Avec un titre d’album comme celui là, on serait presque amené à croire que JIZZY PEARL aurait pu avoir quelques mésaventures dans cette belle ville de Las Vegas où il résida pendant un an. Aurait-il été victime de la fièvre du jeu, bandits manchots et autres tapis vert ? L’histoire ne le dit pas, même si d’après les dires de Jizzo (c’est son surnom), il y a bien des endroits de cette ville qu’il ne tient pas à revoir. Quoiqu’il en soit, sa carrière de chanteur nous renvoie à des formations comme L.A. GUNS, LOVE/HATE, RATT ou ADLER’S APPETITE, beau parcours qui semble moins hasardeux que le Blackjack, du moins on ose l’imaginer… Pour cette escapade en solo, le côté Glam ou Hard US que Jizzy Pearl pratique avec ses groupes laisse plutôt place à un Hard’n’Roll typé 70’s comme on peut s’en rendre compte avec Hit And Miss, Look At You Now ainsi que le blues Only Wait So Long où l’on pense sans mal à un AC/DC d’époque, le style de voix de Jizzo n’étant pas très éloigné de celle du regretté Bon Scott. D’autres inspirations semblent présentes comme par exemple ROSE TATTOO sur Lies, AEROSMITH sur Little Dancer ou You Don’t Own Me, voire même JOE PERRY PROJECT sur Ball And Gag. La modernité n’est pas spécialement de mise ici, même au niveau de la production qui se veut assez directe et sans fioriture, laissant ce Vegas Must Die! s’exprimer le plus naturellement, le plus sincèrement possible, et c’est l’essence même du Rock’n’Roll après tout. Bien sur, cet album peut paraître d’un intérêt limité à la première écoute du fait qu’il n’apporte forcément rien de bien nouveau, mais on se laisse malgré tout prendre au jeu car il s’écoute facilement sans avoir à réfléchir, les choses se passant le plus naturellement du monde pourrait on dire. Pas le gros lot digne d’un casino de Las Vegas donc, mais au moins un album qui ne devrait pas faire trop de perdants à condition bien sur de savoir se contenter de quelque chose de simple et sans prétention.