Déjà quatre ans nous séparent du dernier album studio en date de BLIND GUARDIAN, One Night At The Opera, qui fut plutôt bien accueilli par la critique. Le groupe ne s’était néanmoins pas endormi depuis car un Live a été enregistré lors de la tournée qui suivit en 2003, sans parler des projets parallèles de certains des musiciens, DEMONS AND WIZARDS en tête. Quoiqu’il en soit, Blind Guardian annonçaient un certain retour aux sources tout en promettant quelques petites nouveautés et les promesses semblent avoir été tenues. On retrouve evidemment quelques titres assez classiques du style de Blind Guardian avec This Will Never End ou Straight Trough The Mirror même si l’aspect Speed Metal semble moins en évidence, mais aussi quelques passages aux harmonies médiévales sur Turn The Page et l’acoustique et excellent Skalds & Shadows, rappelant en particulier Imaginations From The Other Side qui reste un des albums de référence dans la discographie du groupe. Quelques touches symphoniques sont bien présentes sur le mid-tempo Otherland ou sur The New Order, quant à des titres comme Fly, Another Stranger Me ou Lionheart, c’est presque vers un Metal Melodique que Blind Guardian semble se tourner tout en gardant sa propre personnalité, c’est à dire avec ces chœurs très présents et quelques envolées rythmiques galopantes et parfois relativement alambiquées. Le power ballade Carry The Blessed Home est particulièrement intéressante grâce à son aspect épique digne d’une B.O. et surtout par ces petites touches presque Celtiques qu’apportent des sons de cornemuses malheureusement trop rares. Pas de titres à rallonges ici, mais juste l’essentiel pour ce très réussi et varié A Twist In The Myth qui n’est pas un A Twist In St Tropez (c’était trop tentant…), dans lequel Blind Guardian semblent avoir digéré plus que jamais leurs aspects « Speed » pour un résultats tourné vers la mélodie mettant d’autant plus en valeur leurs côtés symphoniques et parfois épiques. Une dernière chose mais qui n’as absolument rien a voir avec Blind Guardian, c’est que l’écoute d’un cd promo avec des «voice overs » est décidément très irritante.