C’est donc deux ans après l’excellent God Thing que sort Far Off Grace, le troisième opus de VANDEN PLAS à l'artwork d'une couleur orange du plus bel effet. On attendait naturellement le groupe allemand au tournant. Ont-ils réussi à faire mieux que leur précédent album ? Si les différences entre God Thing et Far Off Grace ne semblent pas évidentes au premier abord, elles sautent rapidement aux yeux après quelques minutes d’écoute. Le puissant I Can See debute l'album, un morceau ultra technique, sans véritables mélodies ni émotions. Après ce premier titre, on est en droit de se demander où est passée l'atmosphère unique du groupe. Heureusement, Far Off Grace redresse vite la barre, avec sa rythmique somptueuse et son excellent refain. Surement même la perle de l'album, un brûlot qui aurait pu figurer sur God Thing. L'ensoleillé Into The Sun, un titre encore très technique avec cette fois une petite note d'originalité, et un Andy Kuntz convaincant, tantôt enjôleur, tantôt heavy, pour finir avec un énorme feeling. Lodic Rain, un morceau beaucoup trop bourrin encore, sans âme et sans mélodie, on débouche definitivement sur un clone de DREAM THEATER, mais sans originalité. Vient ensuite la somptueuse ballade I Don't Miss You, où on retrouve indiscutablement l'ambiance chère à Vanden Plas avec son piano de toute beauté et un chanteur très émouvant. Le cinglant Inside Of Your Head, assez complexe dans sa structure et le jeu des musiciens qui semble la plupart du temps calqué sur la bande à James LaBrie, des riffs de guitare devenant très rapidement fatigants, énervants, stressants… le chant montrant quant à lui très vite ses limites… I'm In You clôt l'album de manière magnifique, une ambiance superbe avec sa mélodie émouvante, son intro au piano et sa guitare acoustique qui ont fait les grands succès de ce groupe : Stephan Lill et ses riffs de guitares puissants et accrocheurs joue avec les claviers encore plus présents de Gunter Wermo, une section rythmique propre, ultra carrée... Quant au leader Kuntz, il excelle au chant ! Un titre exceptionnel. Après l'écoute d'un tel album on peut se poser quand même se demander où est passé la magie et le piano qui avaient fait notre bonheur deux ans auparavant. Mais pourquoi cette ressemblance flagrante avec Dream Theater qui fait perdre à Vanden Plas sa personnalité ? Le résultat est malgré tout parfois convaincant, mais le plus souvent, il parait être à des années lumière de l’esprit du groupe. Malgré une technique tout à fait à la hauteur, on se retrouve devant un album un peu dépourvu d'âme et de personnalité. Dommage.