BILL LABOUNTY a un nom bizarre et pas un physique de jeune premier mais dans le petit monde la musique Californienne, il est incontournable. Il commence sa carrière solo en 1975 avec un album passé totalement inaperçu, Promised Love. Il signe ensuite chez Curb Records qui lui propose d’enregistrer son second album, This Night Won’t Last Forever, là encore semi échec sauf pour le titre éponyme qui rentrera dans les charts. Il est à noter que Michael Johnson reprendra ce morceau en 1979 avec plus de succès. En 1979, sort Rain In My Life avec une pochette à faire peur aux gosses. On voit Bill en photo, habillé dans un ciré jaune, avec ses grosses lunettes et son physique, il fait limite psychopathe… Heureusement, le contenu de l’album est d’un autre acabit. Nous sommes en 1982, quand sort cet album éponyme, son plus grand succès à ce jour. Livin It Up est un hit monstrueux, que tout le monde connaît. Je me rappelle de l’époque bénie où RFM passait ce morceau en boucle. Il faut dire que tout ce qui caractérise Labounty est dans ce morceau. Une Westcoast classieuse, avec un groove d’enfer. Un autre hit sortira de ce cd, la ballade magique Never Gonna Look Back où là encore, ça transpire le talent. Si je devais citer encore deux ballades, ce serait certainement It Used To Be où Labounty seul au clavier fait étalage de toute sa classe. Quelle voix gorgée d’émotion avec en fond sonore un tapis de cordes. Mais l’un des meilleurs morceaux, c’est le somptueux Didn’t Want To Say Goodbye, là encore c’est du slow qui tue. Dream On et son groove percutant avec toujours ce petit coté jazzy que l’on peut retrouver chez des artistes comme DONALD FAGEN, à la différence notable pour moi, c’est qu’ici les mélodies sont plus accessibles. Slow Fade débute comme un titre de STEVE WINWOOD pour ensuite nous faire voyager très loin sur les autoroutes de l’ouest américain. Le titre le plus remuant peut être, l’excellent Comin Back avec ses arrangements magiques. Il faut écouter la symbiose de tous les instruments, c’est parfait. Bref, encore une fois, je me répète, mais que la Westcoast music est belle quand elle atteint ce niveau d’excellence.