Dans les années 60, les deux frères Panozzo, Chuck le bassiste et John le batteur forment THE TRADEWINDS avec le chanteur et pianiste Dennis De Young. Dans les années 70 le groupe change de nom et s’appelle désormais TW4. C’est à cette époque que James Young et John Curulewski, guitaristes de leur état rejoignent le combo. Le premier album sous le nom de STYX sort en 1972 et sera suivi de Styx 2 en 1973, The Serpents Is Rising en 1974 et Man Of Miracles la même année. Ces albums très progressifs arrivent à extraire quand même quelques hits comme Lady mais rien de vraiment bouleversant, en tout cas pour moi. En 1975, sort Equinox qui s'éloigne un peu de cette veine progressive en proposant deux méga hits du groupe, Lorelei et Suite Madame Blue. Puis, Curulewski quitte le navire et débarque un tout jeune guitariste, chanteur appelé Tommy Shaw. Crystal Ball qui sort en 1976 a un peu le cul entre deux chaises. En effet, on reste encore sur les vestiges du passé mais on sent que le petit jeune va apporter autre chose au groupe, une touche plus pop, rock. La preuve avec le superbe Crystal Ball que le groupe reprend à chaque fois dans leurs différents concerts. Nous sommes donc en 1977 et sort ce The Grand Illusion qui va installer définitivement le groupe au panthéon du pomp rock, une sorte d’AOR progressif. Cela va installer aussi définitivement Shaw au sein du groupe car avec Dennis De Young ils vont se partager le boulot. D’un coté les titres de Shaw et de l’autre ceux de De Young avec leur propre style. De plus, cet album contient une flopée de hits qui deviendront avec le temps de vrais hymnes. Le premier d’entre eux c’est Come Sail Away qui commence comme une petite ballade légère au piano pour ensuite exploser sur le refrain entêtant. Tous les Américains qui étaient nés en 1977, connaissent ce morceau. Autre pièce maitresse, Fooling Yourself et son intro magique, où le talent de Tommy Shaw éclate au grand jour. Là aussi un classique. A coté de ça, on retrouve de très bons titres comme Superstars ou bien le très progressif mais superbe Castle Walls. Je dirais que la seule fausse note, qui sera récurrente sur tous les albums du groupe, c’est le titre chanté par James Young, Miss America. Je n’ai jamais supporté la voix de Young, de plus elle est tout le temps employé sur des titres hard ou sombre. Ce Grand Illusion demeure un incontournable et par rapport à sa date de sortie n’a pas trop vieilli aujourd’hui. Mais ce n’est que le début de la grande saga de Styx…