Le Lichtenstein est essentiellement connu dans le monde financier entre autres comme paradis fiscal. Il existe désormais depuis 2002 un groupe qui veut casser l’image de ce petit morceau de terre (comprenant un peu plus de 30000 habitants) coincé entre la Suisse et l'Autriche. Ce groupe, qui a choisi d’œuvrer dans le hard rock mélodique, a été constitué par le guitariste Roger Kaufmann, qui a été rejoint par deux anciens membres de SATROX : le chanteur Werner Schweizer et Danny Zimmermann à la batterie, puis finalement le bassiste Sven Sieber. Ils ont déjà produit un maxi-cd de 4 titres en 2003, voici donc leur premier album, produit par Tommy Vetterli (Coroner, Kreator) avec un mixage effectué chez Finnvox Studios par Mika Jussila, pour un excellent résultat. Le style se situe dans le sillage des voisins Suisses KROKUS, GOTTHARD ou encore SHAKRA, avec un plus pour les lignes vocales, Werner possède un beau grain de voix juste ce qu’il faut éraillé pour donner un brin d’agressivité. Au niveau instrumental, la rythmique est solide, par contre au niveau guitare, c’est le minimum syndical, insuffisant pour se démarquer par rapport à la concurrence et le bataillon des shredders qui sévit dans le milieu. L’autre point encore faible se situe au niveau des compositions, si quelques titres se dégagent comme les deux qui ouvrent l’album, Prisoner et Perfect Day, ou, vers la fin, le puissant Midnight Train ou la ballade Close, les autres morceaux font preuve de linéarité, les riffs se ressemblent, et il est difficile de les différencier ou de les mémoriser, engendrant quelque monotonie. Mais les titres réussis tirent quand même l’album vers le haut, peut être pas suffisamment pour se démarquer, mais assez pour enclencher une dynamique basée sur un potentiel solide, nul doute qu’en travaillant les compositions et les lignes de guitare, ce groupe devrait refaire parler de lui.