Il existe des albums qui débarquent de on ne sait où. N’étant pas un fan assidu du groupe TONIC dont EMERSON HART est le leader, j’ai donc pris cet album sans trop savoir à quoi m’attendre. Dans ce cas de figure, deux options s’opposent : soit on a droit à une daube retentissante que l’on essaye par tous les moyens de vendre au plus offrant le plus rapidement possible, soit c’est un vrai coup de cœur et on découvre un artiste et un album indispensable. Ce Cigarettes And Gasoline fait partie de la seconde catégorie. En effet, au long des 12 titres proposés, Hart va nous emmener dans son univers personnel. De la pop magique avec un petit coté roots qui fleure bon le fin fond des USA et qui donne une profondeur certaine aux différentes compos. Un peu à la manière d’ARI HEST, cet artiste nous fait partager son univers avec des titres tantôt joyeux, tantôt mélancolique. Le coté heureux se retrouve sur un morceau comme I Know par exemple. Le coté nostalgique sur le magnifique I Wish The Best For You. Même quand on flirte avec le folk, dont je ne suis pas friand, Hart emporte l’adhésion totale avec Green Hills Race For California. Pour découvrir l’univers du bonhomme, vous pouvez aller directement à la plage 12 où Cigarettes And Gasoline vous attend. Ce titre aux arrangements subtils est absolument dantesque. Pour plus de classicisme, on peut toujours s’emballer sur les hits Run To et If You’re Gonna Leave. Dans le style pop moderne, deux compos imparables. Quand je vous dirais que le grand producteur Bob Rock a produit une bonne partie de l’album, vous n’aurez qu’à vous procurer l’opus de Emerson Hart. Dans le cas contraire, vous passeriez à coté d’un vrai talent et d’un putain d’album.