PETER CINCOTTI est un New Yorkais pur jus qui apprend le piano à l’âge de 4 ans. A 7 ans, HARRY CONNICK Jr le repère dans un show. Ensuite il intègre les plus grandes écoles musicales Américaines et en sort ultra diplômé. En 1999, Connick l’emmène en tournée. En 2000, il se rend au célèbre festival de jazz à Montreux puis en 2001 il joue à Broadway dans un spectacle qui évoque Franck Sinatra. En 2003, il signe chez Concord Records qui avec l’aide de Phil Ramone (célèbre producteur entre autre de Billy Joel) lui produisent son premier album éponyme. Un an plus tard sort le second On The Moon qui rencontre un gros succès chez les spécialistes de jazz qui voient en lui un surdoué et un certain renouveau de leur style de prédilection. Même en France ce second cd est disque d’or. Doté de cette grosse réputation de musicien surdoué, Cincotti prend un peu tout le monde à revers avec la sortie en septembre 2007 de cet East Of Angel Town. En effet, du jazz pur et dur il va s’aventurer sur des terrains plus commerciaux avec des touches rock ou pop. Le risque était de se mettre les puristes à dos mais le challenge était de récupérer un public qui jusqu’alors le boudait. Au vu du carton de l’album et du single en France Goodbye Philadelphia le pari semble gagné. De plus, la tournée qu’il donne en France en ce moment rassemble un public très hétéroclite allant du papi au plus jeune. Attention il ne faut pas croire que le bonhomme s’est lancé dans ce changement de style sans filet. Il a fait appel quand même à DAVID FOSTER pour la production et à John Bettis pour les paroles. Ce dernier a écrit des tubes en pagaille et a collaboré entre autre avec Stan Bush. Le résultat est tout bonnement fabuleux. Pas une seule seconde d’ennui tellement les titres sont excellents et fortement travaillés. Ca fait d’ailleurs fort longtemps que je n’ai pas entendu un nombre de titres sur un album qui comporte un gimmick de piano reconnaissable entre mille et qui fait toute la saveur de certaines compos. La dernière fois, c’était sur les deux premiers Bruce Hornsby. Dans le style riff de piano ravageur Angel Town, Make It Our Live, December Boys. Trois brulots qui décoiffent tout sur leur passage. Les magnifiques ballades Cinderella Beautiful, The Country Life où Cincotti se la joue cajoleur à souhait. La Westcoast à l’etat pure de Man On A Mission, le jazz toujours présent sur le torride Always Watching You. Je rajouterai que Cincotti bénéficie d’une voix très agréable et que les musiciens qui l’accompagnent sont loin d’être des baltringues. Ce cocktail donne un album magique qui passe et repasse sur ma platine depuis plus d’un mois.