Encore une bonne découverte issue du forum de Rockmeeting, en cherchant bien, vous y découvrirez en effet un post enthousiaste de Gsponouf, qui fait partie des fins limiers de ce forum, toujours à l’affût, et que je remercie ici pour cette belle découverte. Ce groupe Autrichien en est déjà à son cinquième album, avec un métal symphonique à voix féminine, Sabine, la chanteuse, utilisant sa voix soprano d’une manière beaucoup plus traditionnelle que le groupe Nightwish par exemple. L’autre point fort du groupe est le guitariste et compositeur Lanvall, véritable homme orchestre et producteur, dont la liste des instruments a de quoi à donner le vertige, et qui les utilise à bon escient pour donner à sa musique une grande diversité. Terra Nova ouvre majestueusement l’album, d’abord avec des chœurs, puis c’est presque une bande sonore de film de James Bond, ensuite un refrain de toute beauté dans lequel le chant de Sabine est superbe, ce long morceau de 7 minutes un peu complexe est à la fois mélodique, épique et puissant. Dans les chœurs, magnifiques, et au piano, c’est le chanteur hollandais ROBBY VALENTINE qui imprime sa marque, et le beau solo de guitare est signé par Karl Groom de THRESHOLD, excusez du peu ! L'album continue avec Flame Of Passion, un morceau mid tempo de structure plus simple, avec de belles lignes mélodiques, un refrain dont vous vous rappellerez plus facilement, un solo de guitare aérien, et des chœurs très soignés dans tout le morceau. Evermore, au tempo un peu plus rapide, apporte une touche gothique plus moderne au travers de son refrain, juste avant la belle ballade mélancolique The Most Beautiful Place, qui s’avère être une pause toute relative, puisque See You Fading Afar enchaîne avec le tempo le plus rapide de l’album, mis a part un break à connotation symphonique, et sans sacrifier les lignes mélodiques pour autant. Changement complet de direction avec On Top Of The World, une perle mélodique AOR qui devrait fédérer tous les publics, tant la beauté de ce morceau est évidente. La variété des rythmes est elle parfaitement équilibrée, car après ce hit, Taken Away, une deuxième ballade tout aussi soignée que la précédente, sert d’intermède à l’autre morceau épique de l’album The Grand Design. Lanvall en profite ici pour mettre en œuvre, en s’appuyant sur des riffs puissants, et des vocaux brillants, une partie instrumentale innovante, d’abord ambiance méditerranéenne avec Bouzouki, violon et mandoline, puis atmosphère d'Extrême-Orient avec Pipa, koto, shamisen, et enfin un peu de flamenco espagnol, pour aboutir finalement à un pur chef d’œuvre de plus de 10 minutes. Le morceau bonus, Empire Of The Sun, est un instrumental qui termine l’album sur une belle touche mélancolique. La beauté de ce métal symphonique est telle, qu’elle a probablement le pouvoir de convertir sans peine les plus allergiques au métal, comme le célèbre animateur Michel Druker, pour ne pas le nommer ! Si ce groupe passe sur la chaîne publique, nul doute que ce dernier sera passé par les colonnes de Rockmeeting ! Enfin, cette image forte (et imaginaire…) est surtout destinée à convaincre tous ceux qui habituellement évitent ce genre : oui cet album est un concentré de mélodies, ne passez pas à côté !