Décidément, le label Frontiers Records aime chaperonner les All Stars Band de qualité comme on à pu le constater entre autre avec PLACE VENDOME récemment. THE MOB est donc à l’origine une idée du label Italien et du guitariste Reb Beach (WHITESNAKE, ex WINGER), et à l’écoute de ce premier album, on a franchement de quoi se réjouir que le projet ne se soit pas retrouvé au fin fond d’un tiroir, ce qui aurait été une réelle aberration. Puisque l’on parle de « supergroupe » , un tour d’horizon du line up s’impose et c’est à des amis que Reb Beach à fait appel : tout d’abord Timothy Drury aux claviers, autre membre actuel de Whitesnake qui tourna aussi avec Eagles ou Bryan Adams par exemple ; Doug Pinnick au chant, du fameux KING’S X avec qui Reb Beach à déjà travaillé ; et son ancien compère Kip Winger à la basse et à la production qui lui même a fait appel à son pote Kelly Keagy, batteur des non moins fameux NIGHT RANGER. Y a rien là ? La recette « musiciens expérimentés et amis de longue date » est elle imparable ? Elle l’est assurément ! Dès le premier titre One Track Mind, on comprend très vite qu’on à a faire ici à un Hard Rock mélodique d’un niveau très élevé parfois proche d’un autre All Stars Band, MOTHER’S ARMY, avec des titres comme Never Get Enough, Love Will Carry On, etc… Certaines compositions se rapprochent aussi du Night Ranger actuel (I Will Follow, Turn To Stone) la comparaison étant encore plus frappante sur la ballade The Magic sur laquelle Kelly Keagy assure le chant, élément qui devrait, je n’en doute pas une seconde, interpeller l’oreille expérimentée de mon rédacteur en chef vénéré. Le sympathique intermède sobrement intitulé Guitar Solo ainsi que l’instrumental Spaghetti Western auraient pu trouver place sur le premier album solo de BRAD GILLIS ou de JEFF WATSON par exemple, guitaristes qui, comme Reb Beach dont le style n’est pas très éloigné, sont d’une dextérité et d’un professionnalisme qui n’est plus à prouver. Voilà donc un album qui ronronne à merveille, exempt de frime ou d’excès inutiles et The Mob démontre ici qu’il est au Hard Rock mélodique ce que l’horlogerie est à la Suisse, un plaisir de finesse et de précision, mais un plaisir accessible à tous.