0
0
0
s2sdefault

Titillé par la lecture de commentaires dithyrambiques et parfois même emphatiques à l'encontre du dernier POS, je me suis décidé à l'écouter...alors que ce n'est pas ma 'cup of tea', le style prog-rock de ce combo n'ayant jamais su retenir mon attention par le passé.

J'étais donc prêt à tirer sur POS à boulets rouges et incandescents car les critiques lues çà et là sur le net m'avaient un tantinet excité...Et la première écoute me conforta dans cette optique assassine !

Mais, je dois bien reconnaître qu'après 5 ou 6 écoutes, ce "In the passing light of day" laisse vraiment l'auditeur en totale béatitude avec ses mélodies dont on conçoit facilement qu'elles aient pu déboucher sur tant d'enthousiasme dans la sphère web du rock et Cie. La galette possède un fort potentiel dès le titre d'ouverture "On a tuesday" diaboliquement bien construit, riche en mélodies tantôt violentes (l'intro est splendide, le break central à la gratte dantesque) et tantôt légères (piano, voix parlée, chuchotée par moments) et vaut le détour à lui seul. L'enchaînement sur "Tongue of God" et son intro désuète laisse à désirer même si le morceau au final reste sympathique dans un style prog-rock bien construit lui aussi. Ensuite vient "Meaningless" et sa mélodie introductive lancinante (clavier ou mélotron?) qui s'immisce au fil des écoutes successives dans votre corps tel une drogue avide de vous faire du bien, mais aussi de vous rendre dépendant et addict. Encore plus intéressant est le titre suivant "Silent gold" morceau lent s'apparentant à une complainte mélodique splendide (quel refrain!), plage calme avant "Full throttle tribe" et son intro martiale entichée d'une nouvelle ligne de claviers planants, des paroles également empreintes d'une émotion palpable, morceau qui progressivement va s'accélérer dans une ambiance un peu 'space-rock' grace aux claviers et se transformer en un furieux post-rock rapeux. Viendra ensuite un break calme vous ramenant mentalement aux grandes heures du prog-rock des années 80, avant la délivrance finale qui va arriver par vagues. Ce titre est bien évidemment le morceau central et le point culminant du disque avec ses plus de 9 minutes se terminant sur une sorte de doom tribal inquiétant...

La deuxième partie du CD débute par "Reasons" morceau chaloupé et bien pêchu alternant une rythmique lourde et des vocaux chantonnés pour un antagonisme étonnant, mais ne vous fiez pas à l'intro car le titre va progressivement glisser vers une sorte de nu-metal expérimental très réussi. Viendront ensuite "Angel of broken things" titre toujours très polychrome avec un solo de gratte bien gras sur la fin, "The taming of a beast" ballade torturée, "Is this the end" alternant une première partie lente et mélancolique alors que la fin du titre est une explosion de rage destructrice et certainement libératrice si on reste dans le concept de l'album. Le final sur "In the passing light of day" va pendant plus de 15 minutes vous offrir une sorte de résumé de l'album à lui seul; c'est un peu mélo à la fin, mais c'est comme dans un film où tout finit bien ;)!


Certains vont donc dire que cet album est génial et je ne peux pas les blamer. Pourtant c'est le type de galette que l'on ne peut qu'écouter tranquillement assis en se concentrant tant il est riche en intonations multiples, et il sera difficile à POS de le retranscrire on stage, à moins d'en proposer l'intégralité...à voir au Hellfest 2017!

Comments: