Vous avez sûrement remarqué la diversité
des fans de rock mélodique que l’on peut rencontrer dans les colonnes
de Rockmeeting, entre les puristes de la Westcoast, spécialisés
à 100 %, et qui distribuent sans compter des notes de 100 quand le genre
est respecté, et qui sanctionnent durement tout écart des artistes
qui ont le malheur de mettre un peu de hard rock dans leur musique. Et puis
il y a ceux, dont je suis, qui se nourrissent et apprécient la diversité
du métal, qui permet suivant le moment, de passer de la « défonce
» rock style Motorhead, à des moments plus romantiques avec par
exemple les Eagles, ou plus près de chez nous Syrens Call ou encore Anaphora.
Et bien, il en est des musiciens comme des fans, il y a les spécialistes
qui toute leur vie ne dérogent pas à leur style, et puis les touche
à tout de talent comme Pete Way, qui déclarait, dans sa dernière
interview avec Benji (Rock Hard France), ne pas avoir pu exprimer toutes les
facettes que peut compter le rock, dans le dernier opus d’UFO : The
Monkey Puzzle. Alors, pour combler cette lacune, rien ne vaut de bâtir
un super groupe et se faire plaisir, en l’occurrence, il s’agit
d’une vraie « dream team », et d’appeler le tout DAMAGE
CONTROL, s’il y a des dommages autant les contrôler ! Pete s’est
d’abord associé avec le guitariste Robin George. Puis ils ont recruté
Chris Slade, ancien batteur d’AC/DC, URIAH HEEP et ASIA. Le chanteur Spike,
des QUIREBOYS, s'est associé un peu plus tard au processus, la plupart
des morceaux avaient déjà été écrits. Mais
inutile de dire que la voix éraillée de Spike est un choix parfait
pour ce retour aux sources du rock. Il a quand même co-écrit deux
titres, dont celui qui ouvre l’album : Dead Man Walking,
qui a le mérite de nous mettre dans le bain, mais qui n’est pas
le meilleur, les lignes mélodiques étant ici un peu rustiques.
Mais les choses s’améliorent ensuite nettement, d’abord avec
Savage Songs, et l’ intro basée sur un superbe
mélange de riff de Robin avec le chant de Spike, puis le rythme s’emballe
avec la rythmique musclée Way – Slade, cela monte encore d’un
cran avec Alice, dans lequel Robin George nous gratifie d’un
beau solo. Mais le groupe ne se contente pas d’aligner des brûlots
rock, l’opus compte quelques beaux mids bluesy comme Selfish,
ou encore Victim, un petit chef d’œuvre de ballade,
et le superbe blues générateur de frissons : Seven Golden
Daffodils. La galette se referme sur Bitching Blues,
un boogie blues rock dans laquelle la slide guitar se fait reine, au travers
d’une prestation brillante de Robin George. Mission accomplie pour Pete
Way, qui effectivement a délaissé les rives du hard rock mélodique
classieux de l’OVNI pour du pur Rock'n'roll, il s’est fait plaisir
avec quelques copains prestigieux, et nous partageons ce plaisir !
Highlights : Alice, Selfish, Raw, Victim, Seven Golden
Daffodils, Savage Songs, Bitching Blues
Tracklist :
01. Dead Man Walking
02. Savage Songs
03. Alice
04. Selfish
05. C’Mon Down
06. Damage Control
07. Victim
08. Raw
09. One Step Closer
10. Redundant
11. Seven Golden Daffodils
12. Bitching Blues
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