Je ne vais pas rentrer dans les détails de la vie de KELLY CLARKSON qui fut la première gagnante d’American Idol aux USA, le grand concours de chant qui est décliné chez nous par l'émission La Nouvelle Star. Après cette victoire, est sorti son premier album en 2003, Thankful. Mais le succès survient un an plus tard avec Breakaway. Cet album chroniqué sur Rockmeeting par l’ami hydra2, renfermait un gros potentiel pop rock qui s’étiolait peut être par moment pour tomber dans une sorte de mièvrerie. Néanmoins, de nombreux singles furent des cartons aux States comme les excellents Because Of You et Behind These Hazel Eyes. Même en France, elle fit un carton, c’est tout dire. De plus, elle fit la razzia aux Grammy puisqu’elle rafla la récompense de la meilleure chanteuse pop et le meilleur album de cette catégorie. Ce My December était attendu au tournant car un réel potentiel avait été décelé. Force est de constater que la jeune fille nous la fait de façon plus sombre et plus rock. Certainement, comme certains artistes, que le coté obscur de la force la rendrait plus mature pour être accepté par un public plus rock et pas seulement de midinettes et de petits minets. Ca sent le coup marketing à plein nez. De plus, elle s’est mis à l’écriture sur un paquet de titres, là aussi pour faire voir au monde entier qu’elle n’est pas qu’une simple chanteuse sortie d’un télé crochet. La démarche est louable, par certains aspects, et il est vrai que pour certains artistes ce changement de cap est bénéfique. Pour moi, pas ici. Alors certes, il y a plus de guitares que sur le précédent. Certes les compos sont plus complexes et moins « easy listening » que sur Breakaway. Mais il y a une chose à laquel il faut penser, c’est quelque soit le style, il faut de bonnes compos. Et avec My December, le compte n’y est pas. Tout n’est pas à jeter bien au contraire mais le contenu global laisse à désirer. Le cd débute pourtant fort bien par le puissant Never Again qui fait figure de hit. Je citerai également le très pop et très réussi Don’t Waste Your Time et son refrain et sa rythmique d’enfer. How I Feel tient aussi la route. Pour le reste, on déroule des compos pop rock sans véritable saveur même si on sent que la petite s’est donné à fond. Le pire, je pense, ce sont les ballades, toutes plus ennuyeuses les unes que les autres, dans le genre « regardez comme je déprime », je vous le disais le « coté obscur »... Bref, ceux qui n’avaient pas aimé le précédent y trouveront peut être leur compte, pour les autres dont je fais partie, je préférais 100 fois le côté naïf d’avant comparé à ce My December qui sent a plein nez les après midi d’hiver où le soleil se couche à 16 heures. J’étais à la limite après l’écoute de l’opus de me faire Le Petit Bonhomme En Mousse de Patrick Sébastien, c’est vous dire comme j’étais triste.