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Le Keep It True... J'entends parler de ce festival depuis ses débuts en 2003.

Je ne suis pas forcément ultra-fan des groupes obscurs sortis dans les années 80 dans l'anonymat qui deviennent cultes lorsqu'ils font leur retour vingt ans plus tard, et je ne suis pas trop non plus dans l'esprit true underground. Mais il y a des choses que j'adore dans le lot et à force d'en entendre parler chaque année, je me disais quand même qu'il faudrait que je fasse ce festival un jour. Le problème est que pour y aller de Toulouse, ce n'est pas simple : Lauda-Königshoffen, où a lieu le festival, est un petit bled du centre sud de l'Allemagne entre Francfort et Nuremberg, dont Würzburg est la vraie ville la plus proche. En gros il faut trouver une place dans une voiture ! Et puis l'autre problème, c'est pour avoir des places. Ce n'est pas spécialement cher (dans les 70 €) mais il y en a peu. C'est strictement limité à 2000 entrées vendues sur place, qui partent quasiment toutes en deux heures le premier jour du festival. Le Keep It True est en fait au heavy underground ce que Wacken est (ou était ?) au metal mainstream. Il y a cependant une possibilité supplémentaire d'en avoir : participer à un tirage au sort chez Nuclear Blast qui donne le droit d'acheter deux places ! ça fait vraiment club privé élitiste... mais c'est par cette possibilité, en tentant ma chance sur le site de Nuclear Blast, que j'ai pu avoir mon précieux sésame. En plus, c'était, au vu de mes goûts personnels, l'année pour y aller. Non seulement j'adore les groupes que je connaissais sur l'affiche (Manilla Road, Cirith Ungol dont c'est le tout premier concert en Europe, Medieval Steel, Ashbury, Visigoth...) mais en plus je ne les avais pour la plupart jamais vus, ce qui commence à devenir rare quand on fait régulièrement des concerts et festivals depuis vingt ans. D'autant que la multiplication des festivals actuelle fait que beaucoup d'affiches ont tendance à se ressembler les unes aux autres. Celle-là, au moins, elle est différente ! En prime, c'était la vingtième édition du festival... mais pas celle du vingtième anniversaire puisque pendant les premières années, le KIT avait lieu deux fois par an.
Bref, à faire ce festival une fois (et plus si affinités), c'était cette année ! Et je ne serai pas déçu du voyage, loin s'en faut.

Départ de Toulouse en avion le jeudi soir pour Strasbourg (un grand merci à Volotea pour avoir ouvert une ligne low cost pas chère même en prenant le billet moins d'un mois à l'avance), fiesta dans la capitale alsacienne avant que des potes dijonnais ne viennent nous chercher tôt le matin. Il y a quand même trois heures de route entre Strasbourg et Lauda-Königshoffen. Avant, il fallait passer déposer nos affaire à l'hôtel, situé à 18km du festival. Je ne suis pas vraiment adepte des festivals à l'hôtel, mais j'avoue quand même que vu le froid des nuits allemandes fin avril, et vu qu'il n'y a pas de douches chaudes (pas de douches du tout, en fait) sur le camping du KIT, je veux bien faire le false ! On est en effet dans un zone montagneuse, avec un climat similaire à celui du Bang Your Head. Donc des journées plutôt chaudes et ensoleillées et des nuits très froides. C'est supportable à Balingen à la mi-juillet, mais c'est différent fin avril... L'hôtel est en tout cas très agréable et confortable. Mais on ne s'y attarde pas car il faut aller à tout prix sur le site avant midi ! En effet, si le premier groupe ne commence qu'à 13h, les portes ouvrent plus tôt et le merchandising comme le guichet pour les places sont rapidement pris d'assaut. Et on est toujours retardés en arrivant par le fait de tout le temps croiser des connaissances ! C'est d'ailleurs impressionnant de voir la queue pour les places de l'édition 2018 (limitées à deux par personne). Comme on venait d'abord par curiosité et qu'on ne savait pas trop ce que le Keep It True pouvait donner, on n'a pas fait la queue, préférant aller au merchandising où ça se bousculait aussi pour des tee-shirts et sweats en quantité encore plus limitée que les tickets. Je pense avoir eu l'un des derniers sweats en taille XL ! Et à la caisse du merch, j'ai vu aussi qu'on pouvait prendre des tickets sans faire la queue. J'aurais peut-être dû en prendre histoire de ne pas avoir de pincement au coeur l'année prochaine, mais je n'étais pas encore rentré dans le fest...

 

Après, un petit tour des lieux... C'est assez rapide puisque le Keep It True est un festival indoor. La Tauberfrankenhalle, la salle ou a lieu le festival depuis ses débuts, est en fait un gymnase au plafond incurvé et à l'acoustique catastrophique. Il y a des gradins qui permettent de bien voir en hauteur. La buvette sert de la pils dégueulasse et du jacky cola. Et je me rendrai compte le lendemain qu'au biergarten à l'extérieur est servie aussi une hefeweizen pas mauvaise du tout. Et le camping se trouve donc juste à l'extérieur, avec plein de potes en mode camping allemand.
Question public, je m'attendais à ce que ce soit d'un âge moyen très élevé avec uniquement des fossiles des années 80 en spandex, mulets et moustache de compétition, patchés de partout. Mais en fait non. Il y avait vraiment de tous les âges. Je ne sais pas quelle est la moyenne d'âge des gens présents mais je pense que toutes les générations de metalleux (même des très jeunes) étaient bien représentées. Niveau looks, on voyait des tee-shirts qui faisaient quand même rêver, entre ceux de groupes cultissimes introuvables et ceux de tournées ou festivals d'anthologie qui ont souvent eu lieu en un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Mais en fait, il n'y avait pas que des true undergoundeurs exclusifs et on trouvait tous les styles, même des gens au look pas du tout metal. Par contre, je n'ai quasiment pas vu de tee-shirts Hellfest, Wacken, Sabaton, Volbeat, ou Ghost, et très peu d'Amon Amarth ! J'ai bien vu des patches à l'effigie de ces groupes ou festivals mainstream, mais ça s'arrête là. Perso, j'arborais un tee-shirt du Pyrenean Warriors Open Air (qui est à ma connaissance le festival à l'esprit le plus proche de celui du KIT), histoire de faire de la pub, et ça a eu du succès. Sinon, pas trop de spandex mais j'ai bien aimé les mecs en leggins licorne !
Pour ce qui est de l'affluence et de la circulation, certains s'en sont plaints mais je ne comprends pas trop pourquoi. Le KIT est un petit festival, comme une grande fête de famille, et je n'ai jamais eu de problèmes pour me placer où je voulais ni pour retrouver les gens. J'ai eu bien plus de difficultés à me placer quinze jours auparavant à Toulouse pour le concert d'Amon Amarth dans un Bikini blindé. Certes, la jauge du KIT ne pourrait probablement pas vraiment être augmentée mais je n'ai franchement pas souffert. Mais comme c'était ma première fois, je n'ai pas de points de comparaison non plus. Comme Wacken, le Keep It True était sûrement mieux avant !

Après ce petit tour d'horizon et la première pils dégueu, place à la musique ! Et de ce côté-là, on va être gâtés. Plus le deuxième jour que le premier, mais il y aura là de quoi être largement satisfait du programme.


 
On commence avec SATAN'S HOLLOW. Totalement inconnus de ma part, c'est un groupe de heavy américain qui ne date même pas des années 1980 ! Formés en 2013, ils ont sorti leur premier album éponyme trois semaines à peine avant le festival. Voilà en tout cas de quoi faire taire les mauvaises langues qui disent qu'il n'y a que des vieux groupes qui jouent au Keep it True ! Le festival ne tourne donc pas le dos aux jeunes groupes de heavy traditionnel et leur donne des coups de pouce en leur offrant une belle exposition. Ils ont une chanteuse qui s'en sort plutôt bien et un bassiste qui doit peser dans les 300 kilos ! C'est du heavy tout ce qu'il y a de plus classique mais bien fait. Reste que je ne suis pas vraiment rentré dans leur set. Déjà parce que c'était le tout premier groupe du festival et que je n'en avais pas écouté une seule note. Ensuite parce que leur musique, aussi agréable fut elle, manque un peu de personnalité. Et enfin parce que le son était pourri ! On m'avait prévenu, le son de merde fait partie du concept du festival... Mais j'ai pour l'instant du mal, et c'est finalement Satan's Hollow qui en fait les frais. Quand on ne connait pas un groupe et qu'il est mal sonorisé, c'est vraiment difficile d'apprécier. Le groupe avait l'air pas mal, malgré tout... A revoir dans de meilleures conditions.
 
 
Le niveau augmente d'un cran ou deux avec WYTCH HAZEL. C'est aussi un jeune groupe, ils sont anglais et ils sont très bons. Leurs influences sont à trouver du côté des années 70 et 80. C'est une savante mixture de NWOBHM et de rock des années 70 avec une petite touche folk. Comme un croisement entre Saxon, Uriah Heep, Jethro Tull et Wishbone Ash. J'ai écouté "Prelude" qui est, comme son titre l'indique, leur premier album (et le seul à ce jour) et j'aime beaucoup. Et ça va prendre toute sa dimension en live. Le son n'est toujours pas bon mais ça le fait grave. C'est beau, épique et très bien joué, avec un public qui répond bien présent. Les Anglais ont visiblement une bonne fan base dans l'underground, et une bonne partie de la salle reprend les refrains en choeur. Et quand on est dans l'ambiance, on finit par oublier le mauvais son et on se met à chanter avec les fans (d'autant que même si je n'ai pas écouté l'album en boucle, je le connais suffisamment bien pour reconnaître les morceaux immédiatement). Le groupe, tout de blanc vêtu, a une bonne présence scénique et un enthousiasme communicatif. Par contre leur bassiste est absent, mais ça ne gène pas outre mesure. Autre particularité du groupe : leur batteur est aveugle. D'où l'impression que l'on peut avoir d'un petit décalage par rapport à ses camarades, ou d'un manque d'expressivité. Mais on sent dans son jeu qu'il est bien dans son concert, et surtout il ne fait pas une seule fausse note. Total respect !
Je m'attendais à voir juste un bon petit groupe, j'ai été comblé au delà des espérances. Et ça m'a donné aussi un aperçu du public du Keep it True : des passionnés ultimes qui sont à fond même pour des petits groupes sortis de nulle part.

 
 
 
Ensuite c'est au tour de MAJESTY, d'investir la scène. Leur style sous-Manowar à l'allemande avec une touche de power metal dénote un peu du reste de l'affiche, qui est très largement connotée NWOBHM et metal US. Mais pour la vingtième édition, ils ne pouvaient pas ne pas y être. Derrière le Keep It True se trouvent en effet Tarek Maghary, le chanteur de Majesty, et Oliver Weinsheimer, qui était dans le groupe à ses tout débuts. Et le nom du festival est tiré du premier album des Allemands, et de la chanson éponyme. Je ne m'en plains pas car j'aime bien le groupe. Sur album il y a du bon et du moins bon mais c'est toujours plaisant. Et en live, je les avais vus une fois, au Rising Fest 2014 dont ils étaient la tête d'affiche, et ils avaient plus qu'assuré. Je n'ai pas eu de très bons échos de leurs dates récentes en compagnie de Battle Beast, par contre... Bah là, chez eux au Keep it True, ils ont été bons !  Tarek est entouré de jeunes musiciens bien motivés. Lui est bien en voix et prend de bonnes pauses que ne renierait pas Eric Adams, avec le sourire en plus. Les Allemands vont jouer quarante-cinq minutes avec une setlist pas vraiment old school puisque basée sur les trois derniers albums. Le public suit bien (du moins ceux qui ne sont pas allés dehors, parce que c'est quand même assez clairsemé), le son est passable (c'est à dire, pour le KIT, bon ! ) et les "hail hail to Majesty" résonnent dans le gymnase. A un moment Tarek fait monter son pote et co-organisateur du festival Oliver Weinsheimer (qui a de faux airs de Jon Oliva) pour qu'il vienne chanter une chanson de Shadows Of Iga, son groupe actuel... que je trouve par ailleurs sans intérêt, même si la démarche est sympa ! Le show va se terminer sur "Keep it true" (donc la chanson) et "Metal to the metalheads" sur lesquelles le public présent va bien se déchaîner. Alors oui, Majesty est critiquable, je ne contredirais pas ceux qui les considèrent comme les Manowar du pauvre (même si, à mon avis, ils s'en sont éloignés musicalement, et que de toute façon leurs albums récents sont bien meilleurs que les derniers albums des Kings Of Metal). Mais là, peu importe : on a juste vu un groupe sympa, sans prétention et qui se faisait plaisir. Je ne dis pas que j'écouterais Majesty en boucle chez moi, mais en tout cas, en live, c'est la deuxième fois que je les vois et je trouve toujours ça aussi plaisant.




 

Après ça, c'est la pause alcoolisée ! Je n'ai rien contre ATROPHY mais je connais trop peu pour pouvoir apprécier du thrash technique dans une salle aussi mal sonorisée. Ca ne m'avait pas trop gêné sur les deux groupes d'avant mais leur musique était aussi plus simple et pouvait donc s'apprécier dans des conditions techniques pas terribles. Là, je ne m'y essaie pas ! C'est l'occasion de boire, donc, et aussi de faire un tour au market situé dans une tente à l'extérieur. On y trouve des collectors de folie et les vendeurs sont super sympas (j'en connaissais d'ailleurs quelques uns depuis pas mal d'années, ça fait toujours plaisir de se revoir).

 
 
 
 
 

Après avoir profité de l'ambiance du KIT, retour dans la salle pour voir Q5, des vétérans du metal US dont la musique est très plaisante sur album comme en live. Mais je ne connais pas suffisamment et les jacky colas me sont un peu trop monté à la tête pour que je rentre vraiment dans le concert. Et puis le son, tout ça tout ça... Enfin j'ai quand même reconnu leur hymne "Steel the light"  ! Et le chanteur guitariste a en tout cas une jolie crête...  Bref, je ne saurais pas dire grand chose de ce concert ! D'autres qui étaient plus dedans m'ont dit que ce n'était de toute façon pas le concert du festival.
Il faudrait que je puisse revoir les Américains dans d'autres conditions, mais hormis dans un petit festival de ce type, je ne vois pas quand j'aurai d'autres occasions.




 
Après, ce sont les choses sérieuses avec MEDIEVAL STEEL, autre groupe américain mythique qui avait fait une prestation d'anthologie au Keep It True en 2014. Ils sont mythiques de par le fait qu'ils étaient là dans les années 80. Ils sont cultes parce qu'ils n'ont fait qu'un EP et une démo à cette époque (leur premier véritable album, "Dark castle" n'est sorti qu'en 1994). Et ils sont true parce qu'ils s'appelle Medieval Steel ! C'est aussi le groupe d'un hymne unique, fabuleux, d'une efficacité sans pareille. Et pourtant, le reste, c'est pas de la merde. Je connais en fait la plupart des titres, possédant la compilation "The dungeon tapes" qui regroupe leurs deux réalisations trve kvlt des 80's et que j'aime beaucoup. Des titres comme "Lost in the city", "To kill a king" ou "Warlords" sont des morceaux heavy de grande qualité, avec de bonnes mélodies, des refrains sympas et de bonnes parties de guitare. Les nouveaux morceaux tiennent bien la route. Le groupe n'a pas une présence scénique extraordinaire mais c'est très bien exécuté et carré, et en plus le son n'est pas mauvais (ou alors on s'y est habitués...). Mais alors quand ils se mettent à jouer le dernier morceau, la chanson qui porte leur nom, on passe dans une autre dimension ! Les 2000 personnes présentes sont toutes en train de chanter poing levé "Medieval steeeeeeeeeel !!!" dans une communion avec le groupe que j'ai rarement vue. Ce morceau est tout simplement dantesque. Et c'est là aussi que je comprends ce qu'est le public du Keep It True et pourquoi l'ambiance y est si particulière. Voir 2000 personnes à fond derrière des groupes qui ne rempliraient même pas une cave lors d'une tournée ordinaire, ça a quelque chose de magique. Et les cinq minutes qu'a duré cette chanson étaient effectivement un moment magique qui a bien justifié le déplacement au fin fond de l'Allemagne.




 
Après cet énorme moment, direction dehors pour boire, manger, voir les potes et surtout ne pas voir OMEN ! J'aime bien les deux premiers albums de ce groupe (qui base d'ailleurs l'essentiel de ses setlists dessus) mais je trouve leur dernière album, "Hammer damage", absolument nullissime. De plus, je les ai vus deux fois au Bang Your Head et ça ne m'avait pas vraiment transcendé. Donc on zappe ! Mais d'après ceux qui les ont vus, c'était bien...


Nous retournons dans la salle pour voir une grosse tuerie avec DEMOLITION HAMMER. Je ne connais pas grand chose de ce groupe. J'ai essayé d'écouter sur album mais j'ai trouvé que le son avait terriblement vieilli et je n'ai donc pas trop accroché. Mais en live, quelle tuerie ! C'est le groupe le plus violent de l'affiche, en fait. Ils pratiquent un thrash direct et rentre dedans, d'une grande efficacité. ça me fait pas mal penser à du Slayer, en fait. Mais avec l'envie et la motivation qui font défaut à ces derniers ! C'est pas compliqué, j'ai headbangué du début à la fin pendant une heure et demie. Et en prime, le groupe a bénéficié objectivement d'un bon son, très clair. C'est quand même assez paradoxal que le seul groupe qui ait eu un son au top dans un festival de heavy soit un groupe de thrash qui tâche et qui arrache. Ne connaissant quasiment rien du groupe, je ne peux pas en dire plus sur le choix des titres mais en tout cas, tous passaient parfaitement en live.




 

Ensuite, un petit tour au merchandising avant d'aller voir MANILLA ROAD... qui va durer un peu plus de temps que prévu, pour avoir trop trinqué et croisé trop de connaissances ! Du coup, je ne prendrai le concert qu'au milieu, avec des difficultés pour rentrer dedans, tant à cause de l'alcool que du fait que j'ai du mal à prendre les concerts en plein milieu. C'est pourtant un concert spécial que les Américains faisaient, avec Randy Fox, le batteur originel du groupe, la première heure pour une première partie de concert old school, et Neudi, le batteur allemand actuel, la deuxième heure pour des titres plus actuels. Mais je ne parviens pas à accrocher complètement. Je trouve le groupe moins en forme que les deux autres fois où je les ai vus, et c'était récent puisque c'était au Bang Your Head et au Pyrenean Warriors Open Air 2016. Après, ça fait toujours plaisir de les voir, surtout que l'ambiance était au rendez-vous. Mais ce qui aurait dû être un concert d'anthologie n'a finalement été pour moi qu'un bon concert.


Ainsi se termine la première journée du Keep It True : des bonnes découvertes, de l'alcool, une superbe ambiance, plein de potes, des super concerts malgré les conditions techniques pas top...
Mais le meilleur est à venir pour le lendemain.



 

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