Mine de rien, vingt années se sont déjà écoulées depuis le premier opus de KING’S X qui totalisent aujourd’hui pas moins de dix sept albums si on englobe les plus ou moins officiels Dogman Demos, Live & Live Some More Dallas ’94 et le six titres Rehearsal CD Vol. 1. Et si on y ajoute les albums solo, les diverses collaborations avec des formations comme THE MOB, TRIBE AFTER TRIBE ou autres side project comme PLATYPUS, THE JELLY JAM, SUPERSHINE et j’en passe, cela donne un nombre assez conséquent d’enregistrements à glisser dans nos lecteurs cd. Avec un line up inchangé depuis leurs débuts, ce qui est quand même une preuve de stabilité dont peu de groupes peuvent se vanter, King’s X ont incontestablement réussi à se forger une réelle identité durant toute ces années, un style identifiable où s’acoquinent de grosses guitares, une section basse batterie au groove indiscutable, ces mélodies et ces chœurs étincelants qui leur valent ce sympathique sobriquet de « Beatles du Heavy Metal » (le terme « Beatles du Hard Rock » revenant à CHEAP TRICK car il faut bien rendre à César…). Avec ce nouvel album, le combo de Houston (enfin, de Katy - Texas si on veut être plus exact) semble particulièrement remonté car avec des titres comme Pray, Rocket Ship, l’excitant Alright, ainsi que Move ou Go Tell Somebody, on a tout bonnement droit à la grosse gifle en pleine face ! On retrouve ici le grand King’s X puissant et groovy, poussé par le méga son qui prend directement aux tripes. Efficacité garantie. Les tout aussi excellents I Don’t Know, Stuck, Love And Rockets (Hell’s Screamig) ou encore Broke et son refrain parsemé de « nanana » rafraîchissants sont autant de mid tempos carrés des épaules aux mélodies toujours aussi imparables, mélodies devenant même carrément fatales quand une certaine douceur se fait plus présente avec Blue, Repeating Myself, I Just Want To Live ou avec la belle Julie, superbe ballade façon King’s X. Sans rentrer dans le débat des meilleurs albums du groupe car personne ne sera forcement d’accord sauf si on parle du fabuleux Gretchen Goes To Nebraska, ce XV a néanmoins de quoi se positionner parmi les « indispensables » dans la discographie de ce trio si original qui, au fil des années, possède toujours cette capacité à se renouveler sans perdre de sa personnalité. Du bonheur et du grand art... royal.