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GHOST Prequelle

J'avoue ne pas avoir été un fan de la première heure et quand il s'agit des histoires de fantômes, je suis plutôt du genre à voir pour croire.

Aussi, profitant du Hellfest 2016 pour que votre Franck fasse plus ample connaissance avec cet Einstein là, j'ai donc posé une oreille sur ses œuvres passées.
Et ma foi, il m'a paru clair que cette pop musique à la Pet Shop Boys, saupoudrée d'un zest de rock prog à la Yes pour crédibiliser le propos, et un côté rock théâtral dont l'imagerie avait déjà fait ses preuves auprès des Kiss, Alice, King Diamond et autres ... possédait tous les ingrédients pour séduire en concert et toucher un public assez large.
Et effectivement, les 20.000 bras levés l'ont confirmé tout le long du show, même si ce Pape là reconnaîtra avoir proposé une prestation assez statique, lié au conflit interne, qu'il explique dans la très bonne interview de Rock Hard.

Aussi, on pouvait se demander ce que donnerait ce Prequelle après ce limogeage collectif, même si le suspens sera de courte durée. Car on retrouve très bien les ingrédients qui ont tant touché ces croyants là.
Rats résume en lui seul cette formule gagnante avec ce pré-refrain pop mélodique accrocheur et un refrain court net et précis bien rock pour attirer les plus durs d'entre nous. Le clip dévoile même un futur jeu scénique plus mobile de bonne augure. Par contre, ce qui suit, hormis la ballade de fin, me paraît être un sacré tour de passe-passe.
Le côté rock gras de Faith qui enchaîne, nous gruge bien. Oui gruger ! Parce que si sur une première écoute, ce fantôme nous effraie trop pour que l'on ne réagisse pas, et que l'on se laisse séduire sur l'instant, on réalise au bout de quelques écoutes, qu'on s'ennuie vite ; et qu'au moment où ce monstre vient nous dévorer, on lui appuie sur le nez, s'il en a un, ou on lui tire les oreilles en rigolant ! Bref zéro crédibilité ! L'instrumental Miasma fera dresser une oreille, pendant que la seconde oreille lui rappellera que Ghost est sûrement aller kiffer l'excellent solo de dingue de Then Came The Last Days Of May du Blue Oyster Cult sur la scène voisine du HF, sans tout de même oser s'y aventurer aussi longtemps. Comme tout bonimenteur, ce curé Tracy nous séduira quand même avec son entourloupe du solo de saxo à la Urgent de Foreigner. Ok ! Mon père ! Je te donne une pièce pour ta paroisse avant que j'aille vomir ton hostie pop-Dance Macabre.
 
Witch Image résume aussi cet antagonisme des genres qui peut autant plaire que déplaire, avec un une pop qui fera les audiences de nos radios musicales suceuses de moelle culturelle, mais une pop qui nous passe une pommade avec un bon passage guitare assez prenant, mais peut-être un peu trop court pour qu'on marche dans la combine. Cela fonctionnera mieux, parce qu'on est généreux, avec l'instrumental ''qu'est ce que je fous là'' Helvetesfonster qui fera rigoler les fans de Yes.
Enfin, avec Life Eternal, on tient la ballade qui fera pêchôt en concert, ou à défaut lever les briquets en chantant Foreveeeer foreveeeeeeeeeeer … ça y est je pleure … ne ris pas Gene $. !

Après avoir frôler la pop d'un Boney M, caresser des bonnets B, C ou D voire plus selon vos goûts, votre talent, votre chance ou vos moyens, on tient là un bonus avec cette reprise du hit des … devine …   Pet Shop Boys, bien plus adéquate ici, que la pitoyable cover en concert de Metallica, Nothing Else Matters. Et que penser du Pink Floydien Avalanche qui démarre d'un point connu mais qui va vers l'inconnu ? Ben tu vas où Doudou dis donc là ?

Ghost est comme Avatar : un groupe qui prend un peu tout de ce qui a été fait, pour en faire un truc assez attirant pour que cela fonctionne en concert, mais sans réelle profondeur et un fond beaucoup trop voyant, qui se repose surtout sur une forte imagerie.
Parce qu'au final, de cet album, que peut-on en retenir comme titres forts, mis à part les deux cités, auxquels on peut ajouter et sauver Pro Memoria ? Cette cover de It's a Sin  n'est-elle pas un cache-misère ? Tout le reste est du mille fois entendu partout ailleurs, et en mille fois mieux.
Si ça s'écoute bien sur une écoute, ce groupe ne va pas user ma chaîne-hifi Il a toutefois trouvé la bonne formule pour cartonner. Mais on n'est pas loin de frôler l'escroquerie. Car apparemment, on peut faire carrière avec seulement 2 bons titres par albums. C'est Lio qui ne nous contredira pas ! Pas Dio, Lio ! :) Et puis, si la voix colle bien au genre, elle reste toutefois assez neutre et sans saveur suffisante pour sublimer des titres convenus.
Ce groupe me rappelle mon adolescence où, profane, tu crois que ce qu'on te diffuse à la radio française, c'est l'élite musicale, et qu'il n'existe rien d'autre, jusqu'au jour où tu découvres par ailleurs, Mozart, le blues, le jazz, le gospel et le hard-rock, les Doors, Beyond Twilight, Marillion, Pink Floyd, ... !

Sans forcement suivre la folie médiatique, il paraît évident que cette nouvelle coqueluche rock pop sera un événement scénique, à qui on ouvrira les portes des loges des têtes d'affiches, quand les dinosaures seront à la retraite, ... elle s'en approche déjà. Quant à dire que cela est un événement musical, … tel un fantôme, je préfère …. disparaître.
« Hoooo Sammyyyyyy ! J'ai cru voir un fa-fan-fanfanfan-tôme »
« Fuyons Scoubi, fuyons ses disques ! ...mais courrons vers la scène, j'y ai vu la lumière »

 

Tracklist :
01. Ashes
02. Rats
03. Faith
04. See The Light
05. Miasma
06. Dance Macabre
07. Pro Memoria
08. Witch Image
09. Helvetesfönster
10. Life Eternal

am
Line Up :
Cardinal Copia (chant)
5 Nameless Ghouls (instruments)

Label : Loma Vista Recordings
Sortie : 01 06 2018
Production : Tom Dalgety

Discographie :
Opus Eponymous (2010)
Infestissumam (2013)
Meliora (2015)
Prequelle (2018)

Liens multimédia - videos - SITE OFFICIEL

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GHOST - Prequelle - Chronique - 3.2 out of 5 based on 5 votes