévu et je ne vois donc que les deux derniers morceaux de THE OCEAN. Et finalement ce n'est pas un mal parce que je n'aime pas ! Ils ont un son énorme, mais je trouve leur sludge torturé à tendance post-rock particulièrement lancinant et plutôt pénible pour mes pauvres petites oreilles. Autant sur album je trouve qu'il y a des choses intéressantes chez ce groupe, mais en live, pour moi, ça ne passe pas ! En fait je trouve ça ennuyeux au possible. Après, je ne peux rien leur reprocher car on les sentait bien investis et motivés. Mais simplement, ce n'est pas trop mon truc.


On peut maintenant rentrer dans le vif du sujet après une pause d'une vingtaine de minutes : SOLSTAFIR n'est pas en effet la tête d'affiche de ce soir. C'est du co-headlining, ils auraient pu jouer en dernier, mais ils ne le font pas... D'un côté c'est dommage, et surtout il vaut mieux ne pas arriver trop tard vu que le concert a commencé tôt. Mais de l'autre, ça permet aussi de ne pas subir le dernier groupe si on n'aime pas (et je n'ai vraiment pas aimé !) et de rentrer chez soi plus tôt... Mais quelle que soit leur position, les Islandais seront les grands vainqueurs de la soirée. Ils vont nous délivrer une prestation magnifique. Déguisés en cowboys (original pour un groupe du pays des Vikings !), ils n'en font pas des tonnes mais ont une jolie présence scénique. Ils bénéficient d'un son cristallin (c'est quasiment une garantie dans cette salle) et d'un light show qui met bien dans l'ambiance. Leur musique n'est en effet pas bien violente mais très planante. Le groupe s'est bien éloigné du black atmosphérique de ses débuts pour se rapprocher de l'esprit de leurs célèbres compatriotes Björk et Sigur Ros. C'est une musique un peu barrée mais surtout atmosphérique et épique. Et je rajouterais même onirique et hypnotique... Et belle, tout simplement ! La moitié du show est basée sur "Ótta", leur dernier album en date. Mais en fait, il n'y a pas vraiment un morceau qui se détache du reste. L'ensemble forme un bloc homogène, planant avec quelques accélérations bien senties, et jamais ennuyeux. La musique de Solstafir en live a la faculté d'immerger l'auditeur, de le transporter et de le faire voyager dans un univers parallèle. Les Islandais ne jouent qu'une petite heure et quart qu'on ne voit pas vraiment passer. En tout cas, bravo à eux pour cette magnifique prestation et vivement qu'on les revoie assurer une vraie tête d'affiche avec un concert d'une heure et demie, voire plus si affinité !


Playlist de SOLSTAFIR :

Dagmál
Ljós í Stormi
Ótta
Náttmál
Pale Rider
Fjara
Goddess of the Ages


Place maintenant au dernier groupe de la soirée, les Japonais de MONO. J'ai du mal à me dire que ce sont eux la tête d'affiche, en tout cas ça me fait mal. Après la baffe monumentale qu'on vient d'avoir, je suis encore dans l'univers de Solstafir lorsque les Nippons investissent la scène. Et le retour sur terre est douloureux. Je ne sais pas si le terme Mono a un sens en japonais, mais leur nom pourrait très bien être l'abréviation de monolithique, monocorde, monotone... Leur post-rock instrumental correspond à ces trois adjectifs en tout cas. Il ne s'y passe strictement rien. Et en terme de jeu de scène, c'est juste consternant. Au milieu de la scène, une fille en robe courte moulante et talons aiguilles joue de la basse. A ses côtés, deux guitaristes grattouillent leurs instruments assis sur des tabourets en se regardant les pieds. Et c'est ça qui est en tête d'affiche... Bref, musicalement c'est creux, il ne se passe rien sur scène donc je ne vais pas m'éterniser. J'ai vu les deux premiers morceaux, j'estime donc avoir accordé au groupe le respect minimum. Après, c'est pas tout ça mais il y en a qui bossent le lendemain ! Peut-être que si j'étais resté, j'aurais réussi à rentrer dans leur atmosphère, leur musique étant très introspective, mais j'en doute. Si la musique ne m'accroche pas et qu'en plus le groupe ne se bouge pas et ne fait rien pour motiver l'assistance, c'est peine perdue.


Voilà une bonne soirée qui s'est donc terminée tôt. J'en retiendrai surtout la prestation magnifique de Solstafir, qui aurait clairement dû jouer en tête d'affiche et une demi-heure de plus ! Vu que leurs passages à Toulouse sont désormais réguliers, je ne désespère pas de les revoir dans le coin d'ici pas trop longtemps. Les deux autres groupes, vous l'aurez compris, je n'ai pas aimé et je ne comprends vraiment pas ce que faisait Mono à une telle place.
Pierre

 

 


 

 

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