Hard Rock - Heavy Metal - Power Metal

Dans l'art de brouiller les pistes, Hardcore Superstar mériterait le prix d'excellence.

S'affublant d'un nom qui prête franchement à confusion sur le style qu'ils affectionnent, et s'affichant sur la pochette de ce troisième album avec une allure qui ferait pâlir un gothique (c'est possible ?) ces Super Vedettes Nuisibles (qui n'ont également de nuisible que le nom) ne sont ni metalleux, ni finlandais mais tout simplement rockers (façon Hanoi Rocks) et suédois. Déçu ?

Soyons plus clair. Hardcore Superstar n'a pas viré de bord en l'espace des deux années qui nous séparent de la sortie de son précédent opus, l'excellent Thank You (For Letting Us Be Ourself). Ou plutôt, je dirais que le contraste entre les deux albums n'est pas aussi saisissant qu'il aurait pu l'être. Car changement il y a. Les suédois passent d'un hard rock'n'roll raffiné - le précédent album me rappelait un peu les premiers TESLA - à un rock'n'roll très légèrement hard et beaucoup plus brut de décoffrage que ne l'était Thank You. Déception quasi inévitable pour ceux qui ont aimé cet album car No Regrets ne propose pas vraiment de titre phare, ce genre de morceau qu'on pourrait se repasser en boucle des jours durant, mais qui hélas est aujourd'hui en voie de disparition. Sur cet album, HS se plie à la règle, et je cherche toujours un Dear Old Fame. Pourtant ce disque n'est pas si mauvais, il est juste trop rock'n'roll. Trop linéaire aussi, à quelques exceptions près qui renouent avec un style plus proche de leurs débuts (plus hard donc) comme I Can't Change ou Still I'm Glad.

No Regrets reste toutefois un relativement bon album pour qui aime le rock'n'roll dans sa plus simple expression. Mais ceux qui ont frissonné sur les précédents albums (et surtout le dernier) seront inévitablement déçus. Espérons que le groupe se ressaisira au prochain épisode.

Highlights : Still I'm Glad, Bring Me Back, I Can't Change, Pathetic Way Of Life...

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