De temps en temps, on a de la chance. Je suis tombé sur un type qui vendait toute sa collection de cds composé essentiellement de rareté Westcoast. Apres une demi-seconde de réflexion je décidais de lui en prendre quelques uns. Huit en fait au total. Ce 3rd MATINEE en faisait partie. Cela fait un moment que je voulais mettre la main dessus sans y arriver. Du style me le faire souffler sous le nez sur Ebay. Pourquoi tant d’impatience à posséder cet opus ? En fait, pour une raison essentielle qui est la composition du groupe avec d’un coté Patrick Leonard - grand producteur entre autre de MADONNA à sa grande époque - et puis de l’autre un de mes chanteurs préférés, Richard Page. Ce dernier - que l’on ne présente plus - a été leader et chanteur du mythique MR. MISTER et a sorti un très bon opus solo Shelter Me. Ce projet fut précédé par un autre qui s’appelait TOY MATINEE avec toujours Leonard mais aussi Kevin Gilbert. Ce dernier décéda et Leonard, qui voulait sortir un second album, décida de faire appel à Page pour remplacer feu Kevin Gilbert. Le nom passa de Toy à Third Matinee. Je vous le dis tout de suite, ce n’est pas un album facile à appréhender. Sur une seule écoute, il est même possible que vous trouviez cela médiocre. C’est un croisement entre Richard Page en solo, des passages Hi Tek à la Mr Mister et mêmes des relents de progressifs par moment. On est proche sur certains passages de SAGA, surtout sur le début du cd. I Don’t Care qui ouvre l’opus rappelle Mr Mister. Ensuite, Freedom Road nous prouve par ses arrangements somptueux et son refrain dantesque que Leonard et Page ne sont pas des manches. She Dreams est certainement un des titres les plus faibles, un peu lancinant et qui traine en longueur. Si vous voulez retrouver l’ambiance acoustique de l’album solo de Page, il faut aller à la plage 8 avec All The Way Home, un titre magnifique. Tout comme le précédent Echo Hill dans la même veine. Je passe sur l’instrumental tribal Silver Cage, sans intérêt, pour finir sur une compo de Marc Jordan, Trust Somebody, là aussi énorme. Un album pas facile d’accès, mais qui au fil des écoutes se révèle rempli de pépites. Pas vraiment Westcoast, pas vraiment AOR, pas vraiment pop, mais tout ça à la fois.