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DOKKEN Broken BonesPlus c’est dur mieux ça rentre ; vous y croyez-vous ?

Bien sûr n’ayez pas l’esprit mal placé …

Je ne parle pas …………… De matières … Scolaires, cela est du lointain passé. Mais de musique … De Hard ; attention l’ensemble de cet opus pourrait paraître tout mou pour certains ; les fans de Ultra Black Doom Death Metal et sa cohorte de Vomitor Extra Demolition. Car là ; on fait un flashback dans le Heavy à Papa, celui des eighties.

Si le Français n’était pas aussi con je dirai :
« Super ! Bonne nouvelle ;  Dokken fait du Dokken ! »
Mais le Français est parfois trop con … pliqué, devant un nouvel album il faut toujours qu’il exprime en premier lieu son avis négatif :
« Fais chi€r ils ont changé de style, j’n’aime pas leur évolution ! »
Ou
« Fais chi€r ils n’évoluent pas, ils ne pourraient pas changer de style ? ».

Avouez, vous aussi vous en connaissez pleins des comme ça : elle est trop mince, elle est  trop grosse, il picole trop, il ne sait pas s’amuser, jusqu’à :
 « Quand il parle, c’est un voyage ! »
« Pourquoi, il fait le tour du monde »
« Non, il a perdu sa brosse à dents et on passe des favelas au Gange ».
Tout de suite le côté négatif qui  s’exprime, alors qu’une bonne vieille odeur de poubelle … ça rappelle aussi la petite enfance, le vide ordure dans l’immeuble de grand-père. La bonne vieille bouse de campagne & sa cohorte de mouche dansante autour de son banquet …

Sur cet intro’ ô con … bien personnel, je voudrai vous mettre en position de « positivisme ».

Le départ de George Lynch au sein de DOKKEN ; un clash qu’on mesure en giga tonne. Bien pire que n’aurait pu l’être (par exemple) celui de Richie Sambora de BON JOVI, les béotiens comprennent ? Ze drame ! La fin d’une ère.
Pour le premier album «Hell To Pay » de l’ère Jon LEVIN on dira … Qu’il était … « bon » pas transcendant, mais en sortant totalement de l’empreinte de son précédent génie six cordiste : Mr George Lynch.
On passait de l’acéré haché, ultra mélodique ; à une empreinte plus fluide, plus esprit « gamme ». Avec ce petit quelque chose de mélodique, parfum d’autrefois, mais ... différent.
Il aura fallu attendre le « Lightning Strike Again » quatre ans plus tard pour voir exploser le style de Jon, des phrasés s’imposants sur un album complet ; un groupe qui pouvait prétendre avoir surmonté les séparations, revendiquer & dicter sa nouvelle identité. Encore et toujours du Dokken !
Alors, quatre ans plus tard ; qu’a-t-on ?
Un album encore plus énorme, dans sa filiation ! Les raisons se devinent & se déclinent : le fait d’explorer les scènes et de jouer ces et ses répertoires combinés, ont fait de Jon ; l’actuel guitariste DE Dokken ! Son jeu s’est combiné et fondu avec celui de George, les compositions de cet opus sont celles qui auraient dû sortir dans la foulée des quatre premiers albums. Rien que cela.
Cette gestion du son, le placement de chaque instrument est optimum, les limites / faiblesses vocales de Don retournées pour en faire un plus.
Petite confidence, j’aurai un peu peur d’aller sur un Live, même si comme dans mon intro on me disait : « Fonce, c’est dur … ça va rentrer tout seul ». De fait, j’irai mais pas à reculons … Allez savoir pourquoi ? J’espère que le groupe s’entoura de Backings vocaux pour la tournée à venir ; mais de toute façon j’irai ! Car DOKKEN est un de mes groupes de cœur !
Maintenant, apprécié le bien cet album ! Car après les os pétés, pas de suite prévu ; même pas une petite crémation l’info’ est tombée : "Broken Bones", sera bien le dernier Dokken.
Don explique qu'il veut avancer, (en déambulateur ? Que nenni !) qu'il veut "étendre ses ailes musicales" et faire quelque chose de différent. Il a ajouté qu'il aimerait faire un enregistrement très "heavy metal", avec une direction musicale que le chanteur décrit comme "un croisement entre TOOL et SLAYER". Perso’ j’ai du mal à y croire ; ses limites vocales ne lui permettront pas d'aller chanter là où il prétend vouloir poser sa voix ! Mais entendre Jon L. dans un créneau plus Heavy ... Là, je signe des deux mains !


Pour vous, lectrice(s) lecteur(s) je saucissonne ! Made by …
Empire le ton est donné, un riff pur esprit et univers du groupe. Ce timbre voix ô combien unique de Don. Sur ce titre vous fermez les yeux et vous allez vous retrouver assis au pied de votre lit, au milieu des posters, des fringues qui traînent par terre, ou rangé dans un beau bordel organisé, limite innommable. La chambre sentant l’encens et les années 80. Au sol, le moule burne, le tee-shirt propre mais dépouillé auquel on s’accroche, le perfecto et les kilos de clous pour ceinture, bracelets, etc., les chaussettes blanches teinté marron et les baskets cuir, qui conservent précieusement leurs odeurs de nuits blanches. Le Hard d’une autre époque, le véritable ; où nous étions les rois des villes et les autres pouilleux sans cheveux les rats des champs ! Pour l’entame, on est proche d’un  « Kiss Of Death » de Lynch, Pilson, D.Dokken. La gratte de Jon sort et suinte de partout. Même si du groupe originel 50% est du pur Dokken avec l’association de Mick Brown aux futs et encore et toujours : Don au micro. Que serait Dokken sans Dokken ?
Broken Bones, c’est la résultante propre des fans de la première heure, des os cassés, un présent construit sur les plaies d’une  vie. Voilà ce que raconte Don : la vie.
Pour retrouver ce son, signature d’un groupe c’est la Californie et les studios de Tommy Lee qui ont servi de four pour démouler, cuire et élaborer ses onze titres. Broken Bones c’est le mid tempo par excellence, à la croisée d’un « In my Dreams » & d’un « Into The Fire » voire d’un « Dream Warriors » pourtant le dernier titre c’est du « Lynch, Pilson ! »
A ce stade de l’album, j’avais compris où j’allais rangé cet opus ; non  plus par date de sortie mais derrière, les : Breaking The Chains, Tooth & Nail, Under Lock And Key & Back For The Attack ; 1983, 1984, 1985, 1987 et … 2012. Limite entre les deux derniers.
Best Of Me, un riff qui ressemble fort à l’esprit de Don solo, pas ce que je préfère et aussi étrange que cela puisse paraître on ressort un peu du carcan Dokken (groupe) années 80, les chœurs eux sont pourtant d’époques !!! Esprit mid et un riff moins acéré de Jon. Mais … Bien sûr ! Il faut penser concerts, alors les compos sont construites autour des possibilités du frontman, à l’aube de ses 60 bougies et  diverses fractures, il ne s’agit pas de construire une tournée à la Scorpions ; entre séjour de repos, d’hôpitaux avec un set injouable pour des stars vieillissantes. Soyons honnêtes et ne nous voilons pas la face. Sean McNabb le quatrième compère du groupe, avec sa basse redonne cette puissance jumelle à la batterie, donnant libre cours à la six cordes pour exprimer ses lignes riches et omniprésentes. Esprit similaire pour Blind ; Dokken s’est installé dans un soft Heavy où la prédominance des mid éclate. Mais ce style tout en retenue, permet tout de même de savourer et exploiter le jeu de Jon. Entre chorus et solos il lessive bien son instrument, fort heureusement.
Waterfall, c’est là que le bât blesse en partie … On retourne plus sur l’univers d’un Under Lock  And Key,  album composé intégralement par Don. Après cinq titres, on se demande pourquoi ouvrir une galette avec un titre digne d’un  Back For The  Attack, pour moi cela méritait qu’on y retourne rapidement, avant que je me roule par terre et crie au foutage de gueule.
Victim Of The Crime, cette fois … Dokken fait du … Europe – Bag Of Bones ? Le lien n’est pas dans l’os (Bones) , hélas, ma chère Alice ; mais dans l’oriental Bluesy. Un morceau qui permet de sortir la tête de l’univers dans lequel on commençait à s’enoncer. En installant une ballade … Mid Tempo, tiens c’est nouveau ça ? Une composition qui inaugure son  chorus- solo inspiré. S’ajoute ses chœurs pour assoir la mélodie, souffrant aucunement de mièvrerie. Pourtant le manque de souffle de Don est quasi perceptible, loin de nous les échappés de voix mais, belle part aux instruments.
Burning Tears, la voilà la ballade ; départ acoustique. Ce qui m’a éclaté à la tronche sur cet album, c’est cette faculté à imposer chaque protagoniste. Mick ne sera pas de la tournée, mais il est bien présent pour cet adieu du groupe en studio. Même, sur un titre comme celui-ci, qui  n’est pas le plus  inspiré. Car j’aurai tendance à dire que les larmes (Tears) coulent plus par gravité qu’elles ne brûlent. Mais j’adhère toujours. Ce Dokken me manquait.
Today, toujours cette inspiration softy. Je vous l’ai amené en intro … ça rentre facilement, même si ce n’est pas très dur. Seconde ballade de l’album, en fait même si c’est hyper acceptable pour les oreilles. Si vous voulez plus de Hard (j’aurai  jamais cru pouvoir dire ça un jour !) allez-vous jeter sur l’autre tas « d’os » celui d’Europe. Car s’il s’agit d’un testament, avouons-le il a été composé essentiellement couché ; c’est un fait !
For The Last Time, voilà le genre de titre qui aurait dû donner le ton à 90% de l’ensemble. C’est soft mais … Burné. Purement identitaire de nos ricains. Un gros oui en ce qui me concerne.
Fade Away, on reste sur le style que j’affectionne ; beau retour au passé. Le genre de morceau qui  aidera à faire vieillir ce « Broken Bones ».
Tonight,  & on va bientôt aller se coucher ; un final sur trois titres qui fait regretter cette fin proclamée, annoncée. Un bon hymne de concert. Cinq minutes de plaisir auditif.

Dans l’ensemble,  un album que j’aurai aimé dans le pur esprit des deux premiers morceaux et trois derniers. Mais qui finalement dans sa globalité m’aura bien évadé des sorties de ces quinze dernières années. La galette que j’ai la plus attendu depuis quatre ans,  pour pouvoir enfin réécouter Jon sur de nouvelles compos. Je pensais entendre la suite de Lightning Strikes Again et en fait je me suis retrouvé replongé dans mon passé. « Merci maman, merci papa. Tous les ans, je voudrais que ça r´commence. You kaïdi aïdi aïda.». Et comme a voulu le dire si bien Don, en vieillissant les raideurs se déplace ; mais Dokken est retourné à ses origines. Pour ce qui me concerne, le Hard, je préfère quand même … Quand c’est bien dur ; ça rentre mieux dans ma tronche ; surtout quand le livreur s’appelle Dokken.

     
 01. Empire
02. Broken Bones
03. Best Of Me
04. Blind
05. Waterfall
06. Victim Of The Crime
07. Burning Tears
08. Today
09. For The Last Time
10. Fade Away
11. Tonight


Don Dokken (chant)
Mick Brown (batterie)
Jon Levin (guitare)
Sean McNabb (basse)


am
Label : Frontiers
Sortie : 2012
Production : n/a
Discographie :

Breaking The Chains (1983)
Touth And Nail (1984)
Under Lock And Key (1985)
Back For The Attack (1987)
Beast From The East - live (1988)
The Best Of (1994)
Dokken (1994) [Japon]
Dysfunctinal (1995)
One Live Night (1995)
Shadowlife (1997)
Erase The Slate (1999)
Live From The Sun (2000)
Long Way Home (2002)
Hell To Pay (2004)
From Conception : Live 1981 (2007)
Lightning Strikes Again (2008)
Broken Bones (2012)
The Lost Songs: 1978-1981 (2020)
Heaven Comes Down (2023)

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