Deuxième salve pour les trois ex GUNS N'ROSES. Rappelons que ces derniers (Slash - guitariste soliste, Duff McKagan –basse, et Matt Sorum - batterie) avaient décidé de se réunir dès 2002. Ils ont été ensuite rejoints par le guitariste Dave Kushner (Wasted Youth, Suicidal Tendencies, Infectious Grooves...), puis plus tard encore en 2003 après une longue série d'auditions, par Scott Weiland, (ex Stone Temple Pilots). Le premier album Contraband, sorti en Août 2004 a squatté rapidement les premières places des charts un peu partout. La difficulté était donc de passer le cap du deuxième album, une épreuve toujours délicate. Si le premier album restait sur le terrain de prédilection des Guns et donc du hard rock, composé surtout par les anciens Guns, en avance de phase des nouveaux membres, ces derniers ont pu s’impliquer beaucoup plus dans l’écriture de celui-ci. Y a-t-il une relation de cause à effet ? Toujours est il que le groupe a changé de munitions, exit l’artillerie lourde, le combo a clairement choisi de dégainer avec les armes traditionnelles d’un rock relativement classique. Le départ en fanfare marqué par Let It Roll en est emblématique, avec son refrain en forme de clin d’œil au Roadhouse Blues des DOORS, Weiland entonnant le Let it Roll de manière similaire à celle de Morrison. Slash termine le titre sur un solo bref mais lumineux. Puis le groupe tire tous azimuts, avec le mid un peu pop She Mine, le heavy Get Out The Door qui voit le retour de la talkbox, cette technique chère à Slash, qui permet de répercuter un effet de chant sur une guitare par modification de fréquences. Avec She Builds Quick Machines, le hard rock à la Guns a encore droit de citer, mais plus pour longtemps, puisque avec The Last Fight, le combo décolle à destination des années 60 pour une ballade d’inspiration BEATLES. Puis le voyage continue dans le rock classieux, avec de franches réussites comme American Man, le hit Mary Mary, le dynamique et rock’n roll Just Sixteen, au refrain un peu CHEAP TRICK, ou encore Spay et ses séquences de slide guitare. A noter aussi Can't Get It Out Of My Head, une reprise honorable de ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA, et quelques titres un peu plus moyens, comme For A Brother, ou Pills Demons & Etc, et pour clôturer l’album, un titre country plutôt sympathique : Don't Drop That Dime. Bilan positif au final, qui décevra peut être les nostalgiques des Guns, pour les autres, cette galette, sans être exceptionnelle, s’avère très agréable, pour peu que l’on soit réceptif au rock classique.