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blue oeyster cult the symbol remains

Chronique Claude Scébat - Curse Of The Hidden Mirror qui date de 2001 était le dernier album studio du mythique Blue Öyster Cult. Ce 9 octobre le groupe a sorti son nouvel album, le bien nommé The Symbol Remains.

BÖC est aujourd'hui composé de Eric Bloom (chant, guitares, claviers), Donald "Buck Dharma" Roeser (chant, guitare), Richie Castellano (chant, guitares, claviers), Danny Miranda (basse, et Jules Radino (batterie).

Malgré le changement de line-up, on peut dire que le son du groupe est resté le même, l'envie d'être là, l'envie de jouer aussi. Il est varié car Bloom, Buck Dharma et Castellano chantent différemment les uns des autres et les compositions sont issues de trois compositeurs. Les ambiances proposées sont donc différentes. Buck Dharma chante sur six morceaux, Eric Bloom sur cinq et l'excellent Richie Castellano sur trois.

That Was Me entament les débats. Rythmique lourde et dure. Guitares percutantes et voix rock Le pont reggae est des plus rafraichissants. Excellente mise-en-bouche. Box In My Head est plus mélodique, les harmonies vocales sont superbement mises en place. Presque un air de vacances.

Le sublime Tainted Blood est chanté par Richie Castellano. Son chant est puissant, clair et peut facilement monter dans les aigus. Ce n'est pas à proprement parler une ballade, plutôt un mid tempo. Les guitares sont nombreuses et les harmonies vocales absolument grandioses. Un grand morceau que vous écouterez et réécouterez en boucle. Magnifique.

Nightmare Epiphany (un vieux titre ressorti par Buck Dharma) est rythmé et groovy. C'est un rock'n'roll moderne à la ligne de basse envoutante et magique. Le riff principal est des plus surprenants mais aussi aptivant et même ensorcelant. De même que le piano rapide et trépidant comme un léopard en chasse. Aucune fausse note, même avec le lourd Edge of The World au chant très heavy et aux harmonies vocales toujours bien placées et efficaces.

Le hard rock et puissant The Machine est également chanté par Richie Castellano. Un hard rock classique mais diablement jouissif grâce au chant de Castellano, et aux guitares, toujours nombreuses et jubilatoires. Et le solo dans le même ton aussi orgasmique que le morceau. Train True est rapide, rock'n'roll comme du Stray Cats ou du Chuck Berry sous amphétamines.

On se dit alors que le rythme va baisser pour nous laisser reprendre notre souffle. Non, car The Return of St Cecilia (chanté par Castellano) est vif, véloce et est doté d'autant de prises de guitares qu'un groupe de rock sudiste. D'entrée, la basse de Stand And Fight vous martèle la tête, aidée en cela par la puissante batterie de Jules Radino. C'est un chant guerrier à la Manowar ou même Metallica. Du heavy metal à la sauce BÖC. Et ces guitares agressives.

Pourtant, Florida Man ralentit le rythme. Un titre somptueux, tant la mélodie est apaisante et pourtant très BÖC tant la voix de Buck Dharma est représentative du groupe. Et quel beau solo ! Mais la pièce de choix de l'album reste The Alchemist. Bloom hurle dans son micro tel un possédé. Digne de figurer dans la BO d'un film d'horreur, grâce à ses duels de guitares, son piano ensorcelé et sa rythmique passant d'un rythme à l'autre avec tant de facilité. The Alchemist est déjà un des plus grands morceaux du groupe plus que cinquantenaire.

La suite ne pourrait qu'être fade, mais non, pas du tout car Secret Road est un mid tempo efficace, délicat et rythmé à la fois. Les guitares sont divines, les choeurs majestueux et la mélodie splendide. There's A Crime est un morceau court, nerveux, rapide, pressé. L'album se termine par un Fight très rafraichissant sur lequel quelques synthés "possédés" répondent aux multiples pistes de guitares.

Un album, qui, même s'il ne restera pas "légendaire" comme les premiers albums du BÖC, est un excellent album. Varié, fluide, riche et on y sent la touche de ce qui a rendu le groupe si différent des autres. Je suis sûr que vous prendrez autant de plaisir à l'écoute de The Symbol Remains que le quintet a pris du plaisir à le composer et l'enregistrer (malgré la crise de la Covid-19). Le symbole reste et restera, éternel car les légendes ne meurent jamais.



Chronique Phil93 - Dix-neuf ans pour publier un album studio ? On ne peut pas dire que le BÖC se soit hâté pour donner un successeur au décevant Curse Of The Hidden Mirror. A sa décharge, le groupe a beaucoup tourné et surtout a déposé ses valises chez un nouveau label qui lui garantira une certaine sécurité discographique à savoir Frontiers Records contrairement à Sanctuary Records qui a fermé boutique.

Il y avait donc du temps à rattraper puisque dans l'intervalle sont sortis un coffret regroupant tous les albums studio (The Columbia Albums Collection), coffret suivi de quatre albums live qui, malheureusement avaient du mal à supporter la comparaison avec leurs glorieux aînés que sont On Your Feet Or On Your Knees, Some Enchanted Evening et Extraterrestrial Live parce que trop mous sauf peut-être le I Heart Theater N.Y.C 2012 un peu plus relevé que les autres.

Alors oui, toutes ces sorties, le groupe nous les avait annoncées via un long message l'an passé mais le plus intéressant résidait, vous en conviendrez, dans la parution d'un nouvel album studio, intitulé, nous le saurons par la suite, The Symbol Remains, un titre qui provient d'une phrase extraite de Shadow Of California que l'on retrouve sur The Revolution By Night paru en 1983.

Bah oui, "le "Symbole reste", est même omniprésent et c'est d'ailleurs ce que l'on voit immédiatement en gros plan sur la pochette réalisée par le talentueux Stan W.Decker, cette croix de Kronos, si problématique au début de leur carrière. Le "Symbole reste" mais le line up évolue sensiblement puisque depuis l'album précédent, le talentueux Allen Lanier s'en est allé vers d'autres cieux. Richie Castellano, guitariste auteur compositeur a grossi, au propre comme au figuré, les rangs du gang new yorkais, accompagné qu'il est de l'excellent et "généreux" Jules Radino à la batterie et le massif Danny Miranda, fidèle bassiste par les fidèles depuis très longtemps qui, certes s'était éclipsé pendant quelques années mais qui, telle une perle, a réintégré son huître préférée.
Les deux "vétérans des guerres psychiques" (la colonne vetébrale du groupe, oserais-je dire) que sont Eric Bloom et Buck Dharma (qui se sont chargés de la production en compagnie de Steve Schenk) sont les deux capitaines du Culte de l'Huitre Bleue, épaulés qu'ils le sont par l'écrivain de science-fiction, John Shirley pour les textes. Deux capitaines qui tiennent fermement la barre et qui savent de toute évidence où ils vont, vers quel(s) univers ils désirent explorer, emmenant dans leur sillage leurs comparses sur des terrains aussi éclectiques les uns que les autres. Ainsi, au gré de l'écoute de cet opus, on s'engage sur du gros métal très sombre avec un That Was Me (mâtiné d'un passage reggae fort bienvenu) sur lequel intervient assez discrètement le batteur historique du groupe, Albert Bouchard ou bien encore un Stand And Fight et un The Alchemist d'une classe absolue qui se termine sur une cavalcade endiablée, typique de la maison "Blue Öyster Cult" (on sait où on est) mais dotée d'un son résolument plus moderne.

On s'aventure aussi sur quelque chose aussi de plus guilleret et sautillant (grâce aux joutes livrées par nos deux artilleurs en chef) via le pétillant Nightmare Epiphany qui assurément, vous mettra de bonne humeur avant de partir travailler. On tape du pied, on a presque même envie de danser..........en solo, p***** de virus oblige, mais bon, c'est frais, ça vous esquisse un large sourire pour la journée. Il en est de même sur la mélodie quelque peu "sucrée" de Florida Man interprétée par le sieur Dharma. Le Buck, il a toujours été friand des morceaux un peu "poppy" lui gratifiant par le passé un succès guère négligeable, celui de Burnin' For You pour ne pas le nommer et donc là, il réitère de fort belle façon avec également ce Box In My Head sur un tempo plus que rapide. Et là, on retrouve un Buck brillant en termes d'interventions.

Ce qui interpelle via cet album, c'est l'omniprésence de Richie Castellano dans le processus de composition (7 titres sur 14 à son actif). Pas mal pour un soi-disant "nouveau" membre présent depuis véritablement 2004. Bref, notre gaillard s'est vraiment investi dans ce qui s'est avéré être plus qu'une contribution sur The Symbol Remains notamment sur cette jolie ballade Tainted Blood (une "power ballad" qu'on appelle ça, paraît-il) qu'il interprète non sans émotion. Encore un bel effort de composition et surtout un joli brin de voix. The Machine, un hard rock qui se veut très carré mettant une fois de plus en avant tout le talent du monsieur. Il ne s'arrête pas en si bon chemin puisque la compo qui suit, The Return Of St Cecilia atteint vraiment des sommets permettant à son alter égo, Dharma de lui livrer un combat guitaristique sans merci comme au bon vieux temps de Born To Be Wild. Un combat qui se poursuit sur le titre suivant, Stand And Fight sur une rythmique de plomb qu'un groupe comme Metallica n'aurait pas reniée. Puis viennent Florida Man et sa mélodie poppy que j'ai évoqués plus haut.

On tape également dans un registre rock and rollien et ce, grâce à Train True (Lennie's Song) mais aussi dans un certain groove avec Edge Of The World agrémenté cela étant de choeurs dispensables. La voix de Bloom y est presque épileptique, miaulant presque sur certains phrasés.

There's A Crime lorgne quant à lui, et ce, grâce à ce rythme saccadé vers un Kick Out The Jams (déjà repris soit dit en passant sur le live Some Enchanted Evening) en moins saignant mais qui séduit son auditeur notamment lors de l'intervention du redoutable Danny à la basse. L'album se termine sur un mid-tempo fort agréable (Fight) mais pas transcendant en même temps. On ne peut pas être génial à tous les coups. Grâce à l'ami Castellano qui a su re-dynamiser les troupes avec des compos inspirées et efficaces, chose qui n'était pas arrivée depuis un certain temps, le groupe nous propose un album au final moderne, "é(lec)clectique" aussi (qui ne justifiait pas forcément une attente aussi longue.....), tendant à démontrer que les New Yorkais ont encore des choses à dire. En espérant que le prochain opus ne sera aussi long à venir.....Pour le coup, l'impatience me gagne.....Surtout, j'aime de nouveau les huîtres.......



Tracklist:
01. That Was Me
02. Box In My Head
03. Tainted Blood
04. Nightmare Epiphany
05. Edge Of The World
06. The Machine
07. Train True (Lennie's Song)
08. The Return Of St. Cecilia
09. Stand And Fight
10. Florida Man
11. The Alchemist
12. Secret Road
13. There's A Crime
14. Fight


Line Up :
Donald « Buck Dharma » Roeser – guitare solo, chant (depuis 1967)
Eric Bloom – chant, guitare (depuis 1969)
Richie Castellano – claviers, guitare rythmique, chœurs (depuis 2007), basse (2004–2007)
Jules Radino – batterie, percussions (depuis 2004)
Danny Miranda– basse, chœurs

Label : Frontiers
Sortie : 9 Octobre 2020
Pochette : Stan W Decker

Discographie :
Blue Oyster Cult (1972)
Tyranny And Mutation (1973)
Secret Treaties (1974)
On Your Feet Or On Your Knees - live (1975)
Agents Of Fortune (1976)
Spectres (1977)
Some Enchanted Evening - live (1978)
Mirrors (1979)
Cultosaurus Erectus (1980)
Fire Of Unknown Origin (1981)
Extraterrestrial Live (1982)
The Revolution By Night (1983)
Club Ninja (1986)
Imaginos (1988)
Career Of Evil: The Metal Years - best of (1990)
Workshop Of The Telescopes - best of (1995)
Heaven Forbid (1998)
Don't Fear The Reaper - best of (2000)
Curse Of The Hidden Mirror (2001)
A Long Day's Night - live (2002)
The Essential - best of (2003)
Hard Rock Casino Cleveland 2014 (2020)
40th Anniversary - Agents Of Fortune - Live 2016 (2020)
The Symbol Remains (2020)

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blue oeyster cult the symbol remains le premier album en deux decennies sortira en octobre 2020

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BLUE ÖYSTER CULT - The Symbol Remains - Chronique - 4.7 out of 5 based on 11 votes