Dans la France actuelle, parler d’un type qui vit aux USA et qui est originaire de notre pays parait suspect.
A coté de cela, on se retrouve avec des Michael Thompson, des Tommy Denander, des Steve Lukather, des David Foster, des Michael Landau !!! Je suis sur qu’il n’y en a pas un qui parle Français. Idem pour les chanteurs. Là encore y’avait de la main d’œuvre dans notre beau pays. Le chanteur des Forbans, Bébert était dispo comme Jean Pierre François !!! A coté de cela Monsieur Slama prend Philip Bardowell, Jerry Hludzik, Rick Riso ou Joe Pasquale ??? Rien que des noms à coucher dehors en plus !!!! Je ne vous remercie pas Monsieur Slama dans ce temps ou il faut produire Français et en France si possible. J’espère au moins que vous soutenez le Parti Républicain la bas, sinon il n’y a plus rien à faire pour vous ».Voilà pour certains, de nos jours parler de Fred Slama et de son projet AOR ça pourrait donner cela.
Essayons de redevenir un peu sérieux et parlons du dixième album de Fred Slama. Première remarque, la dream team n’a jamais été aussi étoffée en ce qui concerne les musiciens, je suis plus circonspect sur les vocalistes mais j’y reviendrais. Deuxième constat, c’est que la musique de Fred se veut plus rock que par le passé et on est passé d’une Westcoast classieuse des premiers albums vers de l’AOR pur. Ce virage musical étant décelable depuis LA Attraction.
Après cette photo d’ensemble passons à des choses plus précise. Je vais déjà évoquer ce qui m’a énormément plu sur ce The Colors Of LA. Les parties de grattes sont absolument ébouriffantes. Que ce soit celles qui font office de rythmique ou bien celles qui déclenchent les solos, c’est grandiose. D’ailleurs musicalement dans l’ensemble et au niveau de la prod, ca frôle la perfection. Il y a des bombes sur cet album comme Jenny At Midnight interprétée remarquablement par le revenant Joe Pasquale et qui ouvre le cd de manière parfaite. Là aussi les riffs de guitares sont aux petits oignons. Dans un genre un peu plus soft mais parfait également, je citerai Benedict Canyon que se fend un Jerry Hludzik en pleine forme. Pour tous les fans de Dakota, dont je fais partie, c’est un pur bonheur.
J’adore le couplet de Britanny très rock qui rappelle le Bad Co de Brian Howe. Au rayon des réussites comment ne pas citer Halo Of Light que Rick Riso magnifie. Je croyais qu’il était devenu pasteur le garçon !!! Quel bonne idée de refaire appel à lui. Just One Kiss On Your Heart n’a rien a envié à Halo tellement la aussi ce titre éclate les tympans dans le bon sens du terme. Philip Bardowell assure comme d’habitude.
Dreams From Silver Lake est le second titre chanté par Hludzik et franchement il n’est pas le moins intéressant. Je parlais de perfection musicale, on en est pas loin ici. Je citerai pour finir dans les grosses réussites le You’re My Obssession, titre très connu de Fred, mais qui est là est interprété par Bardowell de manière éclatante. Il donne un cachet plus rock que ne le faisait l’interprétation de Steve Overland plus en douceur. Le titre est grandiose et franchement c’est bien d’avoir les deux styles à disposition avec ces deux grands vocalistes.
Passons maintenant à ce que je n’ai pas aimé sur cet album. Je parlais tout à l’heure du choix des vocalistes et franchement il y en a qui m’ont étonnés. Attention, j’adore Steve Newman dans ce qu’il fait en solo et je l’ai souvent défendu par rapport à ceux qui trouvaient qu’il était limité vocalement. Perso, sur sa carrière solo, ça ne m’a jamais dérangé car peut être aussi sa musique et sa façon de mixer faisait que cela passait bien. Là je dois dire que sur Kimberly, ça ne le fait pas. Je croirais réentendre Gary Barden dans Silver. Sa voix est trop en avant et il force trop. J’avais bien aimé le premier solo de Joey Summer mais là aussi quelque chose me manque sur Under Your Spell. Une compo moyenne avec un chanteur qui n’apporte pas ce petit plus. Idem pour le refrain de Brittany que je trouve bâclé. Autant j’adore le couplet autant, le refrain casse tout le charme de cette compo. Pour finir n’étant pas fan des instrumentaux, les deux à la fin du cd Grace et Never Let Her Go ne m’ont pas transcendé mais ceci est anecdotique.
Le ressenti d’ensemble demeure quand même ultra positif même si je reste persuadé qu’au niveau musiciens, on peut guère faire mieux. Par contre au niveau vocalistes oui !!! Encourageons quand même ce genre de projet fait par un Français et soyons en fier, ce n’est pas très souvent avec les musiciens de l’hexagone !!!!
Label : | Aor Boulevard Records |
Sortie : | 2012 |
Production : | Fred Slama/Tommy Denander |
Discographie : |
LA Concession (2000) |
Liens multimédia - videos | SITE OFFICIEL | MYSPACE |
Notes des visiteurs : |
Comments: