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 ERIC MARTIN

Entretien avec Eric MARTIN.
L'aventure Mr. Big étant définitivement terminée, le chanteur a repris sa carrière solo plus sérieusement. Quelques mois après la sortie de I'm Goin' Sane - un album plus brut que ses précédents opus solo - le EP acoustique Pure est sorti en Europe durant l'été. Une bonne occasion de revenir sur une carrière riche, et marquée par l'immense talent d'un homme qui a encore beaucoup de chose à dire !

Salut Eric ! Ton EP acoustique Pure est finalement sorti en Europe il y a quelques semaines maintenant. Comment as-tu choisi les chansons sélectionnées sur ce cd ?
Mes amis et moi nous sommes retrouvés un jour chez moi pour une improvisation acoustique. Les chansons que nous avons jouées était des morceaux que j’avais enregistrés tout au long de ma carrière. J’ai choisi les titres de Pure totalement au hasard. Big Love est le premier titre que j’ai écrit pour Mr. Big, donc celle-ci était un peu inévitable. Je l’avais composée au piano dans le studio de répétition du groupe en 1989. Paul (Gilbert) avait repris les parties de piano à la guitare pour l’enregistrement final. J’ai toujours voulu le réenregistrer au piano. Maintenant c’est chose faite. Il y a tellement de chansons que j’aurais pu enregistrer pour ce cd... je crois que je pourrais en faire un Pure #2.

Je crois que Pure a été réalisé comme un cadeau pour les fans japonais à la base. Vu d’Europe, on a parfois du mal à réaliser ce qu’il en est exactement de l’intérêt des japonais pour le rock mélodique. Tu as une idée des ventes que tu fais là-bas ?
Ca marche toujours assez bien pour moi au Japon; grâce au Ciel, j’ai des fans fidèles. C’est toujours difficile de reprendre une carrière solo après la séparation de ton groupe. Mr. Big était énorme au Japon et les fans ne veulent pas laisser s’évanouir ce souvenir. Mais la vie continue et moi aussi.

Ton précédent album studio était déjà sorti en Europe quelques mois après sa sortie japonaise, sans l’excellent bonus “Fly”. Sais-tu pourquoi Frontiers a changé les bonus sur I’m Goin’ Sane ?
La chanson “Fly” avait en fait été écrite pour une pub pour la bière ASAHI Super Dry utilisée à l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver et pour d’autres pubs d'évênements sportifs tout au long de l’année au Japon. Ils ont sponsorisé ma tournée et mon disque et ils en possédaient les droits, c’est aussi simple que ça. Quand les tentatives d’achat du morceau par Frontiers ont échouées, on a refait les arrangements.

A propos, je crois qu’il y a eu 3 versions différentes (artwork & tracklists) de I’m Goin’ Sane entre les versions Japonaise, Européenne et Américaine. Je me doute que c’est probablement dû au fait qu’il n’y a pas de grosse structure derrière toi, mais est-ce que tu ne penses pas que toutes ces différentes licences de distribution peuvent finir par être déroutantes pour les fans ?
En fait les tracklists sont les mêmes en Europe et en Amérique, il n’y a qu’au Japon qu’elle diffère. C’est assez habituel en fait; chaque pays veut ses propres bonus et parfois même son propre artwork. Je pense que les fans en ont parfaitement conscience; seuls les fans purs et durs achèteront l’import pour le bonus ou la pochette différente.


Tu as travaillé à la fois avec des majors et des labels indépendants. Quel est pour toi le meilleur moyen de faire de la musique ?

Quiconque se défonce pour le disque, voilà le genre de label pour lequel je me défonce moi aussi.



Maintenant, c’est l’heure de la question que personne ne t’a encore posée, j'en suis certain ;op . Pourquoi Mr. Big s’est séparé ?

Je n’ai plus envie de balancer sur Mr. Big. Cette époque est révolue. Tout ce que je veux dire, c’est que je pense que c’est une honte qu’on se soit séparé. Je crois vraiment qu’avec l’aide d’un psychiatre sur la tournée on aurait pu continuer encore quelques années. Oh merde... regarde ce que tu me fais dire !

Tu peux nous parler du dernier show de Mr. Big durant la tournée d’adieu au Japon ? Quel genre d’ambiance régnait lorsque vous avez tous quitté la scène en sachant que c’était la dernière fois ?
On avait déjà fait une douzaine de concerts avant ce show au Forum International de Tokyo. J’étais un peu vidé par les changements d’humeur continuels en coulisses. Comment penses-tu que l’atmosphère était durant cette tournée d'adieu ? Crois-moi, c’était plutôt solennel. C'était pas facile de dire au-revoir à 12 années passées à enregistrer des disques et jouer dans le monde entier. Mais c’était en même temps une délivrance des frustrations et des émotions que je gardais en moi depuis longtemps. Mr. Big restera ma plus formidable aventure.

J’ai entendu dire que tu travaillais actuellement sur ton nouvel album. A quoi peut-on s’attendre ?
C’est un disque de pop rock agressif qui mêle une vision à la fois sociale et personnelle. Il est intitulé “Destroy All Monsters”. Le titre est à prendre au sens s’affranchir de la peur, de ses propres frustrations. Je l'ai terminé ces jours-ci; voici le résumé que je viens d’écrire sur le contenu des paroles [ndlr: voir en bas de page].

Tu as une idée de sa date de sortie ?
Ca va sortir au Japon le 16 octobre. Du moins, c’est ce qu’ils m’ont dit. Ca sortira en Europe peu de temps après.

Y a-t-il une chance de te voir en France un jour ?
Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour venir en France.

Récemment, j’ai entendu dire que tu allais peut-être travailler avec le guitariste de Night Ranger Jeff Watson. Est-ce vrai ?
Jeff est un vieil ami à moi; on a grandi dans le même quartier à Sacramento en Californie. A cette époque, j’étais le chanteur du Jeff Watson Band. On n’a jamais joué dans des clubs; on a juste répété et joué dans quelques beuveries. J'ai toujours considéré Jeff comme un grand et talentueux guitariste. Nos chemins se sont croisés au fil des ans. Chaque fois que nous nous voyons, nous parlons toujours d’une collaboration. Eh bien il y a trois semaines, j’ai demandé à Jeff de jouer un solo sur une des mes chansons pour mon nouvel album. Notre énergie et notre enthousiasme ont réveillé quelque chose, car je pense qu’on va faire un album complet ensemble, de même qu’une tournée. Je ne sais pas si nous allons appeler ça le Jeff Watson Band mais peu importe. Pourquoi pas nommer le projet “Mr. Ranger” !

Donc vous avez déjà travaillé ensemble au milieu des 70’s. Peux-tu nous en dire plus sur tes débuts ? Comment as-tu commencé dans le business ?
J’ai déménagé vers San Francisco dans les années 70, de Sacramento où je jouais de la guitare acoustique dans les cafés, pour rejoindre un groupe de rock’n’roll en vogue nommé Kid Courage. On ouvrait pour tout les groupes nationaux et internationaux qui passaient en ville. Mon plus grand moment de gloire a été d’ouvrir trois soirs pour AC/DC lors de leurs premiers concerts aux Etats-Unis. Je jouais au billard avec Bon Scott dans les coulisses avant chaque concert ! Ce souvenir me restera à jamais. Je regardais Angus monter sur le billard pour grimper sur les épaules de Bon pour le morceau d’entrée “It’s a long way to the top if you wanna rock and roll”. Dans les 80’s, j’étais dans un groupe nommé 415 (inspiré de l’indicatif téléphonique local) qui est ensuite devenu The Eric Martin Band. Nous avons également ouvert pour un peu tout le monde durant cinq ans, dont ZZ Top, Journey, Foreigner, Loverboy, Hall and Oates, Montrose, Heart, Night Ranger etc. The EMB a obtenu un contrat sur Elektra / Asylum records pour notre premier et dernier album intitulé Sucker For A Pretty Face. On a tourné pendant environ un an avant d’arrêter. En 85 et 87, j’ai enregistré deux albums solo et joué à travers le pays durant quelques années. En 1988, j’ai été appelé par Billy Sheehan (le fabuleux bassiste [ndlr: de Mr. Big bien sûr!]). Ca a rigoureusement changé ma vie. 12 ans, 6 albums studio, 6 albums live, 8 singles, des compilations, coffrets, des tournées à travers le monde... Mr. Big a été à la fois la meilleure époque et parfois la pire. Ce qui nous amène au présent. I’m Goin’ Sane et Pure sont mes dernières réalisations solo. J’ai fait des concerts au Japon et en Angleterre et tourné 6 semaines aux Etats-Unis. Et je viens juste de terminer mon nouvel album solo intitulé Destroy All Monsters qui sortira en fin d’année.

Tu reviens un peu à tes racines en jouant à nouveau avec un “Eric Martin Band”. Est-ce que tu en as définitivement assez de jouer dans des grands groupes comme Mr. Big ?
J’ai toujours eu un Eric Martin Band, c’était simplement en retrait par rapport à Mr. Big. Depuis que Mr. Big n’existe plus, ça a repris le dessus. Mais j’aimerais retrouver un groupe avec une énergie et une force semblables.

C’est fini pour moi ! Tu veux ajouter quelque chose ?
Est-ce que tu passeras me prendre à l’aéroport lorsque je viendrais dans ton pays ?

Et comment ! Je te conduirais au concert sur mon dos s’il le faut ! ;op



Description des morceaux de Destroy All Monsters :
Note : Certaines expressions étant plus ou moins argotiques et difficiles à retranscrire en Français en respectant leur sens exact, j’ai préféré vous livrer les mots de Eric Martin dans leur version originale :


1. What’s The Worst That Could Happen
A song about social rebellion. Being brave enough to push the envelope no matter what the consequences. Living without fear.
2. Kansas
Lovers finding a way back to the original spark. Life used to be simpler when we had no obligations. Love still manages to pay off the present. We used the Wizard of Oz scenario - we still have Kansas in our hearts the kid is still alive in us all.
3. I Woke Up Too Late
Some people are afraid of success, they wait for things to happen instead of making them happen. The subject tries to prevent what he wants the most. Classic low self esteem.
4. Janie Won’t Open
This is a song about the dark child who keeps to herself in a safe secret world. we all know her, we went to school with her. She has a hard time trusting love.
5. Where Are You
Even Jesus on the cross had to question weather or not he was forsaken. sometimes we can’t help but think this thought when things turn against you. In my younger life
I had to fend for myself in the absence of true Father figures.
6. You’re Too Good for Him
A friend of ours settles for abuse from her uncaring boyfriend and believes that love has to hurt to get what you want. She won’t listen to any of her friends, but in a sad way she knows, but doesn’t want to know.
7. Living In Black And White
A documentary of life on the street in modern day America. It may be tough on the street, but it might even be tougher at home.
8. Something There
A song about seduction and figuring out what’s real and what’s fantasy. She love’s me, or she love’s me not. When do you make a move. Is it safe to jump in the water -
you know there’s something there. It’s a second guessing game.
9. What If
Being the target of hero worship like I have the power to save your day. Even to the extremes of solving someone’s everyday problems. Rather than save themselves they look to celebrities as being all wise and better than they are. You made me famous, but I’m not the God you should be looking for.
10. I Can Die Now
After all the trials and tribulations of relationships, finding the one is as good as it gets. It’s a metaphor for great love. It’s like I died and went to heaven.
11. Burnin’ In My Mind
If we could just stop the world long enough to go back and change the past. She told me I was making a big mistake and she was right. I just didn’t listen. I was too wrapped up in myself, and it still haunts me. It is not my true story, but the story of most of my friends.
12. IF
It’s a word portrait describing amazing love. A love that is hard to define and beautiful and strong enough to replenish the soul. A love that truly stands the test of time and immortalized by this timeless melody. This is a song my generation grew up with and i’ve always wanted to interpret it my way.


Plus d'infos sur Eric MARTIN

 

 

© Rockmeeting.com - Septembre 2003

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