Sorti l’an dernier dans l’indifférence générale, ce nouveau cd de BENNY MARDONES nous propose un Benny boursouflé un peu comme son pote Eddie Money. On sent que l’alcool est passé par là. La pochette fait également peur dans le sens où elle me rappelle certains chanteurs Français has been des années 60 qui font leur come back, Benny ressemble plus à Franck Alamo qu’à Steven Tyler. Ces considérations physiques passées, on peut rappeler que le bonhomme est quand même auteur d’un album éponyme en 1989 que tous fans d’AOR se doit de posséder dans sa discothèque. Puis, c’est vrai que la suite fut moins reluisante. Certes tout n’était pas mauvais sur les albums tel que Angel mais le rock FM calibré avait laissé la place à un nombre illimité de ballades sirupeuses. Seul A Journey Through Time sorti en 2002 nous replongeait dans le grand Mardones avec des titres jamais enregistrés dont certains co écrits par Robert Tepper. Avec ce nouvel opus, le même constat qu’avec les précédents s’imposent, la garçon a toujours du coffre. Sa voix rugueuse fait encore merveille mais il y a trop de ballades. Alors d’habitude je suis plutôt un aficionado de titres calmes quand ils ne représentent pas 9 titres sur 12. De plus il y a morceaux lents et morceaux lents. 6 minutes 16 d’une berceuse insupportable comme Bye Bye Baby Goodbye, c’est un peu trop à mon gout. Heureusement on retrouve de temps à autres le Benny Mardones que l’on aime sur Forever Hypnotized qui ouvre de fort belle façon l’album. On retrouve trois duos de qualités dont un avec son alter ego EDDIE MONEY. Let’s Hear It For Love où officient les deux papys est d’ailleurs un très bon morceau bien dans la veine de Monsieur Eddie avec son sax chatoyant. Les deux autres duos sont deux ballades de qualités avec des chanteuses inconnues au bataillon, j’ai nommé Robin Kirmssé et Katrina Carlsson. A part ça, le reste s’écoute sans déplaisir mais sans jubilation non plus. Là où d’autres artistes de son âge nous la joue encore rock and roll, Mardones lui a l’air plutôt fatigué. Ca fait de la peine quelque part.