Lorsqu’on m’a appris la venue d’Anvil à Lyon pour le 15 novembre, j’ai réservé cette date dans mon calendrier.

Bien sûr, les années ont passé, mais j’ai toujours considéré Anvil, comme un très bon groupe de Hard Rock, et du même sang que ceux de la NWOBHM. Ils ont été comme Motorhead, les pères fondateurs du speed Metal.Les premières années ont été très riches pour le groupe, et leurs albums sont devenu incontournables pour les fans de Hard and Heavy comme le titre de leur premier album. D’ailleurs c’est ce qui caractérise leur musique, un mélange des deux styles.
Après pour être tout à fait honnête avec vous chers lecteurs, j’avais décroché du groupe à la sortie de quatrième album, Strength of Steel  paru en 1987.
Et puis arrive en 2009 le documentaire sur la vie du groupe Anvil, de son commencement jusqu’aux années de galères. C’est vrai que ce film m’a parlé par sa simplicité sa vérité et aussi par son côté humain. On passait du rire au larme, et on a vu ce que vive énormément de groupe au quotidien. On peut dire qu’Anvil est revenu au-devant de la scène par le biais de ce documentaire.

Retour au présent ce mardi 15 novembre, et j’arrive sans tarder devant le Ninkasi Kao, pub concert très connu sur Lyon, situé dans le quartier de Gerland. Quoi!!! Il est 16h45 et seulement une dizaine de personnes sont présentes devant l’entrée du Ninkasi.
On commence à discuter avec les uns et les autres, et il est évident pour tous, que ce mois de novembre est extrêmement chargé en concert. Jugez par vous-même, dimanche 13 au transbordeur ont joué Amon Amarth, Testament, Grand Magus. La semaine dernière, on a eu droit au passage de British Lion (groupe de Steve Harris), Tarja, Pain et sans compter les groupes locaux qui jouaient aussi.
Et pour finir la présence de Myrath et Amon Sethis à Rillieux  au Totem, ce mercredi 16 novembre.

A 20h précise, entre en scène le groupe Rezet (groupe allemand qui existe depuis 2003) dont je ne connaissais pas grand-chose. Faut dire que ce style de musique Trash Speed n’est plus trop ma tasse de thé ou mon houblon préféré oups. Bon point pour leur attitude décontractée qui envoie directement la sauce. Ils ont déjà quatre albums à leurs actifs et ils ont joué plus de la moitié du nouvel album sortie en 2016 Reality is a lie

Je retiendrai ces quelques titres glanés dans leur setlist.
Dead City avec ces riffs à la Metal Militia de Metallica, efficace et très bien exécutés.
Breaking the Chains et Reality is a lie, du dernier album qui sortent du lot. On voit qu’ils se font plaisir tout en communiquant leur Speed Trash énergique au public. J’ai aussi retenu Fight for your life qui est un poil moins rapide et on penserait presque à du Riot survitaminé.
Suite à ce speed metal de bon effet, ils reprennent le Aces of Spades de qui vous savez, en l’hommage au père Lemmy. 
Je recommande ce groupe à tous fans du Heavy trash de la Bay area : Megadeth, Metallica Testament, Slayer...

Rezet are:
Ricky Wagner : Lead Guitars and Vocals
Bastian Santen : Drums
Lucas Grummert : Bass guitar and backing vocals

A peine le temps d’avaler un bon burger, que résonne dans le pub le son des accords guitaristiques de Maître Lips et non pas Gims. Le pauvre gars qui jouait sur la petite scène d’à côté avec sa guitare acoustique ne pouvait plus s’entendre.

Là, nous avons devant nous, des musiciens expérimentés qui nous font partager leur amour du Métal. Dès le début du show, un March of the crabs suivi d’un Ohh Baby très NWOBHM nous plante le décor. J’aime ces groupes qui jouent simple et efficace. On continue avec Badass Rock’n Roll pour nous faire Headbanger un peu plus.
Avec Winged Assassins, on est plus dans du speed trash et donc j’accroche un peu moins. C’est sûr que ça envoie aussi fort que les petits jeunots de Razer.On continue sur l'album Forged in Fire avec Free as the Wind qui est une superbe chanson Heavy. A écouter si vous ne la connaissez pas, Daggers and Run du dernier album est une très bonne chanson en live. Retour aux sources avec Mothra qui déchire toujours autant. Avec Swing Thing, on a l’instrumental avec le petit solo de batterie en plein milieu du morceau, très bien exécuté par Robb. Bien sûr on a aussi le solo avec le vibro de Lips.
Petit retour sur le dernier album Anvil is Anvil est le titre Die for a Lie. Petit speech de Lips qui prône l’amour et la tolérance par rapport au texte de sa chanson. La religion ce n’est pas bien...vive le Métal. En parlant de Métal, dès l’intro on reconnait leur hit Metal on Metal très attendu par les fans du groupe. Le public en redemande et Anvil s'éclipse pour revenir nous faire un rappel. Il y a encore tellement de bonnes chansons d’Anvil à écouter.
Et bien non, il nous joue Born to be wild de Steppenwolf. Même si elle est bien interprétée, on aurait aimé un petit Shoot out ou Butter bust Jerky. Le show est fini et on est tous heureux d’avoir assisté à une très bonne soirée. C’est toujours court et frustrant de partir alors qu’on vient de vivre un super moment. Après je comprends, vu les nombre de concert prévu pendant un mois, ils ne peuvent pas jouer deux heures tous les soirs.

Sincèrement je pensais qu’il y aurait un peu plus de monde ce soir. Anvil méritait mieux.
C’est un groupe légendaire. Qui a fait le Monster Of Rock au Donington Park en 1982 et tourner avec les meilleurs groupes des années 80. Comme on dit, les absents ont toujours tort. Les 150 personnes qui se sont déplacés ce soir pour voir ce show, sont tous repartis avec des étoiles dans les yeux. Et pourquoi?  C’est simple, Anvil est un groupe de scène et là ils sont les meilleurs.
En tout honneur, on peut dire merci à Base Productions de nous permettre de voir sur scène des groupes comme Anvil qui ne sont pas Bankable...
 
Setlist :
March of the crabs
Ohh baby
Badass rock’n roll
Winged assassins
Free as the wind
Daggers and run
Mothra
Swing Thing
Die for a lie
Metal on metal
Rappel :
Born to be Wild (Cover de Steppenwolf)

Anvil are:
Steve Kudlow Lips : Guitar and Vocals
Robb Steiner : Drums
Chris Robertson : Bass and Backing Vovals

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