Voila quelqu’un dont personne ne parle dans le petit monde de la Westcoast, et pourtant cet album et le suivant Time Was sont les dignes représentants de ce mouvement musical. Nous sommes en 1991, et ce blondinet au physique de Michael Bolton va débarquer avec son premier album solo. Ce premier essai fonctionnera d’ailleurs très bien dans les charts US. Il faut dire que le contenu est diablement bon. CURTIS STIGERS est non seulement un très bon saxophoniste, mais aussi un excellent chanteur. Il dispose d’une voix chaude, grave un peu à tendance crooner. De plus, comme souvent, il a su s’entourer de requins de studios bien aguerris à participer à des projets de qualités. Les compos de l’album vont osciller entre des mid tempos ou des ballades romantiques à souhait. Au rayon ballade magnifique, je retiendrai I Wonder Why que la prédominance du saxo de Stigers rend magique. The Man You’re Gonna Fall In Love With est aussi un slow des plus réussi, ainsi que Never Saw The Miracle. Tout est calibré pour les radios US de l’époque, un gros son, une voix chaude, ça a du emballer sec sur ces titres dans les boums Américaines. Les morceaux un peu plus remuants ne sont pas oubliés avec Sleeping With The Lights On, People Like Us ou bien I Keep Telling Myself. Avec ces morceaux, Stigers prouve qu’il n’est pas qu’un crooner, il sait aussi envoyer la sauce quand il faut. J’espère que grâce à cette chronique ce très bon cd obtiendra une réhabilitation ou bien qu’il permettra à certains de découvrir un grand artiste, tombé un peu dans l’oubli, même si il continue à sortir des albums plus à consonances jazzy. Vous me direz, pour un saxophoniste….