MICHAEL WHITAKER SMITH a écumé pas mal de petits groupes Américains locaux avant d’écrire pour d’autres comme Amy Grant, Sandy Patty, Kathy Troccoli, de grandes artistes chrétiennes. Tout cela se passe fin 70's et le bonhomme est plongé dans la drogue, l’alcool et autres substances pernicieuses. Puis, sa foi le sort de là et il part pour Nashville afin d’enregistrer son premier album solo en 1983. Ce Project voit donc le jour et on va découvrir un artiste qui va marquer à jamais la musique pop chrétienne en devenant une méga star aux USA. Pour ce premier album, il s’occupe de tout ou presque avec sa femme. Il joue d’un nombre incalculable d’instruments et il coécrit tous les morceaux avec sa tendre Deborah. Dès ce premier opus on sent le talent du type capable de nous pondre des mélodies inoubliables. Pourtant, ce cd est très ancré années 80 avec un synthé omniprésent et pas mal de boite à rythme. Pour se rendre compte il faut s’attarder sur First Light, une intro tout à l’orgue Bontempi certifié. On est dans l’AOR hi tek typique de ces années 80, qui faisait les beaux jours des BO de Teen Movies. Les exemples sont nombreux comme Love Is The Light, You Need A Savior. Les gros hits s’enchainent comme les excellent Be Strong And Courageous ou bien Could He Be The Messiah. Sur ce dernier, on note d’ailleurs tout le potentiel de Smith. On débute sur un couplet qui semble être désuet et puis le refrain débarque, et là c’est l’extase. Les ballades ne sont pas oubliées comme les superbes Too Many Times et Friends. Cette dernière - interprétée en duo avec Amy Grant - deviendra un de ses classiques qu’il reprendra sur d’autres albums et de façon récurrente en concert. Le reste de l’album est composé d’instrumentaux forts recommandables. Bref, un premier essai transformé même si l’ensemble parait à ce jour un brin daté. Moi j’aime beaucoup quand l’homme découvrit le synthétiseur.