Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant le package de MusicBuyMail de février. Au milieu de sorties attendues comme le Shaw/Blades et le dernier Last Autumn Dream, il y avait un album de BRETT WALKER. Je fus étonné car personne et aucun site n’avait évoqué cette sortie. Je fus surpris et enthousiaste car j’apprécie ce mec depuis son premier album Nevertheless que je considère comme un incontournable du rock FM à l’instar de certains Bryan Adams. Et pourtant cet album est loin d’avoir la notoriété qu’il mérite. Personne n’en parle ou très peu, la preuve en est, c’est qu’il est proposée depuis deux ans dans la section "spécial" sur AOR Heaven à 5 euros sans qu’il n’y ait à priori une rupture de stock. Ceci étant dit, un bref récapitulatif s’impose sur la carrière de Walker. Il commence la musique très tôt et il se spécialise au début comme compositeur entre autres pour ALIAS et TANE CAIN. Il écrit aussi pour la télévision des jingles de pubs et autres thèmes de séries. En 1994, il signe chez EMI pour enregistrer son premier essai solo dont j’ai parlé ci-dessus. Cet opus contient des bombes de Rock FM comme Hard To Find An Easy Way ou bien Lecia mais le succès n’est pas au rendez vous ou alors très peu pour un label comme EMI. En 1996 sort Brett Walker And The Railbirds, un album qui surprendra beaucoup de monde par rapport au premier. En effet, d’un rock FM on passe à quelque chose de nettement plus acoustique et calme dans l’ensemble. En 1996, MTM le récupère sous son nom pour l’opus Lift Off, là aussi la critique est mitigée on est à cheval entre Nevertheless et le coté acoustique du second. Il n’en reste pas moins que dans le genre c’est un très bon album passé là aussi complètement inaperçu et qui se vend à perte sur Ebay. En 2007, le revoilà donc avec ce Spirit Junky. Visiblement, c’est un cd autoproduit sur un petit label NL Distributions, où Walker a tout fait tout seul, cela va de la prod à la maitrise de tous les instruments. Alors que l’on se mette tout de suite d’accord, ce n’est pas l’album du siècle, mais dans le genre cela tient hautement la route. D’ailleurs, ceux qui avaient aimé Lift Off ne seront pas déroutés. On retrouve toujours ce style de compos pop rock à tendance acoustique dans le genre de THE REMBRANDTS. Tous les morceaux ne sont pas d’égale qualité et on peut regretter que le cd soit un peu long, 15 titres ça fait beaucoup. Pour ceux qui ne connaissent pas encore Walker, le titre d’ouverture Give Me Back Tomorrow représente ce qu’il sait le mieux faire. Un titre qui pourrait très bien figurer dans le répertoire de STAN BUSH. Je citerai également le très poppy Until We Live Again et sa rythmique très entraînante. D’ailleurs je fais un aparté sur la production du cd qui est parfaite et sur le son de la batterie qui est programmée mais qui ne sonne pas du tout comme tel. Sorry Just Ain’t Enough est une ballade acoustique de toute beauté dans le style WINGER. Le très Rembrandts Calalia, et son refrain accrocheur. Dans la même veine, Waking Up The Dream. Living In Maybe Land où il ressort un peu les guitares électriques pour un titre bien dans la mouvance rock US de maintenant. Le coté country de I’m The Best qui détonne un peu mais qui est très agréable. Le reste sans être désagréable loin s’en faut n’est pas inoubliable non plus. Un achat certes pas obligatoire mais qui reste quand même chaudement recommandé même si je persiste en disant que si vous ne connaissez pas cet artiste, jetez-vous sur Nevertheless, vous ne serez pas déçu.