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J'ai beaucoup entendu parler du festival Pause Guitare, qui est l'un des événements pop rock majeurs de l'été en région Midi-Pyrénées.
On m'a dit beaucoup de bien de l'organisation, du cadre et de l'ambiance du festival albigeois... Sauf que je ne me suis jamais retrouvé dans la programmation ! Avec des artistes comme Raphaël, Benjamin Biolay, Vanessa Paradis ou Patrick Bruel dans la programmation des années précédentes, il y avait effectivement peu de chances de me voir là-bas ! Comme cette année, avec Yannick Noah et Calogero programmés pour le vendredi, il aurait fallu me payer pour aller voir cette journée  Mais cette année, il y avait aussi Status Quo, pour une journée sans variétoche. Alors pourquoi pas ? Les papys anglais du booggie rock sont toujours une valeur sûre sur scène, ils sont en co-tête d'affiche de la journée du jeudi et les autres groupes partageant l'affiche avec eux font de la folk et de la pop et sont loin d'être désagréables pour des oreilles de metalleux. Donc direction Albi pour ce qui sera finalement mon premier festival de cet été 2015 (l'art de commencer soft avant une belle série)

On arrive sur le coup de 19h, au moment où les groupes commencent. Mais on est là un peu en touristes, Status Quo ne débutant que deux heures et demie plus tard. On prend donc le temps d'arriver, de se poser et de faire les vieux cons. On a en tout cas l'occasion de constater que le site est excellent et que le festival est remarquablement bien organisé. C'est situé dans la base de loisirs de Pratgraussals, un parc arboré très bucolique en hauteur des berges du Tarn, avec un étang en prime. Il y a suffisamment d'ombre de partout, les stands de nourriture et de boissons sont nombreux (on a le choix entre les bars où ils servent de la Kro, ceux où ils servent de la Karland, une excellente bière artisanale tarnaise, et les bars à vin), les toilettes sèches bio sont très bien, il y a des tables et des bancs en nombre... En prime, on aperçoit la magnifique cathédrale d'Albi juste derrière la scène. Et surtout, le son est parfait quel que soit l'endroit du festival où l'on se trouve. Bref, un site top pour le confort et pour les conditions de jeu. Il y a une scène unique et une capacité d'accueil d'une dizaine de milliers de personnes. Et ce soir, il y a du monde, même si on ne fait pas le plein.


C'est dans ce cadre bucolique que l'on apprécie MORIARTY, le groupe chargé d'ouvrir les débats. Je ne les connaissais que de nom, je croyais que c'était de la pop. En fait ce groupe franco-américain mélange savamment folk music et blues rock pour un résultat original et intéressant. C'est assez planant, avec des mélodies accrocheuses et une chanteuse qui a l'air assez barrée. Vêtue d'une longue robe blanche et d'une couronne de fleurs, elle semble habitée par ses chansons. C'est varié, c'est frai et j'accroche donc bien. En plus ils bénéficient d'un son cristallin qui fait qu'on peut vraiment apprécier le concert. Les conditions idéales pour découvrir un groupe, quoi ! Ca m'a même donné envie de découvrir ce que ça vaut en studio.


Ensuite on passe à ANGUS AND JULIA STONE, un duo de frères et soeurs australiens dont j'avais écouté quelques morceaux que j'avais trouvés sympas. Ca commence bien avec un morceau assez énergique, avec un vrai riffs de guitare limite metal. En plus, Angus porte un tee-shirt Metallica donc ça s'annonce bien sympa. Et puis sa soeur a une jolie voix, toute fragile et fluette. Le problème, c'est que tout ça va s'étioler. On va vite passer à du 100% acoustique (ou 90% du moins). C'est de la jolie folk mais plus ça va, plus les morceaux lents et planants s'enchaînent, et plus ça devient soporifique. Bref c'est bien à écouter une ou deux chansons mais sur la durée, l'intérêt est un peu limité. Peut-être aussi ne suis-je pas assez amateur de ce genre de musique ? Bref, c'est l'heure d'aller chercher à manger et à boire !



Après s'être restaurés et désaltérés, on s'avance pour aller voir notre raison d'être ici, en l'occurrence STATUS QUO. C'est la tombée de la nuit, la chaleur estivale qui règne sur le sud-ouest en ce chaud début de mois de juillet s'atténue, le cadre est bucolique, bref ce sont les conditions idylliques pour voir les papys anglais du boogie. D'autant plus que, si le site est bien rempli, on n'a pas de difficultés pour circuler. On est dans un festival généraliste et les différences de styles et de publics sont donc bien plus marquées que dans un festival metal et le public qui vient pour Status Quo n'est absolument pas le même que celui des deux groupes précédents ou du suivant. Donc on arrive à une dizaine de mètres de la scène sans avoir à forcer pour se frayer un chemin. Par contre, le public n'est pas de prime jeunesse... Les fans de longue date ont l'âge des musiciens, après tout, donc les seniors étaient largement majoritaires. Par contre, ce n'était pas du tout une ambiance de maison de retraite. La moyenne d'âge était certes très élevée, mais ça participait beaucoup, ça chantait, ça tapait des mains et des pieds... Une sexagénaire à côté de moi était même aussi à fond qu'une midinette ! Vieux ou pas, rock'n'roll forever ! Evidemment, il y avait aussi une minorité de vieux cons aigris dans le lot qui râlaient quand on bougeait ou quand on les touchait. A ce titre je leur conseille d'investir dans un home cinema et de se mater un DVD live de Status Quo, ainsi personne ne se mettra devant eux et ils auront tout le confort. Sinon on pouvait aussi discuter avec des gens dont les enfants allaient au Hellfest et à qui ça avait bien donné envie de se rendre.
Pour ce qui est du groupe en lui-même, je ne peux pas dire que j'en sois un fan ultime, car je n'écoute pas beaucoup sur album. Et puis je trouve que c'est toujours un peu la même chose. Mais j'adore Status Quo en live. Francis Rossi et Rick Parfitt ont bien 70 balais bien tassés mais ils peuvent en remontrer à n'importe qui. Quelle patate ils ont, les papys ! Ils ont croisé quelques générations de musiciens, ont survécu à un bon nombre et se montrent encore bien plus performants et motivés que de jeunes groupes. Ils jouent ce soir 1h20 et ne montrent aucun signe de fatigue ou de lassitude. Quand on pense que certains qui ont moins de 25 ans de moyenne d'âge et à peine trois albums au compteur jouent moins longtemps que ça quand ils sont en tête d'affiche, ou que Blackie Lawless a quinze ans de moins que les Anglais...
D'un bout à l'autre, de "Caroline" qui ouvre le show à "Rockin' all over the world" qui le cloture, Status Quo enchaîne sans temps mort (sauf un solo de batterie, court et pas trop pénible). Quasiment tous leurs titres sont construits sur les mêmes bases : un boogie / hard rock énergique, qui fait taper du pied et bouger la tête, avec des structures très simples, un rythme rapide et une durée inférieure à trois minutes par chanson. Seule exception, "In the army now", leur plus gros tube (du moins en France), le seul morceau chanté en choeur par tout le public, et pourtant le moins représentatif de la discographie de Status Quo. Pour le reste, on pourrait presque dire que leurs morceaux sont interchangeables ! Cela peut être lassant sur album mais en live c'est différent : ces chansons sont taillées pour cet exercice et les Anglais y mettent tant de pêche et de conviction qu'on ne peut que se laisser prendre au jeu. C'est la deuxième fois que je les vois, la fois précédente étant au Zénith de Toulouse en 2011 où c'était tout aussi bon. Mais là, il y a le cadre en plus et le son absolument parfait.

Playlist de STATUS QUO :

Caroline
Something 'bout You Baby I Like
Rain
Paper Plane
Little Lady
Hold You Back
Beginning of the End
medley What You're Proposing / Down the Dustpipe / Wild Side of Life / Railroad / Again and Again
Big Fat Mama
The Oriental
Creepin' Up on You
In the Army Now
Roll Over Lay Down
Down Down
Whatever You Want
Rockin' All Over the World

Rock and Roll Music / Bye Bye Johnny


Après cette excellente prestation des Anglais, on a vu ce qu'on voulait voir donc on suit le dernier groupe en mode vieux débris, assis à une table devant un grand écran à siroter une dernière bière. Il s'agissait de CHARLIE WINSON, que je ne connaissais que de nom. Et c'est un mec très talentueux. Je n'ai pas aimé tout ce que j'ai entendu, certains passages sonnant trop funk pour mes petites oreilles, mais il y avait aussi du très bon. Ses morceaux sont variés, il y a souvent de très bonnes idées. Mélangeant savamment pop, rock, funk, electro, soul, Charlie Winston chante très bien, il est entouré de super musiciens et il est surtout un excellent frontman, extrêmement communicatif. Il a même fait une chanson en descendant dans le public. J'étais un peu trop fatigué pour vraiment rentrer dedans (journée de boulot, plus chaleur de la journée, plus heure qui commençait à se faire tardive, c'est pas top pour être vraiment dans la prestation d'un groupe qu'on découvre complètement) mais j'ai apprécié. Du fait de cette fatigue et aussi dans le but d'éviter les embouteillages (c'est bien organisé, c'est pas loin de la rocade d'Albi mais il y a quand même beaucoup de monde !), on ne reste pas jusqu'à la fin. On sort donc assez tranquillement du site, bien guidés par les bénévoles du festival, et le retour vers Toulouse se déroule sans histoires.


Ce festival Pause Guitare est donc une belle expérience. Ca faisait très longtemps que je n'avais pas été à un festival généraliste. On n'y retrouve certes pas le côté grande famille d'un festival metal, mais ça n'empêche que c'était très sympa, dans une atmosphère bon enfant et colorée. Et surtout l'organisation était au top : un cadre superbe et bucolique, un son parfait pour tous les groupes, sans le moindre larsen ni sursaturation, des plannings de jeu parfaitement respectés, un service agréable partout... C'est très convaincant ! S'ils durcissent leur programmation ou remettent au moins un ou deux groupes assimilés hard rock, metal voire punk, j'y retournerai avec plaisir

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