J’avoue avoir souvent été désarçonné par la carrière et les albums de Vanelli. En effet, il est difficile à suivre dans son éclectisme. Les fans de jazz, de pop, de Westcoast et même de variété lui trouvent des qualités. Un chanteur comme Michel Fugain est un grand fan par exemple. Il faut dire que les albums de Gino qui étaient en ma possession étaient eux aussi difficile à suivre. Un peu de pop, un peu de jazz, un peu de rock, un peu de rythmes latino… Néanmoins, je décelai à chaque fois une qualité dans l’écriture, un talent musical indéniable et une voix hors du commun. En effet, ce Canadien possède certainement l’une des plus belle voix qui m’ait été permis d’entendre. Il arrive à moduler celle-ci passant des graves aux aigus extrêmes avec une facilité déconcertante. Un de mes amis m’avait parlé de ce Brother To Brother comme étant son album préféré de Vanelli. Je décidais donc de suivre son conseil et j’ai bien fait. Pour l’amateur de Westcoast que je suis, je pense que c’est le cd de sa longue carrière qui me convient le mieux de par sa cohérence et sa qualité constante. Appaloosa - qui ouvre l’opus - est un hymne magique qui respire le soleil et la joie de vivre. Le travail des chœurs féminins est de toute beauté. The River Must Flow nous propose un Vanelli en voix de tête tout au long du morceau, tant et si bien qu’on le confond avec les chœurs féminins. I Just Wanna Stop est le hit de l’album. Une ballade Westcoast absolument somptueuse. Au rayon des incontournables également le très jazzy Feel Like Flying. Le monument de cet album est sans doute le titre Brother To Brother. D’ailleurs Vanelli ouvre ses concerts avec ce morceau. Il faut dire que rien qu’au niveau de l’intro c’est quelque chose. Le mot talent est souvent galvaudé, mais là, il s’applique de fait. Les musiciens sont à un niveau stratosphérique. Il n’y a pas que l’intro dans ce titre, il y a aussi le feeling de Vanelli qui fait de ce morceau un incontournable de son répertoire. Attention tout de même, je relève une faute de gout avec le très rock The Evil Eye. Là, Gino aborde une facette qui n’est pas sa meilleure. Le titre est brouillon et pas assez mélodique. A part cet accident, le reste s’écoute avec plaisir et délectation, et si comme moi vous aviez un a priori sur Vanelli, je vous conseille de commencer par cet album.