A l’aube de leur 25ème anniversaire, l’an prochain, les Danois de PRETTY MAIDS comptent une discographie incluant quelques classiques comme leur album Future World sorti en 1987. Le dernier en date, Planet Panic (sorti en 2002) n’était pas du même niveau, et marquait peut être une certaine lassitude, tant et si bien que le groupe a marqué une pause, mais il nous revient maintenant avec ce Wake Up To The Real World. Cet éveil sur le monde réel est plutôt agréable, la période de repos a été des plus bénéfiques, l’équipe nous revient en pleine forme, régénérée avec un petit nouveau, Allan Tschicaja, l'ancien batteur de ROYAL HUNT. La discographie du groupe a toujours alterné des ambiances AOR avec des périodes plus heavy, laissant une partie des fans insatisfaite. Et bien voici peut être l’album qui va réconcilier les deux camps, car un peu à l’image d’un autre groupe des années 1980, HOUSE OF LORDS dans son dernier cd, le groupe parvient à fusionner les deux styles, entre un hard rock heavy à la DEEP PURPLE et par ailleurs le style AOR, mais dans tous les cas le mélange reste très mélodique. Ce mélange est perceptible dès l’éponyme Wake Up To The Real World, avec une intro AOR assurée par le couple Ronnie Atkins et Ken Hammer, puis la rythmique heavy se met en piste, le refrain est clairement AOR avec des vocaux appuyés par des chœurs très soignés, le riff fait penser par moment à VAN HALEN, ce qui est certain, c’est que Ronnie chante toujours aussi bien, et les lignes de Ken sont toujours très mélodiques, et cela reste une constante tout le long de cette galette. Le reste est donc une affaire d’équilibrage des ambiances et des tempos, tempo qui reste très soutenu sur All In The Name Of Love avec un beau solo dans l’esprit de Deep Purple, puis qui ralentit avec I Am The End, avec des riffs très heavy et axés dans les basses, façon métal moderne, et ménageant un beau break atmosphérique, pour un beau cocktail au final. Puis sans transition on plonge dans le hard FM avec le superbe As Guilty As You et son refrain très accrocheur, puis à nouveau tendance heavy avec le dynamique Why Die For A Lie, un peu moins réussi toutefois au niveau mélodique, Ronnie cherchant par moment ses limites dans le registre éraillé. Such A Rush est un rush qui parvient à nouveau à combiner refrain AOR et lignes heavy sur un tempo plus calme, avant la ballade Where True Beauty Lie, très classique, mais remplie d’émotions, notamment au travers d’un solo de guitare sur la même longueur d’onde que la voix. Le tumultueux Brave Young New Breed relance la machine, plutôt heavy et diablement efficace ; Terminal Violence n’est pas si violent que ça, et on retrouve dans les riffs quelques traces du pourpre profond, sûrement pour annoncer la reprise suivante de ce groupe, qui est une influence importante, Pretty Maids ayant ouvert pour Deep Purple sur plusieurs concerts. La reprise de Perfect Strangers est assez proche de l’original et c’est un autre mid tempo : Another Shot Of Your Love qui clôture l’opus en beauté. Ces quelques années sabbatiques ont été utilement mises à profit pour un beau retour qui devrait ravir les fans du groupe, car il s’inscrit dans la continuité sans révolution, mais bien au delà qui devrait toucher les amateurs de rock mélodique, que ce soit AOR ou hard rock heavy.